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La Horde sauvage, Sam Peckinpah, 1969
Le générique d’introduction est annonciateur de ce qui nous attend dans ce film : un petit groupe d’enfants s’adonne à un jeu cruel, des scorpions sont assaillis et tués par des centaines de fourmis rouges. Non contents d’avoir assisté à cette cruauté, ils mettent un point final à ce massacre en y mettant le feu.
On comprend tout de suite que l’on a affaire à un parallèle (certes, peu subtil) avec l’un des propos du film. Ici une bande de hors-la-loi va être pourchassée par des chasseurs de prime, s’associer avec un général/tyran mexicain, et tout cela va mal se finir pour quasiment tout le monde.
Ces mêmes chasseurs de prime ne font pas de quartier (la scène du début est édifiante à ce sujet, on tire à tout va des 2 côtés sans aucun scrupule en ce qui concerne les pertes civiles conséquentes… !), et sont d’ailleurs présentés comme des charognards à l’attitude pire que les hors-la –loi. Car oui, l’univers dans lequel évoluent nos protagonistes est corrompu dans quasiment toutes les strates de la société, aucune échappatoire n’est réellement possible (femmes/prostituées, hommes alcooliques sans foi ni loi, militaires qui font des exactions contre les civils, etc…). Il y a également le parallèle entre les anciens frères d’armes, Pike et Deke, qui ont toujours une grande estime l’un pour l’autre et se respectent au point de ne pas pouvoir se tuer. Personne n’est vraiment uniquement bon ou méchant dans ce Far-West crépusculaire, qui est tout sauf manichéen.
On comprend également que cette bande de bandits évolue dans un monde dont la modernité les a rattrapés et ne leur correspond plus du tout (la scène avec la voiture, ou encore la mitrailleuse), et la scène finale, comme un chant du cygne, les voit s’adonner à un magistral baroud d’honneur suicidaire.
Ces personnages vivent au jour le jour, ne pouvant sacrifier cette liberté qu’ils ont toujours connue pour un autre mode de vie.
Plusieurs scènes sont d’une grande violence, même si, plus de cinquante maintenant après la sortie du film, on a vu bien pire depuis.
J’ai passé un très bon moment, même si je m’attendais à un peu mieux (on échappe pas à certains clichés, le bandit vieillissant qui a du mal à monter à cheval, le mexicain pur au cœur brisé, les scènes de flashback un peu tartes, par exemple).
4,5/6
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