carbonnieux a écrit:Alex2021 a écrit:
La politique des deux éditeurs étaient complètement différentes, Dupuis privilégiait son hebdo et les albums sous une version cartonnée ou brochée étaient vus comme une récompense pour les auteurs, tandis que Casterman avait axé sa stratégie sur la vente des ouvrages notamment ceux de tintin en les positionnant en évidence dans les différents points de vente au moment des diverses fêtes annuelles.
Ce qui a permis à Hergé d'avoir une position dominante dans ce secteur par rapport à Franquin.
Non, rien à voir. Hergé sort de la guerre avec une dizaine d'albums 62 pages couleurs pour inonder les demandes de gamins avides de petits Mickey.
Regarde le BDM et tu verras les tirages entre 44 et 49. C'est dingue quand on sait que Dupuis tirait la nouveauté à 10.000 exemplaires à la même époque avec peu d'espoir de voir un retirage.
L'âge d'or d'Hergé se situe dans les années 40, c'est dans cette décennie que les ventes de son petit reporter vont s'envoler car de 1 comme tu l'expliques les gamins sont avides de lecture (peu importe le genre) et de 2, en Belgique, il occupe une position dominante comme la production étrangère n'est plus disponible et que Tintin était prépublié dans le journal le plus lu (Le Soir).
De même qu'il était déjà connu en France depuis 1930 dans Coeur Vaillant et en Suisse depuis 32 dans l'Echo illustré.
Le fruit était déjà (bien) mûr pour que deux nouveaux marchés tombent après guerre dans son escarcelle.
Tandis que le journal Spirou et son personnage principal commencent à se faire connaître en France (seulement) à partir de 1946, 16 années de retard déjà par rapport à Tintin, et comme je l'ai dit plus haut, l'album n'était pas la priorité de la famille Dupuis (Idem pour Leblanc au Lombard, ce qui explique à l'époque le manque de succès de Blake & Mortimer).