Oui, enfin, quand on achète un album, fût-il en n&b, ce n'est pas forcément pour s'extasier uniquement sur la profondeur des noirs...
C'est un tout qui détermine la décision d'achat et le plaisir de lire ou de contempler un album.
Quand j'étais gosse, Corto Maltese était publié dans PIf Gadget, par livraison de 20 planches. Les noirs auraient sans doute pu être plus profonds que sur ce papier journal, très mat pourtant. Mais le charme des histoires et la fascination des jeux de lumières du n&b intelligent de Pratt étaient là, cependant, et c'est ce qui comptait.
Pour Comanche, les amateurs d'Hermann, même s'ils sont des "proies faciles", auront bien d'autre chose à admirer que la seule profondeur des noirs.
Par exemple, s'attarder sur l'équilibre et l'architecture des planches, observer l'évolution du trait, admirer la maîtrise des techniques du pinceau et de la plume, etc...