stephane_ a écrit:Edhral a écrit:;)
@stephane_ tu penses que je fais une erreur et que Bon pour... vaut vraiment la peine ?
Je ne me permettrai pas de juger s'il s'agit ou non d'une erreur, mais pour moi c'est clairement un évènement de voir arriver autant d'inédits du génial Franquin, et pour une somme si modique. Ce n'est pas à mettre sur le même plan que les bd contemporaines qui arrivent par dizaines chaque semaine
D'autant plus, que nonobstant les remarques un brin fielleuses de ghib, tous les dessins de
"Bon pour... dessins de famille" (à l'exception de la couverture, agrandie et pixellisée) semblent être (à moins que je ne sois bigleux ?) des scans d'originaux, non ? [*]
Ce qui ferait de ce petit album un livre à ranger davantage à côté du VO de
Noël et l'Elaoin, par exemple, plutôt qu'entre deux de ces albums ultra amortis (
Nid des Marsus,
Hommes bulles,
Z comme Zorglub, etc...) vendus lors de certaines campagnes promotionnelles entre 3 et 5 euros en supermarchés, avec des pages de garde vierges ou indigentes, des mentions qui portent atteinte à la composition de couverture, etc... et une impression dont on glissera sur les qualités.
[*] Ce qui n'était pas le cas pour les quelques dessins qui figuraient déjà dans
Et Franquin créa Lagaffe.
On l'avait déjà dit quelques pages en amont, mais ce "Bon pour..." n'étant pas indispensable. C'est fonction des individus, de leurs centres d'intérêts et affinités avec Franquin, etc... De même que les entretiens avec Sadoul ne sont pas indispensables pour certaines personnes.
"Bon pour..." n'est pas une BD, le quatrième de couverture explique assez clairement de quoi il retourne. C'est un recueil de dessins. Mais pas n'importe quels dessins. On est conviés, certes en entrant par la petite porte, à partager avec l'artiste une certaine intimité.
Par ailleurs, en dessin comme en musique, "l'intention" est importante. Ici, elle est clairement palpable, selon la qualité de la personne à qui le présent est destiné. Franquin met forcément plus de cœur à l'ouvrage quand le cadeau est pour sa fille ou sa femme que pour ses beaux-parents.
Et l'amateur de dessin sera tout de même charmé par le travail sur la couleur accompli par Franquin. Ce qui est assez rare et donc précieux et mérite d'être relevé. Dans les pages de ce petit livre, il n'est pas question des coloristes du journal Spirou ou Tintin, du studio Léonardo ou de Frédéric Jannin.
C'est une friandise, donc un luxe un peu inutile : je connais des gens de goût qui n'aimeront pas pour autant les marrons glacés de la Maison du Chocolat ou de Patrick Roger, ni les pruneaux fourrés à la crème provenant des meilleurs confiseurs du Lot-et-Garonne ou encore des fruits confits des maisons Lilamand, Bono (désormais appartient au passé), Jouvaud.
Moi, perso, j'aime et ça me suffit.