ça fait 2-3 pages que je vous lit et je pensais à un truc
Certes le mot arnaque est un abus de langage, et je crois que Tapir l'a reconnu,
L'idée exprimée ici est, me semble t-il, que le consommateur (on va l'appeler comme ça) est pris pour une vache à lait.
Ce n'est pas spécifique au domaine BD bien sur. On est stimulé de toute part pour consommer... dans tous les domaines, tout le temps. On sait pertinemment que dans notre société de multiple trucs et astuces sont inventés pour nous faire consommer en nous faisant croire que ça nous rend heureux (le syndrome de la possession
)... je m'éloigne du monde de la BD là.
On parle ici d'affect, pas d'"arnaque" au sens légal du terme, et ça touche particulièrement le collectionneur. Cela n'a rien à voir avec le contenu, la qualité de la BD, la déception.....etc
Certes, on achète, on assume (si on a réfléchi avant d'acheter).
Mais on sait très bien que le commerce joue là dessus, sur cette faiblesse dans notre société (je dis bien dans notre société parce que pas sur que cette notion soit intemporelle). Donc on est quelque part instrumentalisé, manipulé pour consommer.
Pour reprendre l'exemple de la bouffe, et en particulier la malbouffe, il y a dans la plupart des cas des additifs addictifs (que c'est dur à écrire ça), pour qu'on ait envie d'en reprendre dés qu'on a terminé, pour satisfaire nos papilles gustatives... etc. C'est légal, mentionné en lettres minuscules, on ne nous dit pas que c'est bon à la santé.... mais n'est-ce pas une arnaque quelque part ?
Je prends cet exemple parce que vous parliez de la bouffe mais surtout pour illustrer le fait qu'ici il n'est pas question de légalité mais d'affect
On en est loin dans la BD bien sur. La qualité, l'intérêt culturel sont bien présents dans le domaine. Et notre faiblesse, plus que de consommer, est basée sur l'envie de découvrir de nouvelles histoires, dessins, la curiosité... et le bel objet aussi.
Mais le lecteur peut avoir la sensation d'être pris pour une vache à lait (j'ai eu cette impression pas mal de fois dans les écoles de danse....).
En plus c'est un domaine qui touche à la culture !!!! bordel, ne doit on pas se battre pour qu'elle soit accessible à tous ?
oui il y a les bibliothèque, mais qui ne peuvent pas suivre au niveau quantité évidemment.
Après avoir écrit tout ça, je précise que je ne tiens pas à attaquer qui que ce soit dans la profession. Je ne connais pas assez (voir pas du tout) l'économie de la BD et du livre pour ça. Et je compte des libraires et auteurs dans mes amis (non mais je le dis, parce qu'on va me sauter dessus)
Par contre, une autre réflexion.
Une entrée de ciné est plus ou moins fixe (dans un ciné en tous cas, et peu variable d'un ciné à l'autre il me semble... je sais pas trop parce que je ne vais que dans des ciné-club en fait). Cela ne dépend pas de la longueur du film ou de combien à couté le film non ?
Pourquoi est-ce que pour le livre, ça ne pourrait pas être dans la même philosophie ? (je pose la question sincèrement hein)