Et Franquin créa La Gaffe

[Genug]

Message précédent :

Seulement, tu dois suivre des pages caduques.
La version annoncée par Dupuis avait l'ISBN 9782800161723 ; la version Glénat, c'est 9782344053379

Bien vu, je me contentais de mes "vieux" favoris, je vais mettre tout ça à jour.

[Genug]

Cet ouvrage ne sera jamais qu'une réédition de la version 1986, avec un nouvel habillage et des illustrations en adéquation.
La version "ultimate" sera pour plus tard (Isabelle Franquin semblant a priori y songer)...

J'avais pourtant cru comprendre, d'après ses posts sur instagram (que je ne retrouve pas), que Sadoul avait "laissé les clés" à Isabelle dès cette réédition...?

[Genug]

Quelqu'un aurait une réponse à ma question ?

[ZanZan]

Désolé si on a répondu auparavant mais, c'est une ré-édition identique ou on a ajouté des trucs pour cette édition Glénat?

[Monsieur Jean]

Désolé si on a répondu auparavant mais, c'est une ré-édition identique ou on a ajouté des trucs pour cette édition Glénat?

Glénat annonce un livre de 432 pages, mon exemplaire de 1985 en compte 202.

[Genug]

Désolé si on a répondu auparavant mais, c'est une ré-édition identique ou on a ajouté des trucs pour cette édition Glénat?

Glénat annonce un livre de 432 pages, mon exemplaire de 1985 en compte 202.

...mais le format est nettement réduit et la maquette revue.

[BDbilos]

Première édition : 31.5 x 24
Future édition : 22 x 25

On en conclut qu'on ne peut rien conclure. Suspense...

Le premier qui a les deux en main nous fait un topo hein

[Genug]

Première édition : 31.5 x 24
Future édition : 22 x 25

On en conclut qu'on ne peut rien conclure. Suspense...

Le premier qui a les deux en main nous fait un topo hein

J'ai cru comprendre que Sadoul laissait entendre qu'il n'y aurait pas de nouveau rédactionnel dans cette version-ci, mais qu'Isabelle Franquin préparait une future édition...?

[BDbilos]

Certes certes, mais si c'est pour sortir le même pourquoi ça aurait tant tergiversé (prétend-on) du côté de l'ayante-droit.
J'attends de voir (ou plutôt j'attends vos retours car je ne compte pas acheter cette édition)

[BDbilos]

Tiens je retrouve une itw d'Isabelle F dans le Fluide Glacial série or #77 :

Je mets la question du journaliste (pb de mise en page merci)

- Comment se sont manifestés ses épisodes de dépression ?

Tout de même elle est un peu dans le déni non ?
En plus à 4-5 ans je veux bien qu'on ait des antennes... Mais des souvenirs précis... En plus à cette époque on cachait encore plus qu'aujourd'hui les problèmes des adultes aux enfants je crois.

Bref un fois encore on verra la nouvelle mouture du Sadoul, et surtout on ne verra sûrement pas avant très très longtemps une édition augmentée avec les inédits. Imaginez que Franquin parle encore de sa déprime

[JayCee]

La dépression, ça ne se voit pas forcément. On peut se sentir très seul, mal dans sa tête et donner le change en société.

[BDbilos]

Exactement. Aussi affirmer du haut de ses souvenirs de très petite enfance que son papa n'avait pas eu de grosse dépression, réfuter les propos tenus par lui dans "Et Franquin" me semble vraiment peu pertinent.

[Genug]

La dépression, ça ne se voit pas forcément. On peut se sentir très seul, mal dans sa tête et donner le change en société.

Ouais, ça tient ce que ça tient, puis parfois hop ! passage à l'acte...

[JayCee]

C'est pervers oui... ça change les gens, du tout au tout. Mais bon, quand je lis ça, je me dis que le patrimoine d'André pèse peut-être un peu trop lourd sur les épaules de sa fille. Est-ce important ? Que l'homme fut "dépressif" ou pas, qu'est-ce que ça change ? Cela fait-il de lui un mauvais homme ou père ? Certainement pas un mauvais artiste en tous cas.

Edit : Mais j'essaie de me mettre à sa place aussi. C'est son père, elle a le droit de ne pas vouloir partager son image, ses souvenirs... Nous on s'en fout un peu, on "consomme", c'est facile. Il n'en reste que tous ceux qui connaissent Franquin admire le bonhomme (pour ce que j'en ai vu), et ça, c'est pas rien

[Ami-de-Spirou]

C'est pervers oui... ça change les gens, du tout au tout. Mais bon, quand je lis ça, je me dis que le patrimoine d'André pèse peut-être un peu trop lourd sur les épaules de sa fille. Est-ce important ? Que l'homme fut "dépressif" ou pas, qu'est-ce que ça change ? Cela fait-il de lui un mauvais homme ou père ? Certainement pas un mauvais artiste en tous cas.

Edit : Mais j'essaie de me mettre à sa place aussi. C'est son père, elle a le droit de ne pas vouloir partager son image, ses souvenirs... Nous on s'en fout un peu, on "consomme", c'est facile. Il n'en reste que tous ceux qui connaissent Franquin admire le bonhomme (pour ce que j'en ai vu), et ça, c'est pas rien

Très juste.
A la place de "la fille de", nous aurions sans doute nous aussi du mal à prendre le plus grand recul face aux raccourcis par lesquels trop de journalistes associent André Franquin à une personne dont le caractère principal aurait été d'être dépressif..."donc", plus ou moins implicitement, quelqu'un pénible à côtoyer et auprès duquel il n'aurait pas fait bon vivre.
On peut comprendre qu'Isabelle Franquin tienne à recadrer les faits. Pour ma part je me garderai bien de la juger.

[tzynn]

C'est pervers oui... ça change les gens, du tout au tout. Mais bon, quand je lis ça, je me dis que le patrimoine d'André pèse peut-être un peu trop lourd sur les épaules de sa fille. Est-ce important ? Que l'homme fut "dépressif" ou pas, qu'est-ce que ça change ? Cela fait-il de lui un mauvais homme ou père ? Certainement pas un mauvais artiste en tous cas.

Edit : Mais j'essaie de me mettre à sa place aussi. C'est son père, elle a le droit de ne pas vouloir partager son image, ses souvenirs... Nous on s'en fout un peu, on "consomme", c'est facile. Il n'en reste que tous ceux qui connaissent Franquin admire le bonhomme (pour ce que j'en ai vu), et ça, c'est pas rien

Ca doit être important pour la construction mentale de sa fille que l'image du père qu'elle avait ne soit pas modifiée par ce qu'elle n'a probablement pas perçu à l'époque.

Par contre pour l'analyse d'une oeuvre, c'est super intéressant.

Dans la publication journaux de Tintin et le temple du soleil, Hergé n'en pouvait plus. C'est symptomatique de voir que dans la dernière planche qu'il a réalisée avant de littéralement disparaitre pour un temps, Tintin et Haddock se retrouvent devant une route barrée par une tête de mort plantée sur un poteau. Passage qui ne sera d'ailleurs pas repris en album.

Tout comme chez Picasso la période bleue est une réponse directe à la tristesse de la disparition de son ami Casemagas. Sans cette information.

Inversément à un Uderzo par exemple qui exprimait bcp moins, voire pas du tout d'état d'esprit dans ses planches d'Astérix. Même lors du décès de Goscinny, avec un couteau dans le dos de la part de l'éditeur, on ne voit pas de différence dans les dernières planches d'Astérix ches les belges.

Pour Franquin, il est évident que son état d'esprit a peu à peu influé sur ses planches et histoires, que ce soit la fin de Spirou, les idées noires, Gaston, tout semble passer à la moulinette de son moral. Donc c'est essentiel pour la compréhension de son oeuvre.

[JayCee]

Et même parfois (sans cibler Franquin), intéressant artistiquement parlant. C'est un stéréotype convenu mais l'artiste torturé, c'est une réalité. Il y a "torturé" et "torturé" mais toute œuvre fait écho aux connaissances, souvenirs, expériences, sentiments d'un auteur. Quand il y met ses tripes, qu'elles soient roses ou grises, on voit la différence. Cela va au-delà du domaine artistique d'ailleurs, quand j'y pense, le bonheur et la douleur sont de formidables moteurs pour l'être humain. Pour le meilleur et pour le pire...

[Genug]

Par contre pour l'analyse d'une oeuvre, c'est super intéressant. (...) Tout comme chez Picasso la période bleue est une réponse directe à la tristesse de la disparition de son ami Casemagas. Sans cette information.

C'était bien la peine que Proust écrive Contre Sainte-Beuve...!

Uderzo par exemple qui exprimait bcp moins, voire pas du tout d'état d'esprit dans ses planches d'Astérix. Même lors du décès de Goscinny, avec un couteau dans le dos de la part de l'éditeur, on ne voit pas de différence dans les dernières planches d'Astérix ches les belges.

Mais il y a quand même le "lapaïng"...

[Ami-de-Spirou]

C'est pervers oui... ça change les gens, du tout au tout. Mais bon, quand je lis ça, je me dis que le patrimoine d'André pèse peut-être un peu trop lourd sur les épaules de sa fille. Est-ce important ? Que l'homme fut "dépressif" ou pas, qu'est-ce que ça change ? Cela fait-il de lui un mauvais homme ou père ? Certainement pas un mauvais artiste en tous cas.

Edit : Mais j'essaie de me mettre à sa place aussi. C'est son père, elle a le droit de ne pas vouloir partager son image, ses souvenirs... Nous on s'en fout un peu, on "consomme", c'est facile. Il n'en reste que tous ceux qui connaissent Franquin admire le bonhomme (pour ce que j'en ai vu), et ça, c'est pas rien

Ca doit être important pour la construction mentale de sa fille que l'image du père qu'elle avait ne soit pas modifiée par ce qu'elle n'a probablement pas perçu à l'époque.

Par contre pour l'analyse d'une oeuvre, c'est super intéressant.

Dans la publication journaux de Tintin et le temple du soleil, Hergé n'en pouvait plus. C'est symptomatique de voir que dans la dernière planche qu'il a réalisée avant de littéralement disparaitre pour un temps, Tintin et Haddock se retrouvent devant une route barrée par une tête de mort plantée sur un poteau. Passage qui ne sera d'ailleurs pas repris en album.

Tout comme chez Picasso la période bleue est une réponse directe à la tristesse de la disparition de son ami Casemagas. Sans cette information.

Inversément à un Uderzo par exemple qui exprimait bcp moins, voire pas du tout d'état d'esprit dans ses planches d'Astérix. Même lors du décès de Goscinny, avec un couteau dans le dos de la part de l'éditeur, on ne voit pas de différence dans les dernières planches d'Astérix ches les belges.

Pour Franquin, il est évident que son état d'esprit a peu à peu influé sur ses planches et histoires, que ce soit la fin de Spirou, les idées noires, Gaston, tout semble passer à la moulinette de son moral. Donc c'est essentiel pour la compréhension de son oeuvre.

"Essentiel", oui et non.
(En fait : non ).

Par contre pour l'analyse d'une oeuvre, c'est super intéressant. (...) Tout comme chez Picasso la période bleue est une réponse directe à la tristesse de la disparition de son ami Casemagas. Sans cette information.

C'était bien la peine que Proust écrive Contre Sainte-Beuve...!

+ 1

Il fût une époque - pas si lointaine - où la critique littéraire universitaire se bornait à "Racine, sa Vie, son Oeuvre", "Rilke, sa Vie, son Oeuvre", etc.
Depuis, on a quand même fait des progrès scientifiques très conséquents.

L'aspect biographique n'est pas à négliger mais il est très loin d'être la clef de compréhension et d'analyse la plus intéressante d'une oeuvre.

[rayman2]

En avril 2022... enfin !

[Révéler] Spoiler:

Le 1er ? (moi je l'ai...)

C'en est où cette réédition, sur le site Glénat on ne montre toujours pas de couverture. Va-t-elle vraiment sortir à la date prévue ?

[Brian Addav]

celui-là, tant qu'on l'aura pas vu en vrai...

n'empêche c'est dommage de pa avoir repris la couv initiale