Corto Maltese...

[Morti]

Message précédent :

Jeunesse et Mu, je les ai déjà...pour la suite je ne sais pas...Les Scorpions du désert peut-être...

Tu ne vas certainement pas regretter "Samarkand", c'est du niveau de la "la Ballade", assurément.
J'ai trouvé les "Helvétiques" un tantinet trop axé sur l'onirisme.

Par contre, pour les "Scorpions du Désert", outre que je pense pouvoir le considérer comme un des chefs-d'oeuvre de Pratt, et sans vouloir te gâcher la surprise, tu y retrouveras un personnage intéressant rencontré par Corto

Oui je vois de qui tu veux parler...

J'ai lu par ailleurs que les Helvétiques était assez ésotérique mais bon, je ne vais pas craquer pour si peu.
Je suis passé chez mon dealer aujourd'hui et j'ai enfin la totale.
En parlant d'ésotérisme je dois dire qu'avec Fables de Venise (lu aujourd'hui), il y a déjà de quoi faire...
Mais j'ai la belle édition cartonnée carrée couleur et il y a un dossier très intéressant sur les Francs-Maçons au début...il savait de quoi il parlait...
En parlant de cette édition, j'ai vu que le prix d'époque était encore inscrit : 999 BEF soit 25 EUR. Aujourd'hui l'album est coté 300 EUR...
Pratt...un placement...

Et Samarkand c'est pour demain...jamais lu celui-là mais rien que le titre...
Pratt doit avoir les plus beaux titres de la BD...

Pour les Scorpions, de quoi ça parle exactement et combien d'albums y a-t-il ???

[Solomon]

Les Scorpions du Desert, 5 albums. Parmi les meilleures oeuvres de Pratt.
Le deuxième tome est un vrai chef d'oeuvre.

Le protagoniste est le soldat polonais Koinsky, et la série se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale en Afrique. Elle raconte de sa mission secrète au nom du Long Range Desert Group (alias Les Scorpions du Désert). En réalité, l’entrelacement est un prétexte (MacGuffin) pour parler des extraordinaires rencontres qu’il fait dans le désert. Les histoires sont toutes autonomes, mais un fil subtil les relie.
Pratt n’a pas terminé la série, il est mort plus tôt. Nous ne savons pas comment le voyage de Koinsky allait se terminer.

Il y a deux albums apocryphes de Pierre Wazem, et Casali & Camuncoli. Dispensables.

[Bdazur]

M'étant rendu compte que j'avais des trous dans ma collection de Corto, j'ai racheté 2 anciens titres : Capricorne et Toujours plus loin.
La vache, qu'est-ce que c'est bon...j'avais oublié que c'était si bon.

Je ne comprends pas comment un grand réalisateur n'a jamais adapté ce personnage...trop ésotérique peut-être mais moi je rêve de voir ça sur grand écran, surtout ces albums en Amérique du Sud.

Ouais la BD a le vent en pourpre pour les adaptations.
Le verrai bien une réalisation « décalée » comme le blueberry de Vincent Cassel.

en plus,la, L’ »image », le héros et ses perses secondaires, la précision des faits historiques’ les intrigues, l’aventure ................parfaitement adaptée pour se régaler d’un long métrage

[L'Ombre Jaune]

Pour les Scorpions, de quoi ça parle exactement et combien d'albums y a-t-il ???

Les Scorpions du Desert, 5 albums. Parmi les meilleures oeuvres de Pratt.
Le deuxième tome est un vrai chef d'oeuvre.

Le protagoniste est le soldat polonais Koinsky, et la série se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale en Afrique. Elle raconte de sa mission secrète au nom du Long Range Desert Group (alias Les Scorpions du Désert). En réalité, l’entrelacement est un prétexte (MacGuffin) pour parler des extraordinaires rencontres qu’il fait dans le désert. Les histoires sont toutes autonomes, mais un fil subtil les relie.
Pratt n’a pas terminé la série, il est mort plus tôt. Nous ne savons pas comment le voyage de Koinsky allait se terminer.

Il y a deux albums apocryphes de Pierre Wazem, et Casali & Camuncoli. Dispensables.

Les cinq épisodes des Scorpions me semblent assez avantageusement présentés dans ce format, en N/B :

[Morti]

Voilà, il me reste Mu à lire, j'ai fini le reste...

J'ai beaucoup aimé Tango, j'aime bien les albums sud-américains...

Les Helvétiques est effectivement plus ardu mais ça va, à tête reposée, ça passe...

La jeunesse était bizarre car si on lit le dossier, on a quasi la totalité de l'histoire où Corto n'intervient qu'à la toute fin...c'est presque une histoire de Raspoutine.

Mu est une solide brique mais il y a un énorme dossier à lire avant je suppose...ce sera pour demain.

Puis j'aurai un trou de quelques jours avant d'acquérir Les Scorpions du Désert...ça va être long...

[L'Ombre Jaune]

Voilà, il me reste Mu à lire, j'ai fini le reste...

La jeunesse était bizarre car si on lit le dossier, on a quasi la totalité de l'histoire où Corto n'intervient qu'à la toute fin...c'est presque une histoire de Raspoutine.

Mu est une solide brique mais il y a un énorme dossier à lire avant je suppose...ce sera pour demain.

Puis j'aurai un trou de quelques jours avant d'acquérir Les Scorpions du Désert...ça va être long...

"Mû" sera déjà moins "hermétique" que les "Helvétiques", à mon estime. Et cet opus renoue avec l'esprit d'aventure à classer dans les épopées de Thomas Cook ou de Bougainville, par exemple et àmha.

Ah oui, la jeunesse de Corto, où on ne le voit pointer le bout de son nez adolescent qu'à la fin du récit.
Bah oui, Corto nous avait déjà prévenu, dans les "Ethiopiques" par exemple, qu'il "n'était pas un héros". Sans doute pas un anti-héros, mais en tout cas pas un personnage qui se voudrait central dans les narrations de son padre, le sieur Hugo Pratt.
J'aime la "Jeunesse" exactement pour cette distanciation opérée par Pratt, entre ce qu'un "personnage central" d'une saga se révèle sans doute moins central qu'on ne le souhaite, d'une part, et, d'autre part, que Corto Maltese ne peut malgré tout pas échapper à son rôle de témoin truculent et impliqué des évènements historiques qu'il chevauche.

Et pour les "Scorpions", vas-y, fais toi plaisir, et merci de revenir nous donner ton ressenti, car je ne pense pas m'aventurer trop loin en affirmant que cet opus est au moins aussi jouissif, si pas plus, que la saga de Corto Maltese.

[jfmal]

Et donc Morti, quel est ton palmarès des albums de Corto?

[Solomon]

J'aime la "Jeunesse" exactement pour cette distanciation opérée par Pratt

Pas intentionnel. L’histoire aurait dû être beaucoup plus longue, comme Pratt raconte dans le livre-interview de Dominique Petitfaux (De l'autre côté de Corto) : elle a été pré-publiée sous forme de daily strips dans le journal Le matin de Paris, mais à un certain moment Pratt s’est disputé avec le directeur, et la pré-publication a été interrompue prématurément.

Je l’aime beaucoup de toute façon, elle a le goût d’une anecdote. Et puis, Corto est très présent : il est continuellement cité dans les discours des personnages

Après Mû, Pratt aurait voulu réaliser la suite de la Jeunesse (la recherche des Mines du roi Salomon). Malheureusement, il nous a quittés à 68 ans

Les cinq épisodes des Scorpions me semblent assez avantageusement présentés dans ce format, en N/B :

Malheureusement, l’intégrale est fortement remontée : les trois premières histoires ont été publiées à l'origine avec un format de quatre bandes par planche

[Morti]

Et donc Morti, quel est ton palmarès des albums de Corto?

Avant d'avoir lu Mu, je dirais :

- La ballade de la mer salée
- Capricorne, Un peu plus loin et Tango à égalité
- Celtiques
- Samarkand
- Ethiopiques
- Fables de Venise
- Sibérie
- Jeunesse
- Helvétiques

Et j'aime bien le dernier paru, pré-Ballade...

[Horace G]

Moi je serais presque jaloux de l'ami Morti !

Ca ne vous est jamais arrivé à vous de ne pas avoir envie de finir un bouquin juste parce que vous le trouvez super et que vous n'avez pas envie que ça se termine ? (ça arrive avec les bouteilles de "pure malt" aussi mais c'est une autre histoire ) ?

J'envie en fait ceux qui n'ont pas encore lu Pratt (et Corto Maltese en particulier) et qui ont devant eux encore tout ce plaisir d'une extraordinaire découverte !!

Sur ce je vais finir mon Caol Isla 12 ans pour noyer ma déprime



(A la tienne Morti)

[pol]

Moi je serais presque jaloux de l'ami Morti !
Ca ne vous est jamais arrivé à vous de ne pas avoir envie de finir un bouquin juste parce que vous le trouvez super et que vous n'avez pas envie que ça se termine ? (ça arrive avec les bouteilles de "pure malt" aussi mais c'est une autre histoire ) ?
J'envie en fait ceux qui n'ont pas encore lu Pratt (et Corto Maltese en particulier) et qui ont devant eux encore tout ce plaisir d'une extraordinaire découverte !!
Sur ce je vais finir mon Caol Isla 12 ans pour noyer ma déprime

(A la tienne Morti)

J'ai eu le plaisir de trouver récemment les 5 volumes couleurs, grand format, de chez Casterman (années 80).
Comme un néophyte, je relis Corto, et c'est presque une découverte.
Les chefs d'oeuvre sont immortels.

[DimaK]

Ca ne vous est jamais arrivé à vous de ne pas avoir envie de finir un bouquin juste parce que vous le trouvez super et que vous n'avez pas envie que ça se termine ? (ça arrive avec les bouteilles de "pure malt" aussi mais c'est une autre histoire ) ?

Complètement, cela m'arrive régulièrement, des titres que j'apprécie ou qui sont difficiles et que je veux savourer. Bon, certains sont difficiles dans leurs thématiques et je ne veux rien rater. C'est frustrant et en même temps purement sado-masomachiste, surtout quand on voit tout le monde en parler autour de vous. ^_^

[Morti]

Moi je serais presque jaloux de l'ami Morti !

Ca ne vous est jamais arrivé à vous de ne pas avoir envie de finir un bouquin juste parce que vous le trouvez super et que vous n'avez pas envie que ça se termine ? (ça arrive avec les bouteilles de "pure malt" aussi mais c'est une autre histoire ) ?

J'envie en fait ceux qui n'ont pas encore lu Pratt (et Corto Maltese en particulier) et qui ont devant eux encore tout ce plaisir d'une extraordinaire découverte !!

Sur ce je vais finir mon Caol Isla 12 ans pour noyer ma déprime



(A la tienne Morti)

Merci l'ami, à la tienne aussi...

Sinon c'est ce qui m'arrive...j'ai terminé Mu hier et donc je n'ai plus de Corto à lire.
Mais demain je vais essayer de trouver quelques tomes des Scorpions du Désert...

Moi j'en suis à la découverte de la gamme Arran...excellent single malt, en plus il y a toute une gamme. Celui vieilli en fûts de Sauternes est excellent tout comme le 12 ans (57° quand même).

[Crystal Bowie]

J'ai lu quelques Corto Maltese dans ma jeunesse, mais pas tous. C'est donc comme certains d'entre vous que je les découvre à l'âge adulte! C'est génial. Je fais la collection Tout Pratt chez Altaya.

Je suis aussi grand amateur de whisky et je n'ai plus rien en ce moment. Mon anniversaire approchant, je vais pouvoir me faire plaisir auprès de mon caviste préféré. J'hésite entre du gallois et du japonais pour changer!

[carbonnieux]

moi je viens de me payer un Dalmore de 1990 vieilli 27 en fût de chêne

[Morg'N'Thorg]

moi je viens de me payer un Dalmore de 1990 vieilli 27 en fût de chêne

Je ne sais pas pourquoi, mais cela ne m'étonne pas ...

[unrefractaire]

Je suis en train de m'intéresser à Pratt et à Corto, et au gré de recherches et consultations, je découvre que Pratt avait des assistants: "Lele Vianello et Guido Fuga ont été les assistants et amis d'Hugo Pratt lors de la réalisation de ses meilleurs albums".
D'après la notice Wikipédia de Fuga, cet architecte de formation s'occupait "des arrière-plans, blindés, avions, trains, etc".
Y a-t-il un article ou chapitre d'ouvrage qui parle de cela?
De plus, la notice BDGest de Fuga est vide: je tente une traduction de la notice italienne de Wikipedia et je tente un résumé...

Autre sujet qui m'intéresse : la traduction française... Sur plusieurs albums Céline Frigau est créditée de la traduction et semble la principale traductrice.
En faisant une recherche, je vois que cette traductrice est une tête et qu'elle a révisé plusieurs séries de Pratt:
Hugo Pratt : révision de la série complète des Corto Maltese, Paris, Casterman, 2011.
Hugo Pratt, Les Scorpions du désert, Paris, Casterman, 2009.
Hugo Pratt, Sandokan, Paris, Casterman, 2009.
Hugo Pratt, Jesuit Joe, Paris, Casterman, 2008.

Cela pourrait être intéressant d'indiquer les différents traducteurs (s'ils sont indiqués bien sûr dans les premières éditions).

[Solomon]

Je suis en train de m'intéresser à Pratt et à Corto, et au gré de recherches et consultations, je découvre que Pratt avait des assistants: "Lele Vianello et Guido Fuga ont été les assistants et amis d'Hugo Pratt lors de la réalisation de ses meilleurs albums".
D'après la notice Wikipédia de Fuga, cet architecte de formation s'occupait "des arrière-plans, blindés, avions, trains, etc".
Y a-t-il un article ou chapitre d'ouvrage qui parle de cela?
De plus, la notice BDGest de Fuga est vide: je tente une traduction de la notice italienne de Wikipedia et je tente un résumé...

Pratt lui-même parle de ses assistants dans de nombreuses interviews, par exemple dans celle à Petitfaux (De l’autre côté de Corto).

Guido Fuga l’aidait à dessiner les décors et surtout les voitures. Il a commencé à collaborer avec Pratt à partir de Corto en Sibérie (Corte Sconta detta Arcana en italien), où il a dessiné tous les trains. À partir de ce moment, il a toujours aidé Pratt dans *presque* tous ses travaux. Avec des résultats parfois grotesques : Petitfaux souligne à juste titre que la simplification du trait de Pratt contraste beaucoup avec la précision de Fuga.

Lele Vianello a beaucoup moins collaboré avec Pratt : dans les derniers Corto Maltese, et surtout dans Cato Zoulu et la méconnue George & Arabelle. Vianello est encore aujourd’hui un dessinateur très prolifique. Imitateur de Pratt, il a réalisé par exemple deux suites apocryphes de Sven - L’homme des Caraïbes : Cubana et Argentina.

[carbonnieux]

Je suis en train de m'intéresser à Pratt et à Corto, et au gré de recherches et consultations, je découvre que Pratt avait des assistants: "Lele Vianello et Guido Fuga ont été les assistants et amis d'Hugo Pratt lors de la réalisation de ses meilleurs albums".
D'après la notice Wikipédia de Fuga, cet architecte de formation s'occupait "des arrière-plans, blindés, avions, trains, etc".
Y a-t-il un article ou chapitre d'ouvrage qui parle de cela?
De plus, la notice BDGest de Fuga est vide: je tente une traduction de la notice italienne de Wikipedia et je tente un résumé...

Pratt lui-même parle de ses assistants dans de nombreuses interviews, par exemple dans celle à Petitfaux (De l’autre côté de Corto).

Guido Fuga l’aidait à dessiner les décors et surtout les voitures. Il a commencé à collaborer avec Pratt à partir de Corto en Sibérie (Corte Sconta detta Arcana en italien), où il a dessiné tous les trains. À partir de ce moment, il a toujours aidé Pratt dans *presque* tous ses travaux. Avec des résultats parfois grotesques : Petitfaux souligne à juste titre que la simplification du trait de Pratt contraste beaucoup avec la précision de Fuga.

Lele Vianello a beaucoup moins collaboré avec Pratt : dans les derniers Corto Maltese, et surtout dans Cato Zoulu et la méconnue George & Arabelle. Vianello est encore aujourd’hui un dessinateur très prolifique. Imitateur de Pratt, il a réalisé par exemple deux suites apocryphes de Sven - L’homme des Caraïbes : Cubana et Argentina.

C'est trop souvent ce qu'on retient : Corto en Sibérie.

Or Pratt utilisera déjà un assistant pour certains épisodes Corto dans Pif.
Au minimum pour l'épisode avec le combat aérien du Baron Rouge.
Pour le reste faudrait aller relire.

[unrefractaire]

Merci pour les réponses...
J'ai une autre interrogation concernant la reprise de Corto par Juan Díaz Canalès et Rubén Pellejero:
Savez-vous s'il s'agit d'un projet éditorial des auteurs ou davantage commercial piloté par un éditeur? Et concernant l'éditeur : le projet initial est-il espagnol, italien ou franco-belge (Casterman) ?

Il existe 2 versions, couleur et noir et blanc:


D'après ce que j'ai pu voir en premier du tome 15, je trouve que la couleur n'apporte pas grand-chose...
L'ensemble est une réussite, non?

[toine74]

1. Projet initié par les héritiers et l'éditeur, les auteurs ont été sélectionnés après casting. (c'est un très bon choix, leur Dieter Lumpen est vraiment bien)
2. Casterman
3. Les auteurs font du Corto cortoesque, c'est ce qui leur a été demandé. D'autres font du Morris vaguement morrissien, du Roba peu robaesque, du Jacobs pas trop jacobsien, etc. Il n'y a que Peyo qui reste un peu peyoesque.