cdmdu a écrit:Et voilà, ta dernière réponse est tordante tellement tu mets de volonté à déformer mes propos... On dirait Hortefeux manipulant les chiffres de la police ou de l'éducation (à l'envers et à son profit, comme trop souvent).Les rebelles sont ce qu'ils sont, le CNT est encore autre chose, et nous sommes une troisième entité. Nous avons eu à un moment des intérêts convergents: eux voulaient la chute de Kadhafi (et, pour la plupart, le pouvoir) pour leur liberté, nous voulions la chute de Kadhafi pour garder/consolider notre assise sur la région. En terme de gestion politico-financière, je pense que nous nous en sortons très bien. En terme de résultat pour le libre choix des peuples, ce n'est pas trop mal non plus: nous avons réussi à aider une révolution sans trop poser nos hommes sur leur territoire, leur permettant ainsi de conserver la propriété de cette victoire chèrement acquise.
Mais il n'empêche que le but profond de l'intervention française n'était pas le bien du peuple libyen: nous cherchions seulement un résultat en terme d'image, en terme géopolitique...
Et faire la guerre pour ce motif-là, c'est jamais bon et ce n'est en rien humaniste. Je suis pas loin d'avoir les nausées de Fleur.
Le concept est pourtant simple... Si on intervient contre les dictateurs, on est accusés de néo-colonialisme... si on n'intervient pas, on est accusés de ne pas défendre les peuples...
Sarkozy défend les intérêts de la France. C'est pour ça qu'il est élu.
Pour intervenir militairement à l'étranger, il faut 3 conditions...
1. Que l'intervention soit moralement justifiée
2. Qu'elle soit militairement réalisable
3. Qu'elle soit stratégiquement dans notre intérêt.
Sans ces 3 conditions, on n'intervient pas. Désolé les syriens.
Dans la mesure du possible, il vaut mieux que les peuples se libèrent eux-mêmes. Et donc tant mieux pour les tunisiens et (peut-être) les égyptiens. Mais si le dictateur résiste, et que les 3 conditions ci-dessus sont réunies, alors on intervient, c'est ce qu'il faut faire.
Les pseudos leçons de morale à la con ne tiennent pas la route.