Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

[euh... si vous le dites]

Message précédent :
Je vote pour Asphalt jungle (et je compte voir le Stévenin lundi)

[jolan]

The asphalt jungle, John Huston, 1950 Jolan, Euh
The killing, Stanley Kubrick, 1956
Seven thieves, Henry Hathaway, 1960 Sergent Latrique
The league of gentlemen, Basil Dearden, 1960
Mélodie en sous-sol, Henri Verneuil, 1963

[euh... si vous le dites]

Double messieurs - Stévenin (1986)

Ca démarre comme un buddy-movie assez classique avec les retrouvailles de deux amis d'enfance qui s'étaient perdus de vue depuis longtemps et qui ne semblent plus avoir grand chose en commun. Plus grand chose à part des souvenirs de colo et d'un troisième larron, le Kunch, dont on devine qu'ils le martyrisaient à l'époque. Qu'à cela ne tienne, les voilà qui se lancent dans un trip improbable sur les traces de cet ancien ami.
Et ça ne va évidemment pas se passer comme prévu. Ni pour eux, ni pour nous. Le film va quitter les chemins balisés du buddy movie quand, à la place du Kunch, nos deux compères vont rencontrer sa femme, Hélène. Et c'est là que le film va basculer et trouver une nouvelle énergie autour de la rencontre entre deux personnages, Stévenin et Bouquet, qui semblent l'un comme l'autre très largement absents de leur propre vie.
Afonso, malgré son agitation désordonnée et de plus en plus agaçante pour les deux autres, va se voir éjecté du centre de gravité du film, lui qui ne tente apparemment dans cette histoire que de retrouver une part de l'enfance qu'il n'a jamais vraiment quittée.
Le film va à présent tourner autour de la collision entre Bouquet, Miss Gratin Dauphinois mal mariée à un entrepreneur local que l'on imagine peu recommandable et Stévenin dont le début du film nous a suggéré de manière fragmentaire une vie professionnelle et sentimentale terne et sans relief. Leur rencontre va faire évoluer le film vers quelque chose de plus indéfinissable, de beaucoup plus opaque, au gré de péripéties qui semblent se créer sans justification apparente au fur et à mesure du déroulement du film. Assistons-nous à une virée nihiliste qui aboutit à l'effacement même des personnages ou plutôt à une tentative maladroite et vouée à l'échec de remplir l'absence qui les constituent? Un peu des deux, peut-être. Ou bien peut-être regardons-nous en fait tout autre chose? Les personnages le savent-ils d'ailleurs eux-mêmes? C'est dans cette indécision fondamentale que réside la singularité et la beauté d'un film qui ne se laisse apprivoiser que si l'on accepte cette indécision et que l'on se laisse porter au gré de ce qu'il consent presque malgré lui à nous montrer.
Pour moi, une belle découverte.

Ma note : 4/6 (j'aurais bien mis 4.5 mais j'ai baissé la note en raison du jeu assez épouvantable de la plupart des rôles secondaires)


Tiens sinon, j'ai regardé le film hier soir et je me suis réveillé ce matin à 6h encore complètement dans le film. J'ai cogité jusqu'à 8h avant de me lever et d'écrire ce petit bout de texte.
Bon, c'était le moment "3615 Ma vie sur internet" mais c'est pour montrer que les ambiances portées par le film se sont bien incrustées en moi.

[makidoo]

The asphalt jungle, John Huston, 1950 Jolan, Euh
The killing, Stanley Kubrick, 1956
Seven thieves, Henry Hathaway, 1960 Sergent Latrique
The league of gentlemen, Basil Dearden, 1960
Mélodie en sous-sol, Henri Verneuil, 1963 Makidoo

On est plus que 4 ? Elle pue des fesses ma liste ?

[euh... si vous le dites]

On est plus que 4 ? Elle pue des fesses ma liste ?

T'as pas envie que je te remette un petit lien pour Double messieurs en attendant que les autres se décident ?

[Olaf Le Bou]

The asphalt jungle, John Huston, 1950 Jolan, Euh
The killing, Stanley Kubrick, 1956
Seven thieves, Henry Hathaway, 1960 Sergent Latrique
The league of gentlemen, Basil Dearden, 1960
Mélodie en sous-sol, Henri Verneuil, 1963 Makidoo

On est plus que 4 ? Elle pue des fesses ma liste ?

Asphalt Jungle aussi pour moi

[makidoo]

On est plus que 4 ? Elle pue des fesses ma liste ?

T'as pas envie que je te remette un petit lien pour Double messieurs en attendant que les autres se décident ?

Non merci, ça va aller
Et puis je pense que le vote est plié

[fanche]

Asphalt Jungle
Pour rajouter un larron

[euh... si vous le dites]

Bon, je vous tape le lien pour Asphalt jungle ce soir.

[jolan]

Double messieurs - Stévenin (1986)
Leur rencontre va faire évoluer le film vers quelque chose de plus indéfinissable, de beaucoup plus opaque, au gré de péripéties qui semblent se créer sans justification apparente au fur et à mesure du déroulement du film. Assistons-nous à une virée nihiliste qui aboutit à l'effacement même des personnages ou plutôt à une tentative maladroite et vouée à l'échec de remplir l'absence qui les constituent? Un peu des deux, peut-être. Ou bien peut-être regardons-nous en fait tout autre chose? Les personnages le savent-ils d'ailleurs eux-mêmes? C'est dans cette indécision fondamentale que réside la singularité et la beauté d'un film qui ne se laisse apprivoiser que si l'on accepte cette indécision et que l'on se laisse porter au gré de ce qu'il consent presque malgré lui à nous montrer.

C'est vrai que le film pourrait nous emmener vers quelque chose de poétique et d'envoûtant, mais je suis bien trop encombré par l'aspect collage et les horreurs du montage et des scènes improvisées pour adhérer et me laisser emporter. Et pourtant quand je l'avais vu la première fois, il y a une trentaine d'années, j'étais plutôt favorable à ce cinéma en marge. Mais trop c'est trop.

Séance 69 : Double messieurs (Stévenin 86) = 1,35

* * *

Bon eh bien c'est parti pour la séance Sterling Hayden alors

[Le Complot]

En tant que membre fantôme, je pense que c'est mieux que je ne vote jamais mais je vais quand même mater des films épisodiquement, et peut-être même celui-ci.

Fair deal, jojolalanne

(ce nouveau sobriquet est ma nouvelle trouvaille)

[jolan]

Si tu savais ce que je pense des antivax, des antipass et des gilles-hait-jaune ou autres coinquants en général (ou complotistes, ton pseudo étant la meilleure preuve de notre désaccord), tu ne saurais trouver sobriquet plus agaçant à mon endroit

[Le Complot]

Si tu savais ce que je pense des antivax, des antipass et des gilles-hait-jaune ou autres coinquants en général, tu ne saurais trouver meilleur sobriquet agaçant

Bon, à usage unique alors

[euh... si vous le dites]

Bon désolé, je n'ai finalement pas eu le temps de proposer le lien hier soir comme je l'avais promis.
Mais le voici, tout beau tout chaud :

[Révéler] Spoiler:

https://we.tl/t-AudTz30DiL

Les sous-titres français sont incorporés dans le fichier du film mais si certains préfèrent visionner avec des sous-titres anglais, je les ai ajoutés dans un fichier séparé.

[euh... si vous le dites]

Sinon, le film avec Stévenin que je voudrais vraiment revoir, c'est Peaux de vaches de Patricia Mazuy où il partageait l'affiche avec Sandrine Bonnaire. Ce film m'avait laissé une impression extraordinaire quand je l'avais vu il y a une trentaine d'années et je n'ai jamais eu l'occasion de le revoir.
Il était sorti en VHS mais je crois qu'il n'a jamais eu droit à une sortie en DVD.

C'est marrant, j'écrivais ça le 10 août et je viens juste de voir que le film est resorti en version restaurée le 25 août.
Bon, je doute que ça arrive jusque près de chez moi mais ça me laisse l'espoir de voir arriver dans un proche futur une belle édition en blu-Ray.

[toine74]

Je me permets de reposter ceci ici. C'est vraiment très bon.

Pour les amateurs : Les films qui ont changé nos regards. Dix grands films commentés par dix cinéastes avec Godard himself en guest-star.

Le programme :

- Le Mépris de Jean-Luc Godard, en conversation avec Patricia Mazuy
- Le Troisième Homme de Carol Reed, en conversation avec Philippe Le Guay
- Happy Together de Wong Kar-wai, en conversation avec Jacques Audiard
- Mauvais Sang de Leos Carax, en conversation avec Christophe Honoré
- Vertigo d'Alfred Hitchcock, en conversation avec Alice Winocour
- La Leçon de piano de Jane Campion, en conversation avec Isabelle Huppert
- Titanic de James Cameron, en conversation avec Bruno Podalydès
- 2001 l’odyssée de l’espace, de Stanley Kubrick, en conversation avec Nicolas Saada
- Le Parrain, de Francis Ford Coppola, en conversation avec Arnaud Desplechin
+ bonus entretien avec Jean-Luc Godard

Un peu inégal suivant l'intervant, mais globalement très intéressant.

[jolan]

Merci Toine
"Mauvais Sang" était l'un de mes films préférés, je vais zécouter ça.

[jolan]

Séance hommage Belmondo (début des années 60) pour la 71 ?

[sergent latrique]

Oeuf corse, c'était d'ailleurs une séance que j'avais envie de proposer depuis longtemps parce que mine de rien, il a pas mal tourné sur cette période.

[euh... si vous le dites]

Séance hommage Belmondo (début des années 60) pour la 71 ?

On peut pas faire Sonny Chiba à la place ?





Ok, je sors...

[jolan]

Séance hommage Belmondo (début des années 60) pour la 71 ?

On peut pas faire Sonny Chiba à la place ?
Ok, je sors...

Tu pourras toujours nous en proposer dans une future liste

Comme "Autant en emporte mon nunchaku" par exemple