toque a écrit:Hop, Courrier envoyé par mail à ma députée.
Ça sert à rien mais ça soulage.
Un peu ...
Ou pas en fait ...
M'enfin ... Mail envoyé à ma députée ...
Madame la députée,
Je me permets de vous contacter afin de vous interpeller sur deux points. Le premier concerne une question très précise, le second est d’autre plus général.
J’ai suivi avec attention les débats tenus lors de la commission des affaires sociales de l’assemblée sur la loi « pour que cesse la maltraitance des femmes de ménage ».
Lors de celle-ci, vous avez retiré deux propositions du texte initial. A savoir :
- Survalorisation des heures effectuées avant 9h et après 18h
- Condition de salaire à l’intérieur de l’entreprise équivalente pour les salariés et les prestataires.
A la place, vous proposez qu’un donneur d’ordre qui refuse d’accorder le travail entre 9h et 18h « doit motiver son refus ».
Selon vous cette disposition va plus loin que le texte initial. Je vous avoue avoir du mal à saisir en quoi cette formalité administrative de plus, uniquement basée sur une simple déclaration, améliorera la vie de ces femmes et de ces hommes. Quels seront les motifs de refus valables ? Quels types de contrôle seront effectués ? Et par quel organisme ?
Ma deuxième interpellation est d’ordre beaucoup plus général. Après les déceptions successives des mandats de Mr. Nicolas Sarkozy puis de Mr. François Hollande qui ont échoué à leur réélection, beaucoup d’espoir ont été portés sur Mr Emmanuel Macron et à sa majorité.
Les promesses d’un nouveau personnel politique, venant de la société civile, exerçant le pouvoir de façon plus horizontale et plus connectée avec le réel était très prometteuse.
Mais forcé de constater qu’à mi-mandat la déception est à la hauteur de l’espoir soulevé. Vous faites la même politique économique que vos deux prédécesseurs. Une politique sanctionnée par les citoyens dans les urnes.
Les mesures environnementales sont décevantes, j’oserais même dire désespérante. Réussissant même à faire renoncer un des politiques les plus appréciés des français, Mr. Nicolas Hulot.
Le bilan social, enfin, est désastreux avec des inégalités qui ne cessent de progresser, et une stratégie folle consistant à favoriser les « premiers de cordées » au détriment de tous les autres. Des images d’infirmières et de pompiers en grève pendant plus d’un an, laissés sans autre réponse que les gaz lacrymogènes dans les manifestations.
Après avoir essayé la droite puis la gauche et enfin la société civile quelle autre alternative reste t’il aux citoyens ? Votre responsabilité est immense, et je n’aimerais pas être à votre place. Pour être honnête, je n’en n’aurais d’ailleurs pas le courage.
Dire que mon inquiétude est grande quand j’imagine l’extrême droite à la tête d’une cinquième république rendu au fil des années totalement verticale serait un euphémisme. Les contre-pouvoirs ont disparu, l’exécutif et le législatif se confondent, le judiciaire résiste péniblement sans moyen, et la France est désormais 34iéme au classement mondial de la liberté de la presse. Dire que la dictature ne serait pas loin, en cas d’élection de Mme Marine lePen ne me semble pas exagéré.
Je suis sûr que vous sentez comme moi que ce danger est proche. Les défections dans la majorité témoignent de ce mal être. Mais elles ne sont rien par rapport à la défiance des citoyens envers la politique que vous menez.
En l’état, comme beaucoup, je m’abstiendrais lors des prochaines élections. Y compris pour faire « barrage » à l’extrême droite. Les défis écologiques et sociaux se présentant à nous méritent mieux qu’un choix par défaut. Aujourd’hui vous n’incarnez plus l’espoir que vous portiez en 2017, pas plus que les oppositions.
Mais ils vous restent deux ans pour changer cela. Le défi est immense et, j’en suis conscient, extrêmement compliqué. Mr. Le président s’est montré déterminé à changer de cap pendant cette crise du covid19. Je le cite : « Il nous faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd'hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.».
Si je vous écris aujourd’hui c’est parce que le travail produit lors de la commission des affaires sociales de l’assemblée ne va pas dans ce sens, et c’est un très mauvais signal au lendemain de cette crise dont les conséquences restent à venir.
Je vous remercie d’avoir prêté attention à cette interpellation, j’ose espérer que cela ne servira pas uniquement à me donner l’illusion d’essayer de faire mon devoir de citoyen avec mes très maigres moyens.
Cordialement
Toque
Le 01/06/2020 à Biture dans les bois (59xxx)
pabelbaba a écrit:Si tu signes Toque, je te donne tout mon respect.
Éternel.
Et même au-delà.
Mirdhynn a écrit:
Prophétie la plus probable
Clic droit > classer comme Spam
Mirdhynn a écrit:PS : je viens juste de comprendre où tu habites : Beuverie la futaie
Très beau mail mais ne me fais pas croire une seconde que l'élection de Macron a créé de l'espoir chez toi.toque a écrit:Je peux la rendre publique, y'a rien de foufou dedans.
Pour le contexte, Madame Lecocq (ma députée) est la rapporteuse du texte pour LREM sur la loi proposé pour les femmes de ménage lors de la commission des affaires sociales de l'assemblée.Madame la députée,
Je me permets de vous contacter afin de vous interpeller sur deux points. Le premier concerne une question très précise, le second est d’autre plus général.
J’ai suivi avec attention les débats tenus lors de la commission des affaires sociales de l’assemblée sur la loi « pour que cesse la maltraitance des femmes de ménage ».
Lors de celle-ci, vous avez retiré deux propositions du texte initial. A savoir :
- Survalorisation des heures effectuées avant 9h et après 18h
- Condition de salaire à l’intérieur de l’entreprise équivalente pour les salariés et les prestataires.
A la place, vous proposez qu’un donneur d’ordre qui refuse d’accorder le travail entre 9h et 18h « doit motiver son refus ».
Selon vous cette disposition va plus loin que le texte initial. Je vous avoue avoir du mal à saisir en quoi cette formalité administrative de plus, uniquement basée sur une simple déclaration, améliorera la vie de ces femmes et de ces hommes. Quels seront les motifs de refus valables ? Quels types de contrôle seront effectués ? Et par quel organisme ?
Ma deuxième interpellation est d’ordre beaucoup plus général. Après les déceptions successives des mandats de Mr. Nicolas Sarkozy puis de Mr. François Hollande qui ont échoué à leur réélection, beaucoup d’espoir ont été portés sur Mr Emmanuel Macron et à sa majorité.
Les promesses d’un nouveau personnel politique, venant de la société civile, exerçant le pouvoir de façon plus horizontale et plus connectée avec le réel était très prometteuse.
Mais forcé de constater qu’à mi-mandat la déception est à la hauteur de l’espoir soulevé. Vous faites la même politique économique que vos deux prédécesseurs. Une politique sanctionnée par les citoyens dans les urnes.
Les mesures environnementales sont décevantes, j’oserais même dire désespérante. Réussissant même à faire renoncer un des politiques les plus appréciés des français, Mr. Nicolas Hulot.
Le bilan social, enfin, est désastreux avec des inégalités qui ne cessent de progresser, et une stratégie folle consistant à favoriser les « premiers de cordées » au détriment de tous les autres. Des images d’infirmières et de pompiers en grève pendant plus d’un an, laissés sans autre réponse que les gaz lacrymogènes dans les manifestations.
Après avoir essayé la droite puis la gauche et enfin la société civile quelle autre alternative reste t’il aux citoyens ? Votre responsabilité est immense, et je n’aimerais pas être à votre place. Pour être honnête, je n’en n’aurais d’ailleurs pas le courage.
Dire que mon inquiétude est grande quand j’imagine l’extrême droite à la tête d’une cinquième république rendu au fil des années totalement verticale serait un euphémisme. Les contre-pouvoirs ont disparu, l’exécutif et le législatif se confondent, le judiciaire résiste péniblement sans moyen, et la France est désormais 34iéme au classement mondial de la liberté de la presse. Dire que la dictature ne serait pas loin, en cas d’élection de Mme Marine lePen ne me semble pas exagéré.
Je suis sûr que vous sentez comme moi que ce danger est proche. Les défections dans la majorité témoignent de ce mal être. Mais elles ne sont rien par rapport à la défiance des citoyens envers la politique que vous menez.
En l’état, comme beaucoup, je m’abstiendrais lors des prochaines élections. Y compris pour faire « barrage » à l’extrême droite. Les défis écologiques et sociaux se présentant à nous méritent mieux qu’un choix par défaut. Aujourd’hui vous n’incarnez plus l’espoir que vous portiez en 2017, pas plus que les oppositions.
Mais ils vous restent deux ans pour changer cela. Le défi est immense et, j’en suis conscient, extrêmement compliqué. Mr. Le président s’est montré déterminé à changer de cap pendant cette crise du covid19. Je le cite : « Il nous faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd'hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.».
Si je vous écris aujourd’hui c’est parce que le travail produit lors de la commission des affaires sociales de l’assemblée ne va pas dans ce sens, et c’est un très mauvais signal au lendemain de cette crise dont les conséquences restent à venir.
Je vous remercie d’avoir prêté attention à cette interpellation, j’ose espérer que cela ne servira pas uniquement à me donner l’illusion d’essayer de faire mon devoir de citoyen avec mes très maigres moyens.
Cordialement
Toque
Le 01/06/2020 à Biture dans les bois (59xxx)
toque a écrit:
Après vous commencez à me connaitre. Je pense que le problème est bien plus la cinquième république en elle même que l'homme qu'on y mets à sa tête.
Karzak a écrit:toque a écrit:
Après vous commencez à me connaitre. Je pense que le problème est bien plus la cinquième république en elle même que l'homme qu'on y mets à sa tête.
Lequel ne peut être q'un pur produit de ce que la Vème a créé, de toute façon.
Le Complot a écrit:Karzak a écrit:toque a écrit:
Après vous commencez à me connaitre. Je pense que le problème est bien plus la cinquième république en elle même que l'homme qu'on y mets à sa tête.
Lequel ne peut être q'un pur produit de ce que la Vème a créé, de toute façon.
Non. Par exemple la IVe n'avait rien à voir avec la IIIe.
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités