Keorl a écrit:Même si c'est bien moins direct qu'on peut le croire, le lecteur est quand même, au bout du compte, celui qui permet à l'auteur d'être rémunéré. Il ne faudrait pas que les aspects techniques (intermédiaires et système d'avance) le fassent oublier.
Petit H.S (désolé Gaston) pour éclairer le sujet de la rémunération des auteurs : quand j'étais étudiant, il y a une vingtaine d'années (ouch), j'ai eu la (mal)chance d'avoir des textes publiés dans une revue littéraire.
Je ne m'appelais (et ne m'appelle toujours pas) ni Marc Levy, ni André Franquin, donc pas d'avance, seulement des droits d'auteur : ces derniers sont versés un an après la publication et uniquement si les ventes ont dépassé un certain niveau (défini dans le contrat d'auteur par l'éditeur).
La marge auteur c'est de mémoire 1% à peine.
A titre de comparaison, la marge libraire, c'est entre 30% à 35% (parfois 38%-40%) du prix de vente.
Me concernant, la revue était vendue dans les 30€ et tirée à plusieurs centaine d'exemplaires.
En tant qu'auteur, je n'ai touché en tout et pour tout que 1,50€ de droits d'auteur (pas de réimpression, pas de réédition).
Même pas de quoi rembourser le prix du ticket de métro que j'ai pris pour remettre mon texte en main propre à l'éditeur
Donc je comprends que cela peut interpeller un auteur (qui ne touche donc que 1% du prix de vente) quand on dit lui "donner" de l'argent.
(bien sûr c'est grâce au lecteur qu'une oeuvre a du succès et peut donc permettre à l'auteur de se voir commander une suite par son éditeur).