Brian Addav a écrit:Oui mais non. La faute elle est totalement sur Ripoll.
Déjà, les mecs qu'il a, c'est des mecs qu'ont des matchs dans les jambes. Les Soumaré, Tchouameni, Ikone, Cama, Caqueret, ne me dis pas qu'ils sont de perdreaux de l'année.
Ensuite, sa compo est merdique. Les milieux axiaux que tu mets sur un côté. Sur le stream anglais, ça taillait pas mal. Les mecs comprenaient pas ce qu'il voulait faire.
Sur le choix des hommes. Aouar, il a deux occases franches, il cadre pas, il vendange un super contre en faisant tout ce qu'il faut pour pas la donner à Ikoné, et surtout, il s'est fait bouger tout le match. Idem, sur mon stream anglais, les mecs ont pas compris qu'il fasse tout le match.
Mais le pire, c'est le déchet technique. Le nb de passes qui sont pas arrivés simplement parce que les mecs ont aucun automatisme et n'ont rien bossé à l'entraînement.
Je suis désolé, mais y'a un minimum à bosser qui permet d'éviter ça. Le nb de fois où un milieux lance une action, et l'attaquant l'attend dans les pieds alors qu'il doit aller la chercher. Y'a rien qu'a été mis en place par Ripoll.
Et c'est flagrant sur le second but. Les mecs savent pas qui doit défendre.
En fait les mecs ont aucune consigne. C'est le Gasset Style. Tu fais des toros à l'entraînement, des frappes devant le but. Mais aucune mise en place.
En phase finale d'un Euro U21, presque tous les joueurs ont déjà 2-3 saisons dans les jambes, beaucoup dans de gros championnats.
OK pour la mauvaise compo côté français, d'ailleurs le fait que Caqueret soit autant boudé est pour moi incompréhensible. C'est à mon sens le seul qui sait faire jouer les autres. Et c'était déjà le cas dans l'Euro U19 il y a 2 ans. Sinon "aucune consigne", nous n'en savons rien, et j'ai même du mal à croire que Ripoll n'en donne pas un minimum sur le pressing, la circulation du ballon, le positionnement... Et peut-être que derrière il fait beaucoup confiance aux joueurs et à leurs qualités... mais quand les joueurs en question ratent beaucoup de choses et sont vraiment des buses, ça me semble difficile d'imputer ces problèmes à l'entraineur.
J'essaie de suivre les Euros U21 depuis environ 20 ans, je n'ai jamais eu souvenir des Bleuets qui ont brillé collectivement, que ce soit avec RayDo, Mombaerts, Mankowski ou actuellement Ripoll. A l'inverse, la fédération espagnole a poussé depuis la fin des années 90 pour une formation beaucoup plus tourné vers le mouvement du collectif en possession du ballon, ce qui est peut-être devenu excessif, à voir le nombre de joueurs espagnols en Liga qui sont certes bons dans leur registre, particulièrement dans l'entrejeu ou les ailes, mais qui manquent de folie. La remarque peut être également valable pour la formation allemande. Il n'y a quasiment pas de profil de dribbleurs par exemple.
Pour revenir au match, il y a eu pas mal de "nouveaux" visages côté néerlandais (3-4 matchs maximum en U21), avec ce qui implique dans le manque d'automatismes. Ca ne les a pas empêchés d'avoir moins de déchet et de mieux jouer collectivement.
Danemark 2-2 Allemagne (L'Allemagne gagne aux t.a.b 6 à 5)
Wahid Faghir (69') et Victor Nelsson (108' sur penalty) pour le Danemark
Lukas Nmecha (88') et Jonathan Burkardt (100') pour l'Allemagne
Portugal 5-3 Italie
Dany Mota (6' et 31'), Gonçalo Ramos (58'), Jota (109') et Francisco Conceição (119') pour le Portugal
Tommaso Pobega (45'), Gianluca Scamacca (60') et Patrick Cutrone (88') pour l'Italie
J'ai failli balancer plusieurs fois mon poste durant ce match.
Le sélectionneur italien Paolo Nicolato laissait volontiers le statut de favori au Portugal, qui avait refroidi tous ses adversaires durant les matchs de poule en mars, et pose un 3-5-2 compact et tourné vers le contre. Rui Jorge, de son côté, veut jouer l'offensive et tente un 4-4-2 losange, basé sur la cuvée 99-2000 du FC Porto : Diogo Costa dans les cages, Diogo Queirós et Diogo Leite en charnière centrale, Diogo Dalot en arrière-droit, et enfin Vitinha et Fábio Vieira dans l'entrejeu (Romário Baró est sur le banc). La petite surprise du sélectionneur est la titularisation du soyeux Daniel Bragança du Sporting dans un rôle de regista, se passant de profils milieux défensifs.
Le match vient à peine de commencer que Dany Mota inscrit d'une bicyclette sur corner dans la 6ème minute de jeu. Et puis les italiens ne voient plus le jour. A la 30ème minute, nouveau corner, nouveau but de Dany Mota qui perfore le gardien Marco Carnesecchi abandonné par son équipe. Il règne un silence lourd du côté des italiens... mais ils reprennent le fil à la fin de la première période où Pobega profite du relâchement défensif des portugais pour réduire la marque.
Réveillés par leur but, les italiens recommencent à y croire et jouent avec beaucoup plus de volonté à défaut d'être ingénieux. Ca sera suffisant pour ébranler la forteresse portugaise et il aura fallu un grand Diogo Costa à deux reprises pour garder l'avance au score. Suite à coup de pied arrêté, Diogo Queirós se dégage de son vis-à-vis pour adresser de la tête une passe à Gonçalo Ramos qui n'a plus qu'à tromper Carnesecchi. Ce but contre le cours du jeu énerve encore plus les italiens et la charge est sonné par Davide Frattesi (qui a été le plus intéressant dans l'entrejeu italien) et Gianluca Scamacca qui reprend sa passe avec rage pour marquer le 2ème but italien.
Rui Jorge décide de fermer boutique à la 70ème et fait sortir l'attaquant Gonçalo Ramos au profit du milieu défensif Florentino Luís. A la 80ème minute, Paolo Nicolato balance sur le terrain tous les attaquants à sa disposition. Le sélectionneur portugais voit vite la balance se pencher côté italien et ajuste à nouveau son 11. Une bonne partie des joueurs sont dans le dur, les blocs se disloquent, ne tiennent plus et deux entrants Riccardo Sottil et Patrick Cutrone trouvent la faille, le premier adressant la passe décisive à l'autre. 3-3 à la 88ème, la charnière portugaise est encore un peu coupable sur ce but.
Début de prolongation, Matteo Lovato, qui avait déjà pris un jaune quelques minutes plus tôt, en prend logiquement un deuxième après une entrée bien rugueuse sur Dany Mota. Ses coéquipiers n'en ont plus rien à foutre et se jettent dans la bataille à 10 contre 11. Les portugais laissent passer l'orage et ce sont ses joueurs frais qui feront la différence, d'abord Romário Baró qui lance astucieusement Jota à la 109ème minute (a.k.a. la minute Eder) pour le 4ème but portugais avant que le jeune Francisco Conceição n'enfonce le clou 10 minutes plus tard.
Score final 5-3, les nerfs à vif. Les portugais ont fait preuve d'abnégation dans ce qui a été leur match le plus difficile à ce jour.
Les enseignements sont toujours les mêmes côté portugais : très bons techniquement, très bons dans l'entrejeu, manque de concentration en défense, et il manque un vrai arrière-gauche (Tomás Tavares en dépannage a été horrible).
Prochains matchs le jeudi 3 juin
Espagne - Portugal à 18h
Pays-Bas - Allemagne à 21h