Cooltrane a écrit:Bon double-shot de deux films qu'aucun d'entre vous n'irez voir (au vu de ce que vous allez voir en salle)
Choix de ma compagne:
Faut pas Lui Dire: petite comédie belge par une réalisatrice belge (co-prod RTBF): assez sympa , où les hommes sont d'abord des salauds , puis cela semble s'égaliser pour finir par s'arranger, mais les femmes en sortent qd mm gagnantes à la fin (le seul vilain est mâle). Cela parle de cul (pas trop crûment), mais ce serait plutôt un téléfilm (p-ê pas familial) avec des acteurs/rices pas connus (du moins de bibi). Seule actrice connue, Brigitte Fossey. je ne vais pas vous raconter, car j'ai posté la BA ici il y a deux semaines... Rien de super-recommandable, car le film ne donne pas dans l'humour grinçant ou surréaliste comme on devient habitué. Sale au 3/4 remplie et le public a bien rigolé
Mais, trrrrrrrrrrrrrrremblez TF1 et 1/Fr2, la RTBF pourrait venir vous faire de l'ombre pour vos premières ou deuxièmes parties de soirée. 6.5/10
mon choix:
Neruda: une épisode mouvementé de la vie du politicien-poète de gauche: lors de la première prise de pouvoir de la droite extrême chilienne dans les 50's. D'abord le crackdown sur les communistes (dont il était le chef de file et sénateur) à Santiago, puis une chasse à travers un Chili encore sauvage et superbe, mais hivernal. Sans doute est-ce mon affinité hispanophone, mais ce film m'a vraiment touché, comme peu d'entre eux le font. J'ai pensé au film argentino-uruguayen El Lado Oscurro Del Corrazon (le vrai, pas le remake, est une référence chez moi) dans la profondeur du propos et la livraison vocale et poétique. Le film semble tourné à l'ancienne (style pellicule et couleurs des début-60's)
Il ne faut pas trop connaitre la vie du Pablo pour comprendre le film, mais une certaine maitrise de l'espagnol (les textes du maire sont superbes et dialogues saignants), même si les sous-titres ont l'air d'être fort bons (mais je n'ai pas souvent vérifié). Bien que biographique, le film est plus qu'un biopic, car il embellit (avec un certain part-pris) et rend presque drôle la traque entre le policier (admiratif, qd mm) et le fugitif vicieux (comme Neruda se définit à un moment dans le film) Deux ou trois scènes à Paris (où il se réfugie) dont deux avec son pote Picasso
Bref, hautement et intellectuellement recommandable, mais je doute que vous me suivrez, mais osez sortir de votre zone de confort 9/10... et je me retiens de lui donner encore plus
la misère intellectuelle de ce forum est affligeante! Heureusement que tu es là!