Ça avait flambé l'année dernière avec une trentaine de sorties, ce qui est, je pense, énorme pour un indé.
Bon, j'ai retrouvé le post de Roger Seiter:
https://www.facebook.com/roger.seiter/p ... 7013404311Quelques commentaires intéressants sur la situation de l'édition:
mOTUS (scénariste chez l'éditeur Des bulles dans l'océan): Vous aviez qui comme diffuseur ?
Roger Seiter: Delsol et distribution Hachette
Georges De Varly (De Varly Editions): Je suis avec Hachette comme distributeur et ils ont bien insisté pour que je ne prenne pas de diffuseur à cause des retours. Vous n'aviez pas eu le même conseil?
Roger Seiter: C'est un vaste débat. Ce qui a vraiment posé problème en 2019, ce sont effectivement les retours. Mais avec plus d'une trentaine de titres par an, il fallait un diffuseur.
Mike Crocbart (scénariste chez l'éditeur Cerises & Coquelicots): Et la distribution se passait bien ? Nous c'était la cata industrielle. Le succès relatif et les liens de confiance que nous avons tissé avec les libraires et les lecteurs, nous le devons en grande partie à notre effort sur le terrain. Makassar
(note: distributeur et diffuseur pour pas mal d'éditeurs en France, petits et moyens comme Vertige Graphic, Ici Même, Presque Lune, Même pas mal, iLatina, Filidalo, Toth, Les Rêveurs, Lapin Editions, Editions de la Cerise, Mécanique Générale, 21G, Ototo, Taifu Comics, Isan Manga...) et consorts du même tonneau (on en a changé 3 fois, avec à chaque fois le même dédain) , n'ont clairement jamais joué le jeu. L'éditeur, en ce qui nous concerne, subissait leur bon vouloir et trainait les pieds.
Roger Seiter: Comme dit plus haut, ce sont les retours qui nous ont plombé en 2019. Les mises en place étaient correctes, mais les retours nous bouffaient toute la trésorerie.
Georges De Varly: Il est clair que sans diffuseur je met 3 ans pour vendre la même chose que va faire un diffuseur en 3 mois. Mais par contre avec hachette c'est de la vente ferme pas de retour ou presque pas. Donc pas de remboursement. C'est pour cela que je donne plus d'avance sur droit, c'est directement des ka 1er vente.
Mike Crocbart: Une mise en place mal accompagnée (des quantités raisonnables au démarrage, lié aux lieux, à la fréquentation, et en fonction des séances de dédicaces négociées) , occasionne aussi les flots de retours qui pourraient être évités (j'ai donné dans ce métier). Les commerciaux de terrains, en règle générale, par pression ou par je m'en foutisme n'entretiennent aucun contact avec les auteurs et c'est une erreur. En passant en direct, quelque part, on "grille la priorité" au commercial, mais au final les ventes sont bien là et le réapprovisionnement suit (sans qu'il en soit le responsable, mais dont il ramasse pourtant les fruits). Là dessus, on parle d'une sorte de "bénévolat" de l'auteur, qui à un moment donné, vu le peu de considération, à une énorme envie de tout bazarder. C'est notre vécu.
Roger Seiter: Oui, il ne s'agit de jeter la pierre à personne. C'est juste très compliqué.
Frédéric Stephan Stokman (Neofelis Editions): Une question me brûle les lèvres, pourquoi produire autant de titres en un an ? Plus de 2 par mois en moyenne, c'est trop (à mon avis) pour un éditeur moyen. Noyés dans les rayonnages et écrasés par les gros éditeurs carnivores. Pour ma part je travaille directement avec les libraires, c'est un boulot très conséquent que de faire des colis tous les jours au lieu de ne faire que les maquettes des livres mais c'est un choix. Le diffuseurs/distributeurs sont aussi coupables de survendre des ouvrages qui ne trouvent pas preneurs et détruisent les maisons d'éditions avec les retours. C'est bien uniquement les imprimeurs qui surnagent dans ce marasme...
Roger Seiter: C'est une bonne question, mais un peu trop technique pour en discuter sur Facebook.