makidoo a écrit:Les vêtements occidentaux qu’elle porte seront probablement remplacés (définitivement ?) par ceux traditionnels.
lobo a écrit:Le thème lui-même me semble assez spécifiquement japonais. En Occident, on ne vit pas comme un déchirement le départ de la maison des parents, en tout cas pas du côté enfant. Mais ce qui est universel c'est les ruptures qu'il faut accepter avec le temps qui passe. Il y a là une beauté mélancolique que les Japonais savent bien rendre...
euh... si vous le dites a écrit:lobo a écrit:Le thème lui-même me semble assez spécifiquement japonais. En Occident, on ne vit pas comme un déchirement le départ de la maison des parents, en tout cas pas du côté enfant. Mais ce qui est universel c'est les ruptures qu'il faut accepter avec le temps qui passe. Il y a là une beauté mélancolique que les Japonais savent bien rendre...
Il est sans doute un peu hasardeux d'effectuer une généralisation à partir de la situation familiale précise que l'on trouve dans le film.
Les rapports qui se sont noués entre le père et sa fille sont très particuliers et se sont développés dans un contexte précis qui n'est sans doute pas généralisable, L'absence de la mère bien entendu mais aussi, présentés en filigrane, les problèmes de santé de la fille liés aux privations durant la guerre ont certainement joué un rôle important dans la force de ce lien qui unit la fille à son père.
A son âge, Noriko aurait déjà dû être mariée depuis plusieurs années et on comprend que ce sont ses problèmes physiques qui ont longtemps empêché qu'elle soit "mariable".
Elle se retrouve à présent à la croisée des chemins parce qu'elle va bientôt atteindre l'âge où, traditionnellement, il devient très difficile pour une femme de trouver un mari. C'est aussi cette contrainte qui rend le déchirement d'autant plus important (on est dans une situation où c'est un peu "maintenant ou jamais") et qui, par ailleurs, motive le mensonge du père à propos de son éventuel remariage. Il sait que si sa fille ne se marie pas rapidement, elle se condamne à ne sans doute jamais se marier.
euh... si vous le dites a écrit:makidoo a écrit:Les vêtements occidentaux qu’elle porte seront probablement remplacés (définitivement ?) par ceux traditionnels.
Je ne vois pas ce qui dans le film peut laisser penser que tel sera le cas.
Je ne pense pas que dans Printemps tardif le propos d'Ozu soit de jouer sur le thème de la tradition et de la modernité.
La résignation de Noriko n'est pas un renoncement qui la contraint à une vie dans le carcan de la tradition. Ce n'est pas le propos du film.
C'est une résignation à accepter le cours naturel des choses (les enfants quittent leurs parents) qui se déroule dans le cadre d'une société japonaise traditionnelle où, quand une femme se marie, elle quitte sa famille pour entrer dans la famille de son mari. C'est ce qui est sous-entendu quand le père dit à son ami que c'est plus facile d'avoir des fils que des filles. C'est cela qui rend si funèbre la scène avec le père et sa fille en robe de mariée.
Noriko n'est jamais présentée dans le film ni comme une jeune fille moderne ni même comme une jeune fille tentée par l'idée même de la modernité. Son amie divorcée n'est d'ailleurs moderne que par nécessité.
euh... si vous le dites a écrit:Le passage à Kyoto est une pure merveille, dernier voyage du père et de sa fille avec de très belles scènes au Kiyomizu-dera et une conversation magnifique entre le père et son ami alors qu'ils contemplent le jardin zen du Ryoan-Ji..
lobo a écrit:Mais peu importe, à chacun ses déchirements... Ce qui est universel, c'est que le bonheur est éphémère... C'est ce que filme Ozu, je pense, le temps et ses ruptures, et il trouve un écho universel alors qu'il fait un film très très japonais...
Olaf Le Bou a écrit:vous n'avez pas de problème de lecture avec fin d'automne ??
quel que soit le lecteur que j'utilise, le film se bloque à 31 minutes et impossible de voir la suite...
euh... si vous le dites a écrit:Olaf Le Bou a écrit:vous n'avez pas de problème de lecture avec fin d'automne ??
quel que soit le lecteur que j'utilise, le film se bloque à 31 minutes et impossible de voir la suite...
Pas de problème de mon côté.
Il y a peut-être eu un problème quand j'ai encodé le fichier pour le transfert.
Si c'est le cas, je posterai un nouveau lien.
jolan a écrit:[On perçoit des choses, des thèmes, le pays qui se reconstruit après l'effroi de la guerre, comme la jeune femme qui sort d'une sorte de maladie, l'Amérique et la modernité qui parsèment l'horizon nouveau, avec les enfants qui jouent au base-ball, les enseignes Coca-Cola.
elle se marie par obligation, sans aucun sentiment pour son "beau parti", qu'on ne verra jamais. Soit. Mais ça ne me touche aucunement.
euh… a écrit:Elle se retrouve à présent à la croisée des chemins parce qu'elle va bientôt atteindre l'âge où, traditionnellement, il devient très difficile pour une femme de trouver un mari. C'est aussi cette contrainte qui rend le déchirement d'autant plus important (on est dans une situation où c'est un peu "maintenant ou jamais") et qui, par ailleurs, motive le mensonge du père à propos de son éventuel remariage. Il sait que si sa fille ne se marie pas rapidement, elle se condamne à ne sans doute jamais se marier.
lobo a écrit:Certes, mais tu verras dans Fin d'automne, le même déchirement alors que la jeune fille n'est pas du tout dans cette situation d'urgence -elle a vingt ans et reste "mariable" pour longtemps- la seule similitude c'est que sa mère est veuve comme le père de Noriko...
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