alambix a écrit:Larry Bambell a écrit:HoutchyPoutchy a écrit:Monsieur Jean a écrit:Ce qui me fait dire que le Gaston de Delaf aurait dû changer d'époque et avoir les préoccupations d'aujourd'hui.
Mince, la bd situe Gaston toujours à la même époque ? Même Spirou a compris l'importance d'
ancrer le personnage dans son époque (voire dans différentes époques), dommage pour l'équipe de Gaston qui rate le coche...
... ça a toujours été le cas pour Spirou (série "normale"), par principe... L'hebdo est (... enfin, était ! parce que maintenant, avec ce qu'on y trouve...
) SON journal, donc on doit toujours le voir vivre "en direct"...
... Ce qui n'est pas une critique des évocations d'un (hypothétique) passé dans les "Spirou de..."
Boule et Bill a aussi su évoluer. Çà permet entre autre d'éviter l'image de la femme mère au foyer des années 60.
Boule et Bill, Titeuf, Cédric, le Petit Spirou... Beaucoup de séries ont évolué parce que l'époque à laquelle elles étaient/sont publiées n'influe pas sur les thématiques des gags et des histoires qui sont racontées.
Un gamin amoureux d'une fille, ça sera toujours universel. Un enfant qui joue avec son chien, ça n'a pas d'époque.
Et finalement, Gaston c'est pareil. Je les ai tous relus avec mon fils quand il avait 5 ans, et si j'ai dû lui expliquer deux-trois choses (la machine à écrire, les pneumatiques, ...), globalement ça reste très compréhensible et d'actualité. La forme des parcmètres a changé, mais ça existe toujours. Le courrier (en retard), ça existe toujours, etc...
Et Gaston a aussi traversé les époques, en étant toujours actuel entre les premiers gags des années 50 et les derniers dans les années 80-90. Et pourtant, on reste bloqué dans les années 60-70, pourquoi ? Parce qu'on a ce sentiment que ça s'implante dans cette époque.
Mais ça reste globalement intemporel. Et la façon de parler des personnages aussi est assez intemporel. Contrairement à Tintin, qui est pour le coup très suranné.
Et sinon, ça relève aussi de l'apprentissage. Dire que les jeunes ne lisent plus Gaston parce que c'est daté... Et pourquoi Astérix ou Lucky Luke, ça ne serait pas daté aussi ? L'Histoire, ça s'apprend, même si cette histoire n'a "que" 50 ans. Quand j'étais petit, je lisais la Patrouille des Castors et Buck Danny, je savais que c'était passé, que c'était l'époque de mes parents, mais je comprenais. Pourquoi les enfants d'aujourd'hui seraient plus bêtes que moi ?
Comme je disais, s'il y a des choses que mon fils ne connaissait pas (le téléphone à cadran ou le bilboquet), je lui expliquais.
Le parallèle avec les Homère, Shakespeare et autres Molière n'est pas si à côté de la plaque que ça. Quels classiques de la BD vont rester dans 100 ans ? Dans 500 ans ? (si tant est qu'il y ait encore des humains
)
Ca m'étonnerait que Mortelle Adèle ou l'Arabe du Futur y soient... D'ailleurs, qui a lu "Le vagabond des limbes", premier lauréat d'Angoulême ? Dans combien de tops figure cette série ?
Qui se souvient de Marijac, qui a eu été Grand Prix d'Angoulême en 1980 ?
Par contre, Tintin, Hergé, Franquin, Gaston, Lucky Luke, Goscinny, Astérix... Je pense qu'ils ont des chances de rester.
alambix a écrit:Si c'est en hyper, c'est que çà se vend.
Entièrement d'accord : les grandes enseignes, les plateformes de streaming, les grandes radios, les grands éditeurs etc... ne poussent que ce qui se vend déjà.
D'où l'importance des vrais libraires.