Je reprend mon passage en revue des prochaines publications VF avec le #1 du magazine
Justice League Rebirth côté kiosque (à sortir le 2 juin, cette semaine donc) et le T.1 de
Justice League (à sortir le 9) côté bouquins. Comme du côté de chez Batman, on a donc affaire à une publication presse qui, pour sa série "principale" (en tout cas celle qui donne son nom au mag'), sert de "preview" vite rattrapée et doublée par la sortie librairie. Est-ce que les autres séries présentes dans le magazine aident à justifier de privilégier pourtant cette première approche ? Pas sûr.
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Justice League Rebirth proposera uniquement les numéros introductifs "Rebirth" des séries
JUSTICE LEAGUE et
HAL JORDAN AND THE GREEN LANTERN CORPS, plus le #52 de la JUSTICE LEAGUE pré-Rebirth (mais qui est apparemment -je ne l'ai pas lu- l'équivalent d'un numéro "Rebirth" pour ACTION COMICS), les #957-958 d'
ACTION COMICS, les numéros "Rebirth" et 1-2 de
FLASH. Ça fait une longue liste, mais je vais être assez bref, pour la simple raison que j'ai lâché très vite, mais alors très, très vite, la moitié des séries concernées.
ACTION COMICS est écrit par Dan Jurgens, vieux routier des comics en général et de DC en particulier ; un "classique", en somme (j'ai pas dit un cacique) (même si je le pense un peu). À titre personnel, mon problème, c'est qu'au bout d'un moment à croiser, forcément, son nom çà et là dans mes lectures, je me suis rendu compte que si rien de ce que j'avais lu de lui ne m'avait jamais semblé vraiment catastrophique, rien ne m'avait jamais vraiment enthousiasmé non plus. J'ai tendance à trouver ce qu'il écrit, en fait : moyen.
Et cette série-ci, pour ce que j'ai réussi à en lire avant de laisser tomber l'affaire, est plutôt dans la moyenne basse -- avec, comme je le signalais à l'époque où j'ai lancé ce topic, un handicap supplémentaire, à savoir qu'il hérite d'une continuité récente pas forcément facile à présenter.
Sauf que là où Tomasi et Gleason, dans leur titre
SUPERMAN dont je reparlerai tantôt, ont très vite réussi à m'embarquer avec eux (s'appuyant d'ailleurs sur les bases posées dans la mini-série
LOIS & CLARK de... Jurgens... mais en mieux),
ACTION COMICS en rajoute dans la complexité (on se retrouve brusquement avec trois "Superman", dont Lex Luthor, trois Clark Kent, dont un qui sort d'on ne sait où, deux "Superwoman"...), dans une présentation certainement pas faite pour aider le lecteur, et tout ça pour... eh bien pas grand chose, j'ai l'impression, parce que le fond de l'intrigue, lui, a l'air plutôt bas du front (vous êtes prêt pour une énième réapparition de Doomsday ? non ? tant pis pour vous...). Alors c'est peut-être devenu mieux après, je ne sais pas, j'ai pas lu. Je ne suis revenu à la série que pour les #975-976, en cross-over avec la série
SUPERMAN (et qui, entre autres choses, donnent finalement l'explication du "Clark Kent mystère"), et je n'ai pas eu l'impression d'avoir raté quoi que ce soit dans la presque vingtaine numéros que j'ai sautés.
Quant à
FLASH, c'est plutôt le dessin de Carmine Di Giandomenico qui m'a rebuté dans un premier temps, mais, bon, le scénario de Joshua Williamson ne m'a pas particulièrement aidé à passer outre. Avec le retour du Wally West pré-
FLASHPOINT, on pouvait se demander comment aller se passer la cohabitation avec sa variante de l'ère New 52 (en jeune black), mais la réponse de Williamson semble être de noyer ça sous une multiplication des bolides, avec une série de "coups de foudre" qui donnent brusquement à toute une partie de la population de Keystone les mêmes pouvoirs qu'à Barry Allen. On pourrait croire à un clin d'œil, mais tout ça est d'un sérieux mortel, avec des dialogues raides et sursignifiants, sans oublier des nouveaux personnages introduits à la truelle. Je n'ai pas tenu plus loin que les épisodes présentés dans ce magazine, donc là encore, peut-être que, plus tard... qui sait ?... mais je ne suis pas
pressé (oh oh oh oh, humour) de le découvrir.
Ce sont donc à mon avis les deux meilleures séries présentes au sommaire (
JUSTICE LEAGUE et
HAL JORDAN & THE CORPS, pour ceux qui ne suivent pas au fond à côté du radiateur) qui y sont finalement les moins représentées, les lecteurs devant se contenter des numéros introductifs... ou aller voir, pour l'une d'entre elles, du côté des sorties librairie.
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La série
JUSTICE LEAGUE version Rebirth scénarisée par Bryan Hitch poursuit dans la lignée de la série
JUSTICE LEAGUE OF AMERICA du même Hitch pendant l'année DCYou
(sortie par Urban en kiosque mais pour le moment pas en librairie, par contre... encore un cas un peu bizarre) : du grand spectacle en cinémascope et de l'action face à des menaces
bigger than bigger than life. Seuls changements, quelques permutations de casting (un Superman en remplace un autre et les deux plus récents Green Lanterns, Simon Baz et Jessica Cruz, remplacent Hal Jordan) et le fait qu'Hitch n'assure plus lui-même la partie graphique. Pas vraiment un rapide sur ce front-là -- au point que quand je dis qu'une série poursuit dans la lignée de l'autre, il faut comprendre que les derniers numéros de la première sont sortis en même temps que les premiers de la seconde, ce qui ne rendait pas la chose très facile à suivre surtout avec des numérotations assez proches --, Hitch, incapable de tenir le rythme bimensuel des publications Rebirth, cède la place pour le dessin, principalement à Tony Daniel, et, ma foi, on ne perd pas trop au change.
Seul bémol pour le contenu de ce tome, une fin d'arc que j'ai trouvée un peu embrouillée en première lecture, à force d'empiler menace sur menace les héros ne savent plus qui est dans quel camp et qui est l'ennemi de quel ennemi et le lecteur non plus. Mais dans l'ensemble ça reste une lecture recommandable si on aime une Justice League bien épique confrontée à des enjeux bien épiques aussi (en tout cas dans le genre je ne regrette pas Johns !). Mention spéciale à l'expédition souterraine de Superman, un morceau de bravoure dans tous les sens du terme.