de geep » 15/04/2015 07:39
Finalement, au bout de 19 pages où chacun dit la sienne, on n'est guère plus avancé. Entre yaka, faucon et des arguments mille fois ressassés, ça tourne un peu en rond.
En gros, on oublie quelques paramètres qui tiennent plus de la psychologie que du droit du travail.
1- La position de chaque auteur vis à vis de cet acte plus ou moins promotionnel et obligatoire. Pour certains, c'est un plaisir (ou ils le laissent croire), pour d'autres, c'est un pensum (et ils le montrent), d'aucuns y trouvent aussi des bénéfices secondaires (retrouvailles, rupture du quotidien), d'autres estiment qu'ils n'ont rien à y faire et s'abstiennent ou se contentent de venir pour une signature (quelquefois de loin comme Loisel et Tripp), un peu comme dans les salons du livre.
2- La position du récipiendaire. Collectionneur compulsif, simple amateur, m'as-tu-vu qui a la plus belle, la plus grande, la plus ..., néophyte qui passait par là, magouilleur de reventes sur ebay, etc.... Position qui conditionne largement l'exigence dudit récipiendaire et les moyens (entendons financiers) qu'il se propose de mettre en œuvre pour la satisfaire.
Après ça, il faut aussi s'entendre sur ce qu'on appelle "dédicace". Comme je l'ai dit plus haut, certains auteurs (Guarnido, Yoann par exemple) réservent leurs plus beaux dessins aux TT ou aux TL (pour ne pas déparer ou parce que le prix même de l'album ferait passer un simple paraphe pour un foutage de gueule?), se contentant de choses plus simples (mais néanmoins belles, quand le talent est là, il reste) sur des tirages "courants". Ces dernières sont-elles moins des dédicaces que les autres? Il me semble aussi que les coureurs de dédicaces sont devenus de plus en plus exigeants à mesure que les séances se multipliaient et que le temps où Hergé dessinait le classique buste de "Tintin/Milou" (souvent copié, jamais égalé) semble bien révolu.
Maintenant, que certains soient prêts à payer pour des dédicaces qui tiennent plus de l'original, je ne le leur contesterai pas. Par contre, payer pour une vague esquisse réalisée en une minute à la chaîne... autant un tampon et une signature, voire rien du tout.