Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

[jolan]

Message précédent :
3 = Belle de Jour
2 = Le Soupirant
1 = Le Grand amour

(Et je vais regarder "Photo souvenir" un téléfilm qu'il a écrit et dans lequel il joue)

[makidoo]

3 = Le Grand Amour
2 = Tant qu’on a la santé
1 = Le Soupirant

[lobo]

La voie lactée : 3 points
Le fantôme de la liberté : 2 points
Le voleur : 1 point

[euh... si vous le dites]

Ca nous donne pour l'instant :

6 : Le soupirant
5 : Le grand amour
4 : Le voleur
4 : Le fantôme de la liberté
3 : Yoyo
3 : Belle de jour
3 : La voie lactée
2 : Tant qu'on a la santé

Il ne manque plus que le vote d'Olaf.
On va donc partir pour un Pierre Etaix mais reste à savoir lequel.

[jolan]

En votant de certaines manières, il peut même dessiner une double séance

[lobo]

Cybèle ou les dimanches d'Avray
Ne m'a pas trop emballé. Comme il semble qu'il vous ait beaucoup plu je n'aurai pas la dent trop dure. Au début j'ai été ému par le sort de la petite fille. Refiler sa fille à des bonnes soeurs c'est pire encore que d'abandonner son chien pour partir en vacances. On devrait le pendre, ce père. Ensuite j'ai été sous le charme de cette relation, surtout du fait du jeu de la petite fille, parce que l'acteur lui m'a vite énervé, et puis tout ça m'a paru tiré en longueur jusqu'à une fin que j'ai trouvé franchement mauvaise : je n'ai plus de nom, j'ai trouvé ça complètement artificiel... Le coup du vol du sapin tout enguirlandé aurait pu être une bonne idée mais ça ne m'a pas fait vibrer. Le coq pareil. Bref j'ai fini par trouver tout ça un peu planplan. La scène de bagarre sur le stand des auto-tamponneuses c'est une bonne idée comique mais là encore ça fait pschitt je trouve.
Du côté qualités, j'ai trouvé la petite fille étonnante. Curieux qu'elle n'ait pas fait une véritable carrière dans le cinéma. Et puis il y a des inventions de réalisation, mais ce sont un peu des perles sans fil.
Bref un film qui vaut surtout, amha, pour le jeu de l'actrice principale.
3/6
PS : Il me semble qu'il y a beaucoup d'histoires d'amour avec de très jeunes filles dans notre ciné-club.

[makidoo]

La scène de bagarre sur le stand des auto-tamponneuses c'est une bonne idée comique mais là encore ça fait pschitt je trouve

La bagarre aux auto-tamponneuses, je ne vois pas du tout cette scène comme comique mais plutôt dramatique. En y repensant, il y a tout d’ailleurs un aspect du film dont on a très peu parlé, celui sur la violence contenue en Pierre, du fait de son statut de traumatisé de guerre. Il frappe tout de même un enfant (par jalousie) et déclenche donc une bagarre générale aux auto-tamponneuses. Le mec est quand même prompt à frapper assez rapidement à la moindre contrariété...

[Olaf Le Bou]

Le soupirant 3
Yoyo 2
tant qu'on a la santé 1

[lobo]

Ses réactions à lui sont pas du tout comiques, d'accord, mais le tour d'auto-tamponneuses (c'est quand même un des rares lieux où on sourit quand quelqu'un vous rentre dedans avec la plus grande violence, je dis ça moi j'aime bien, j'en ai encore fait il y a quelques mois avant le confinement) qui se transforme en bagarre générale avec des vrais coups de poing, avec les autos qu'on renverse tout ça, je trouve que c'est une idée comique. S'il avait voulu s'en tenir au seul aspect dramatique, le réalisateur aurait circonscrit l'incident aux réactions de Pierre...

[Olaf Le Bou]

je trouve également cet effet comique, y'a un côté bagarre générale qui rappelle le village gaulois et ses poissons pas frais.

[euh... si vous le dites]

j'ai du mal à trouver un autre acteur-enfant pouvant rivaliser avec cette performance.

Jean-Pierre Léaud.

[euh... si vous le dites]

Cybèle ou les dimanches de la ville d'Avray

Pas grand chose à dire sur le film.
L'histoire est jolie (même si la dernière partie est convenue et ratée) et je comprends très bien que l'on puisse trouver de nombreuses qualités au film mais bon, c'est du cinéma français vieillot comme je n'aime pas.
Je me suis forcé pour aller au bout.

Ma note : 1/6


Je vous mets le lien pour Le soupirant ce soir.

[jolan]

Ok, bon, alors ça ne nous fera finalement pas un score de plébiscite général

Séance 59 "Cybèle ou les dimanches de Ville d'Avray" (Bourguignon 62) = 3,666

[euh... si vous le dites]

Le lien pour Le soupirant de Pierre Etaix :

[Révéler] Spoiler:

https://we.tl/t-DUHJl5Y1Y6

[makidoo]

Le Soupirant, Pierre Etaix, 1963

Je n’avais jamais vu un film de Pierre Etaix.
J’ai été très déçu. J’ai lu qu’il avait travaillé avec Tati (dont j’apprécie la poésie de certains films, mais je ne suis pas non plus un fan absolu), qu’il vient de l’univers du music-hall et qu’il adorait le cirque (et pour cause puisqu’il s’est marié avec Annie Fratellini et qu’ils ont fondé une école du cirque).
C’est peut-être le problème, je suis assez hermétique à ces univers.
Etaix fait bien évidemment aussi référence au comique de l’âge d’or des films muets burlesques. Mais référence ne fait pas tout. J’ai trouvé que le tout manquait de finesse, je n’ai pas réussi à trouver le personnage qu’il incarne particulièrement attachant ou particulièrement drôle, contrairement à un Chaplin ou Keaton, ou même Tati pour revenir à lui (les gags m’ont fait au mieux sourire, au pire je ne les ai pas trouvés drôles). Cela manque cruellement de rythme, le jeu outrancier est parfois assez pénible.
On comprend dès le départ que c’est cet amour qu’il a face à lui mais qu’il ne voit pas qu’il finira par avoir.
Bref, je ne suis sans doute pas la bonne cible pour ce film que j’avais pourtant envie d’apprécier, mais que j’ai seulement regardé d’un ennui poli.

1/6

[lobo]

Le soupirant (Pierre Etaix)
Ennui poli, c'est bien ça. Sauf exception (la toute première image, qui évoque le décollage d'une fusée -c'était d'actualité à l'époque-, et peut-être la tige-paille, et la grosse pipe suspendue, plus purement burlesques), je n'ai trouvé aucun gag surprenant, inventif ou drôle. J'avais déjà vu ce film et en avais le souvenir de burlesque raté c'est pourquoi c'est avec désolation que je vous ai vu voter pour Pierre Etaix pour rendre hommage à Jean-Claude Carrière. Tout est plat, terne et sans rythme, ce qui est un comble pour un film burlesque. La séance avec la chanteuse est interminable, celle avec la pochetronne tout autant. Bref pour moi il n'y a pas grand chose à sauver de ce film. Je préfère cent fois une grosse farce irrévérencieuse comme l'armée Brancaleone. Sans parler bien sûr des géants du cinéma comique comme Keaton, Chaplin ou Tati...
1/6

[Olaf Le Bou]

alors de Pierre Etaix j'avais des souvenirs de jeunesse de courts ou moyens métrages empreints de poésie burlesque, de chorégraphie clownesque, oscillant entre la farce et la romance... autant dire que j'ai été assez déçu par ce long métrage.

alors oui il y a trace de tout cela dans ce Soupirant, mais quel manque de rythme, que de longueurs, toute la partie avec la voisine ivre est pesante, et le reste est assez décousu : une succession de saynètes, parfois drôles et enlevées, mais raboutées de manière abrupte. Côté personnages, le père et la jeune fille au pair sont très charmants, la mère impeccable, le héros est trop vieux pour le rôle et m'a paru moins bons que dans mes souvenirs, mais avec un peu de rythme et un scénario plus étoffé ça aurait fait l'affaire. il y a bien quelques belles trouvailles de mise en scène, des passages rigolos, une évocation plaisante de la jeunesse insouciante des sixties, mais je suis resté sur ma faim.

2/6

[sergent latrique]

Le soupirant Pierre Etaix 1963


Une totale découverte pour moi, n'ayant jamais vu aucun de ses films.
Pierre Etaix, dans ce long métrage porte bien son prénom de Pierrot lunaire, rêveur égaré, clown involontaire, en décalage avec un monde à l'époque de la conquête spatiale, féru d'astronomie, va rechercher son étoile ( la bien nommé Stella) avant de redescendre sur terre (dans une gare plus exactement).

Un film poétique et burlesque mais une quête qui tire parfois en longueur et n'arrive pas à donner son rythme au film, et ne parvient pas au final au niveau d'un Tati ou d'un Keaton dont il est proche au moins en intention.
Des personnages secondaires attachants comme les parents (le couple à l'ancienne et tout en rigueur où la femme
sévère brime un mari pusillanime et fataliste) et des scènes avec des gags sauvent quand même l'ensemble (scène champetre ou au cirque). La soirée avec le fille saoule ne m'a parue la plus longue, beaucoup plus en revanche la chanson de Stella à la télé
(je me suis même demandé si sa ressemblance avec Pierre Etaix n'était pas voulue ou si même ce n'était pas lui travesti !)
Je conserve donc une note une note moyenne, malgré les longueurs et les défauts, car c'est quand même une oeuvre originale.

Note 3/6

[makidoo]

(je me suis même demandé si sa ressemblance avec Pierre Etaix n'était pas voulue ou si même ce n'était pas lui travesti !)

Il m’a semble évident que c’était lui-même travesti (pour toute la scène à la télévision), et qui, personnage rêveur et narcissique, ne peut tomber amoureux que de son double ( féminin ici)

[euh... si vous le dites]

Le soupirant - Pierre Etaix (1963)

Je n'avais jamais vu de films de Pierre Etaix, c'est donc pour cela que j'avais voté pour ses films parmi la sélection.
Je partage assez largement les arguments qui ont été mis en avant dans les posts précédents (manque de rythme, saynètes juxtaposées de qualités inégales, longueurs). Pour autant, l'mpression générale qui me reste du film me donne envie d'être moins sévère que certains ici. Malgré ses défauts, le film m'a fait passer un bon moment. Comme il a été dit, on est certes loin de Tati, mais ce type de propositions cinématographiques est tellement rare dans le cinéma français que cela m'incite à la bienveillance.
En tout cas, comme alternative à la Nouvelle Vague en ce début des années 60, je préfère largement ce Soupirant aux Dimanches de la Ville d'Avray.

Ma note : 3.5/6

[jolan]

Le Soupirant – Pierre ETAIX – 1963

Un film poétique et non dénué de charme. Un mix de Jacques Tati, Jacques Prévert, des Branquignols de Robert Dhéry et Tchernia, dans ce qu'il reste d'un Paris des années 50 bourgeois et coupé du monde, et un univers de music-hall, de cirque et de pantomime. Il y a même une jolie scène sur la passerelle des arts qui évoque Doisneau ou Ronis.
Il y a quelques effets de réalisation réussis (comme lorsqu'il rêve qu'il danse avec une femme puis dans le miroir elle devient une plante verte), un travail sur la bande son comme ceux cités plus avant.
Mais il y a aussi et surtout des longueurs, les scènes avec la jeune femme saoule et saoulante, et sur la fin l'histoire avec la chanteuse étoile Stella qui ennuient quelque peu.
Sur l'histoire en elle-même, que le personnage soit lunaire et ne pense qu'à la lune, puis se mette à penser aux femmes parce que son père lui a demandé de se marier, je trouve ça très peu romantique. En fait, il s'en fiche totalement. Il propose alors le mariage à la première venue, la petite suédoise, et va ensuite passer tout le film à chercher une femme qui réponde à ses avances, les sentiments n'intervenant avec la chanteuse que pour montrer l'illusion de l'amour. En tant que grand romantique j'ai trouvé ça très niais, et le final avec la petite suédoise n'arrange rien, d'autant qu'on voit bien le coup venir. Mais bon, pour un film qui est fait à la manière d'une petite fable évidemment ça passe et il serait idiot d'y vouloir du réalisme et du sentiment.
Je voulais découvrir ce cinéaste depuis longtemps, c'est désormais chose faite. Je me doutais que ce serait un peu ainsi, un personnage lunaire perdu dans le tourbillon d'une époque tourbillonnante, je m'imaginais même que ce serait moins soigné au niveau de la réalisation, mais je crois n'avoir rien remarqué qui m'ait choqué. C'est donc mignon, sans plus.
2/6

EDIT : J'ai cru également que c'était lui qui interprétait Stella