zanzibar a écrit:-
Il ne neige plus, ce soir, les dindons sont de sorties!!
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jolan a écrit:Scalp a écrit:Vu aucun Rohmer et pas envie, ça sent la merde à plein nez.
Certes, mais pas autant que tes films de baston ineptes.
Tu vois, c'est ce qui différencie le propos raisonné de celui qui cherche à créer, en comparaison à ceux qui mettent l'action au sommet de tout, même du dialogue, et donc du rapport entre les êtres.
Ca se voit rien qu'à ta façon de considérer un cinéaste de grand talent que tu ne connais pas, mais que tu te fais un malin plaisir à descendre d'une belle phrase d'abruti.
Chacun a le cinéma qu'il mérite, fort heureusement.
Morti a écrit:En fait il faudrait avoir une longue conversation avec quelqu'un qui aime Rohmer et qui voudrait essayer de dire pourquoi car il faut avouer que si on n'aime pas ce style, c'est quand même assez hermétique et ce quel que soit son talent.
sergent latrique a écrit:La mort d'Eric Rohmer me touche en ce qu'il est un des derniers cinéastes de la nouvelle vague avec une façon de tourner unique.
Voir un film de Rohmer est une expérience même si je comprends qu'on puisse trouver ses films profondément ennuyants et verbieux. Si vous êtes amateur de films d'action, vous allez ressentir une platitude extrême devant les turpitudes de Pauline devant le sable ou Margot à la terrasse d'une crêperie.
A vrai dire, la vision d'un film comme Pauline à la plage, conte d'automne ou autre peut conduire à la torpeur la plus insidieuse, à la limite de l'envoutement.
Si on y résiste, on restera hermétique à sa narration et aux images, si on se laisse séduire une sorte de jeu magnétique entre les acteurs et les spectateurs s'installe. La constructions des personnages et de leur personnalité est parfois si fragile que ceux-ci semblent surréalistes dans le sens premier du terme et l'on finit par se demander parfois si la caméra n'a pas été laissée dans un coin et a filmé non seulement à l'insu des acteurs, mais aussi du réalisateur et que la bobine tourne sans fin sur des scènes vues ici ou là dans votre arrière jardin, le salon de votre voisine ou la rue derrière la boulangerie du quartier avant d'être montées par un type d'un siècle indéfini.
Le spectateur est le maître du jeu, voyeur qui devient acteur et les acteurs cristallisent nos pensées et notre vision du monde. Je suis persuadé qu'il n'y a pas deux personnes qui voient le même film dans 'le genou de Claire'. Faire un film sur un genou, quel pied quand on est cinéaste. Et ces jeunes filles diaphanes, transparentes à force de dialogues construits et d'attitudes ambigues.
Un de mes films préférés est Le Signe du lion, je crois que c'est son premier long métrage. On y voit Jess Hahn, un acteur malheureusement trop absent dans le cinéma (ça doit être son seul premier rôle), déambuler sur les trottoirs de Paris au mois d'août et perdre petit à petit son argent, ses amis et ses illusions, plus vers la fin ses illusions car il est d'un optimisme inconscient. C'est le type que vous avez croisé hier et que que vous croiserez demain. Le jeu est d'une justesse extraordinaire. Un grand rôle qui a été oublié.
Un cinéma complètement spécifique qu'il faut avoir vu au moins une fois. Beaucoup ne retenteront pas l'expérience.
Alors que par exemple Alain Resnais, (il est encore vivant lui), j'ai du mal, quoi, Providence, l'année dernière à Marienbad, etc...
jolan a écrit:Scalp a écrit:Vu aucun Rohmer et pas envie, ça sent la merde à plein nez.
Certes, mais pas autant que tes films de baston ineptes.
Tu vois, c'est ce qui différencie le propos raisonné de celui qui cherche à créer, en comparaison à ceux qui mettent l'action au sommet de tout, même du dialogue, et donc du rapport entre les êtres.
Ca se voit rien qu'à ta façon de considérer un cinéaste de grand talent que tu ne connais pas, mais que tu te fais un malin plaisir à descendre d'une belle phrase d'abruti.
Chacun a le cinéma qu'il mérite, fort heureusement.
LEAUTAUD a écrit:Je viens de lire les dernières pages du topic , et je voudrais juste rappeler un fait important concernant la " nouvelle vague ".
A bout de souffle , tel aurait pu être le qualificatif du cinéma français de l'époque , sonnant faux , embourbés dans ses comédies lourdingues et flatte-couillons ( et bien foutues parfois , ce qui est pire puisque la daube passait encore mieux)...
La nouvelle vague a balayé ( pas commercialement , inévitablement) ce ramassis de Gabinerie empâté et déclamant ses répliques calibrées en brèves de comptoirs à la Audiard ( on rigolait , certes, mais le cinéma dans tout ça ? La vraie vie ? )...
Merci , oui , encore merci à Godard, Truffaut, Resnais , Chabrol , Varda et tous les autres , ils étaient les frères des rockers bousculant la chanson Gloria Lasso/Line Renaud /Luis Mariano dont nous mourrions , les fréres des Cavanna/Reiser/Topor/Wolinski ( et le jeune Moebius dans Hara-Kiri)qui bottaient l'arrière-train d'une bande dessinée infantilisée...
Nous avions tout simplement l'impression que tous ces artistes s'adressaient à nous , en ce sens on peut dire qu'il y avait là un effet de génération , la mienne , sauvée de l'engloutissement vulgaire dans les productions bêtifiantes de l'époque ...
Et qu'un Franquin , un Macherot , aient sombrés alors dans la dépression n'est pas le fait du hasard pour ces créateurs contrariés.
Boris Vian , lui , est mort trop tôt , et Gainsbourg a changé sa voie ( voix)...
Yes !!!!BOBetBOBETTE a écrit:Bon, et Hitchcock alors !!!
sergent latrique a écrit:Je comprends tout à fait qu'on puisse trouver un film de Rohmer complètement rasoir à en faire une crise de somnambulisme mortelle ou qu'une salle d'amateurs de films d'actions qui se tromperaient de séance se retrouvent momifiés au bout d'une heure et demie de Rohmer ou en train de ramper agonisant pour échapper à la malédiction. Mais un cinéaste comme lui a sa place dans la création cinématographique bien plus que des dizaines de besogneux de l'industrie qui pondent des navets calibrés à la chaine pour des spectateurs au QI d'huitres qui n'ont surtout pas envie de réfléchir dans leur recette de ronron habituel de scène d'humour vaseux potache et d'action avec la bonne dose d'adrénaline là où il faut.
Personnellement, je ne suis pas un défendeur de Rohmer, j'ai vu quelques-uns de ses films et je me suis posé parfois la question à savoir si la limite du génie au dela de laquelle on sombre dans le ridicule et la préciosité n'avait pas été franchie. Elle l'est malheureusement par beaucoup de types plein de talents.
HOCHET Gabriel a écrit:Et puis aussi j’ai l’impression qu’il y a beaucoup plus de ses films que je n’ai pas vu que ce que je pensais.
Le Complot a écrit:HOCHET Gabriel a écrit:Et puis aussi j’ai l’impression qu’il y a beaucoup plus de ses films que je n’ai pas vu que ce que je pensais.
J'ai aussi cette impression parce que le plus ancien des films de ta liste est sorti 11 ans après le début de sa période Américaine.
LEAUTAUD a écrit:Les Hitch que j'aime le plus sont ceux avec une héroïne blonde et glaciale ( y'en a un paquet !!), parce qu'en les regardant j'ai toujours en mémoire le fait qu'il essayait de les séduire off
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