BDbilos a écrit:Pour les parties inédites, dans la mesure où le père n'est plus là pour valider la parution, c'est du coup à l'ayant-droite de décider.
e m a écrit:Monsieur Jean a écrit:J'ai du mal à comprendre.
Franquin l'a dit, c'est enregistré, c'est incontestable.
À moins que l'entente avec Sadoul stipule que Franquin ou ses ayants-droit ont un droit de véto sur le texte à publier.
Moi aussi...
D'un point de vu légal un ayant droit a-t-il un droit de regard sur des propos tenus par un de ses ascendants ?
Bien entendu. C'est plus qu'un droit de regard. Il lui échoit les droits (pécuniaires et moraux) auxquels pouvait prétendre cet ascendant (droit de publier, imprimatur, droit de rétractation, de repentir, etc...).
C'est là tout le sens du mot ayant-droit (que Monsieur Jean est un des rares, sur le forum, à écrire correctement au pluriel)
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La question n'est pas de savoir si Franquin a publié ou accepté un enregistrement ou accepté d'être filmé de son vivant. La question est de savoir s'il a décidé de ce qu'il adviendrait après son décès. Si tel n'est pas le cas, le droit à l'image et les droits sur l'œuvre sont exercés par son unique héritière.
Dès lors qu'il n'a rien été stipulé expressément dans des dispositions de dernières volontés ou une déclaration qui puisse s'y assimiler, ce sont les personnes qui tiennent leurs droits juridiques de leur auteur - auteur entendu au sens géniteur - (ici en l'occurrence la fille Isabelle) qui expriment leur volonté à la place du défunt. De son vivant, Franquin aurait pu s'opposer à une réimpression des entretiens avec Sadoul tout comme il aurait pu empêcher la réédition de n'importe laquelle de ses BD. N'étant plus là pour le faire, ce droit d'autoriser ou non une publication de son père est exercé par sa fille.
Ainsi, la veuve du docteur Destouches, homme de lettres connu sous le pseudonyme de Louis-Ferdinand Céline, dans un souci de tranquillité, s'est toujours opposée à la réédition des pamphlets antisémites écrits par son mari dans les années 30. Certains éditeurs auraient été ravis de faire le "buzz" et de ramasser du fric, quel que fût le contenu de ces livres.