Tu fais bien de rectifier
Je te réponds dans le désordre
Bossacdenoyau a écrit:Je ne parlerai pas de BOIRON, laboratoire familiale au lobbying intense et leader mondial de l'homéopathie, accessoirement français, car ça me gave, mais je crois que nexus a bien cerné le problème...
ça, de toute façon, dès qu'il s'agit de gros sous... tous les mêmes...
Bossacdenoyau a écrit:Pardonne-moi Brian mais je dois rectifier.
Un placebo est un médicament ne contenant aucune substance active mais qui produit pourtant un effet thérapeutique par des mécanismes non encore élucidés.
Cet effet est constant dans tout traitement et présent aussi bien dans les maladies graves que dans les bénignes.
Pour valider un médicament, on compare donc son efficacité à celle d'un placebo.
Évidemment, on attend d'un "bon" médicament qu'il fasse beaucoup mieux que le placebo.
Or, aucune étude
de méthodologie sérieuse n'a jamais prouvé la supériorité d'une préparation homéopathique sur un placebo.
C'est normal, puisque les dilutions pratiquées correspondent à une molécule active pour une quantité de solvant supérieure à la masse de l'univers !
On est d'accord.
Personnellement, je te répondrais que si les dilutions sont si "infiniment" petites, on peut en déduire que l'homéopathie ne contient aucune substance active. Mais qu'il produit pourtant un effet thérapeutique par des mécanismes non encore élucidés.Et que son efficacité est proche d'un placebo.
Oh, attends...
Histoire d'aller au bout de la logique.
Maintenant, concernant la méthodologie sérieuse, toutes ces histoires d'études ne sont qu'une guerre de clocher et d'histoire de gros sous.
Parce que dans la pratique, si on met de côté les extremistes qui pensent guérir un concert avec un placebo ou de l'homéopathie, à choisir, pour les pathologies légères comme dit Croaa, entre un médicament qui coûte cher, rapporte beaucoup à son labo, a des effets secondaires et ne marchent pas souvent, et un médicament qui ne coûte pas cher, parce que c'est juste du sucre, qui rapporte beaucoup à son labo, n'a pas d'effets secondaires, et ne marchent pas souvent... tu vois où je veux en venir.
Bref, cette guerre médiatique des pour ou contre homéopathie, c'est du gros foutage de gueule.
Si je préfère soigner mon mal de dos, mon rhume des foins avec de l'homéopathie, qu'est-ce que ça vous emmerde ?
(je te vise pas hein, je parle en général
)
Si pour moi ça marche, pourquoi je devrais me soigner autrement ?
(sachant que je ne suis absolument pas tout homéopathie, loin de là!)
Bossacdenoyau a écrit:Quant à l'aspect "ciblé" il n'emmerde pas les médecins traditionnels.
Cependant, le principe d'individualisation du traitement est typiquement pseudo-scientifique car il empêche l'application du critère de réfutabilité de Poper.
il n'emmerde pas les médecins traditionnels, qui souvent ont plus d'une corde à leur arc, mais il emmerde sérieusement les grands corps et les grands groupes pharmaceutique.
Et ça il faut en être conscient dans la querelle actuelle et les coups portés à l'homéopathie et autres.
Parce que si on fait le bilan:
Quid des médecines chinoises, où l'on soigne un patient, et non une maladie ?
Quid des avancées des dernières années en matière de cancer ou dans les faits, on ne soigne pas un cancer, mais un patient, avec un traitement individualisé.
Quid des études des dernières années en matière de diagnostique d'IA où le même principe se retrouve, cad qu'on finit par soigner un patient et non une maladie ?
Bref, dans le cas d'une maladie, je crois qu'on peut parfois mettre un doigt à Poper tant on en est à se rendre compte qu'il vaudrait mieux soigner des patients plutôt que des maladies.
Edit:
Je remets une couche pour bien préciser que je me base sur l'unique plan "médical".
J'ai bien conscience qu'avec la multiplication des sources d'informations "médiatiques", plein de gens se mettent à croire à la médecine miraculeuse pour tout et n'importe quoi, et qu'on tombe dans le sectarisme, comme disait Nexus plus haut concernant l'affaire des plaintes ciblées par l'association des homéopathes.
(on remarquera qu'au moins, là aussi, ils sont en cohérence avec leur savoir, soigner un malade et non une maladie, poursuivre un signataire de tribune et non l'ensemble
)