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Ciné-Club séance 83 Two Weeks in Another Town (Minnelli 62)

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

Re: Le ciné club

Messagede jolan » 04/04/2019 22:51

Message précédent :
Ah oui tiens j'avais zappé le choix de Cicerobuck ( le fait d'éditer la liste en collant son nom permet de mieux voir )

Bon eh bien il semblerait qu'on parte sur "Le Fanfaron" alors, ça tombe bien j'avais envie de le revoir.
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Re: Le ciné club

Messagede Le Complot » 05/04/2019 05:43

Sans moi.
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Re: Le ciné club

Messagede Morti » 05/04/2019 12:13

jolan a écrit:Morti, Bolt, Brian, Nexus, toujours pas ?


Pas trop le temps ce week-end (réinstallation du PC de Madame...) mais sinon j'aurais pris le Fanfaron aussi.
Seulement je le connais assez bien, pas suffisamment pour en faire une critique détaillée mais assez pour ne pas avoir envie de le revoir maintenant.
Mais je reste attentif à vos choix... [:fantaroux:2]
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Re: Le ciné club

Messagede jolan » 08/04/2019 19:34

Bon, pas de critique de Cicerobuck, donc ça fera du 3.72 pour le Renoir

Et pas de critiques du "Fanfaron"... :roll:
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Re: Le ciné club

Messagede lobo » 08/04/2019 20:32

jolan a écrit:Bon, pas de critique de Cicerobuck, donc ça fera du 3.72 pour le Renoir

Et pas de critiques du "Fanfaron"... :roll:


C'est "le fanfaron" qui a été choisi ? Et où va-t-on le chercher ?
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Re: Le ciné club

Messagede euh... si vous le dites » 08/04/2019 20:36

Je ne sais pas si tout le monde a déjà Le fanfaron à sa disposition.
Si ce n'est pas le cas, voici un lien wetransfer : https://we.tl/t-YNnztXHKzR

Bon, vu que c'est la première fois que j'utilise wetransfer, j'espère que ça fonctionne.
Si ce n'est pas le cas, prévenez-moi.

Sinon, vu qu'on a un peu perdu le rythme, je propose que l'on considère qu'on a loupé une semaine et qu'on se fasse Le fanfaron pour le weekend prochain.
Allez, tout au rendez-vous, maintenant. ;)

Et cicero, ça te donne quelques jours de rab' pour mater le Renoir.
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Re: Le ciné club

Messagede lobo » 08/04/2019 21:01

Sono riuscito a scaricarlo ! Grazie euh...
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Re: Le ciné club

Messagede sergent latrique » 09/04/2019 08:36

Grazie mille tutti. Ca sent bon l'Italie tout ça. En avant pour la dolce vita :-D
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Re: Le ciné club

Messagede lobo » 10/04/2019 20:04

Encore un film excellent amha. L'Italie face à l'anomie d'un boom économique, qu'est ce que ça donne ? Ca donne un mec comme Gassman, une espèce de version italienne de l'Etranger, totalement hors-société mais hyper-sociable, extra-lucide (les secrets de famille lui sautent aux yeux) et profondément désespéré derrière son masque de clown. Qui n'est vraiment bien que quand il dépasse tout le monde en klaxonnant avec sa Lancia trafiquée, pas très honnête non plus (en tant qu'Alfaphile je suis bien content que ce soit une Lancia). Il Sorpasso c'est le titre en italien, ça n'a rien à voir avec Le Fanfaron. C'est le dépassement (je ne sais pas si ça aurait aussi le sens de "dépasseur", s'il y a un vrai Italien ou une vraie Italienne dans la salle, io sono italiano solo per metà). Et puis après tout que faire de mieux que klaxonner et dépasser ? Avoir une vie de laureati à la Trintignant, ou comme le cousin bâtard tout content d'avoir la moglie et la Fiat 1500 ? La Fiat 1500 quelle tristesse. Ou rester un plouc et danser le twist à la plouc...
Accidenti ! comme tout ça est italien.
Bonne idée de tourner ça le jour de Ferragosto où tout est "chiuso per ferie", où même téléphoner est un souci (excellente la scène où il essaie de mettre une pièce dans le téléphone derrière la grille) et où tous les hauts-lieux de Rome qu'on a connus pourris de monde sont complètement vides : la place d'Espagne, la Piazza del Popolo, la place Saint-Pierre...
Où tout le monde se retrouve sur les plages, ces infernales plages italiennes, surpeuplées, étouffantes, bruyantes...
Mais pourquoi tous ces regards appuyés de femmes ?
Il faudrait parler du personnage de Trintignant qui essaie tout le temps de "retourner" à Rome
[Révéler] Spoiler:
mais qui n'y retournera jamais

La fin est un peu facile justement.
Là encore pour moi ce sera du 5/6
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Re: Le ciné club

Messagede pabelbaba » 11/04/2019 14:56

Je viens de voir que Trintignant avait 32 ans quand il a joué dans Le Fanfaron... :shock: Du coup Jacques Perrin aurait pu jouer à sa place, mais il jouait lui aussi un jeunot (ado d'ailleurs) dans La Fille à la Valise la même année.
Mais à devoir choisir entre la peur du vide et la nausée des trottoirs... j'aurais sans doute fait comme eux.

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Re: Le ciné club

Messagede jolan » 11/04/2019 17:23

"La Fille à la valise", très beau film.
Le cinéma italien des années 60 avait de belles choses à dire, sans doute sa meilleur décennie.
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Re: Le ciné club

Messagede euh... si vous le dites » 11/04/2019 21:52

Le fanfaron de Dino Risi (1962)

La comédie à l'italienne étant un domaine à peu près complètement inexploré de ma cinéphilie, c'est avec beaucoup de curiosité et sans trop savoir à quoi m'attendre que j'ai abordé ce film.
Eh bien, j'en suis sorti conquis.
Risi parvient à capter l'esprit de son temps avec beaucoup de finesse, l'esprit de cette Italie qui revit après les dures années d'après-guerre et qui amorce un boom économique.
Mais en même temps, derrière la légèreté, on sent poindre un désenchantement qui ne tardera pas à venir (le tout-au-fric vulgaire du gros riche au bal, la fragilité de la fille de Gassman face au futur,...) et qui trouve son aboutissement dans un final abrupt qui siffle la fin de la récréation. Ni la désinvolture de Gassman, ni la naïveté honnête de Trintignant ne semblent avoir de futur dans ce que va devenir l'Italie. Si l'intention de Risi était de transmettre ce sentiment, on peut dire qu'il a eu le nez fin.

Le duo formé par Gassman et Trintignant, tous deux exemplaires dans des rôles opposés mais complémentaires, fonctionne à merveille. Le vernis du personnage de matamore joué par Gassman se craquèle à mesure que celui de timide joué par Trintignant se déride.

4.5/6
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Re: Le ciné club

Messagede Morti » 11/04/2019 23:10

euh... si vous le dites a écrit:Le fanfaron de Dino Risi (1962)

La comédie à l'italienne étant un domaine à peu près complètement inexploré de ma cinéphilie, c'est avec beaucoup de curiosité et sans trop savoir à quoi m'attendre que j'ai abordé ce film.
Eh bien, j'en suis sorti conquis.
Risi parvient à capter l'esprit de son temps avec beaucoup de finesse, l'esprit de cette Italie qui revit après les dures années d'après-guerre et qui amorce un boom économique.
Mais en même temps, derrière la légèreté, on sent poindre un désenchantement qui ne tardera pas à venir (le tout-au-fric vulgaire du gros riche au bal, la fragilité de la fille de Gassman face au futur,...) et qui trouve son aboutissement dans un final abrupt qui siffle la fin de la récréation. Ni la désinvolture de Gassman, ni la naïveté honnête de Trintignant ne semblent avoir de futur dans ce que va devenir l'Italie. Si l'intention de Risi était de transmettre ce sentiment, on peut dire qu'il a eu le nez fin.

Le duo formé par Gassman et Trintignant, tous deux exemplaires dans des rôles opposés mais complémentaires, fonctionne à merveille. Le vernis du personnage de matamore joué par Gassman se craquèle à mesure que celui de timide joué par Trintignant se déride.

4.5/6


Pour le cinéma italien, il faut aussi voir Parfum de femme avec le même Gassman.
Pardon pour Pacino mais il ne lui arrive pas à la cheville dans le remake...
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Re: Le ciné club

Messagede pabelbaba » 12/04/2019 06:15

Pas vu le Pacino, mais le Gassmann vire méchamment à l'eau de rose dans sa dernière partie, ce qui tranche beaucoup avec le ton du reste du film et m'a laissé un sentiment très mitigé.
Mais à devoir choisir entre la peur du vide et la nausée des trottoirs... j'aurais sans doute fait comme eux.

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Re: Le ciné club

Messagede euh... si vous le dites » 12/04/2019 08:35

Morti a écrit:Pour le cinéma italien, il faut aussi voir Parfum de femme avec le même Gassman.
Pardon pour Pacino mais il ne lui arrive pas à la cheville dans le remake...


Merci pour le conseil.
Le cinéma italien, je connais assez bien le versant cinéma d'auteur (Rossellini, Antonioni, Fellini,...) et le cinéma de genre (Bava, Argento, Freda, Fulci,...) mais pas les comédies.
Je vais me faire une petite liste de comédies à l'italienne à voir dans les semaines et mois à venir.
J'y inclurai ce Parfum de femme.
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Re: Le ciné club

Messagede Pomponazzo » 12/04/2019 12:31

Parfum de Femme est loin d'être une comédie, hein.
Je te suggère en vrac des incontournables à mon avis : L'Argent de la Vieille, Le Grand Embouteillage, Affreux, Sales et Méchants, Les Monstres, La Grande Guerre, Mes Chers Amis, Le Pigeon, Nous Nous Sommes Tant Aimés, ou La Messe est Finie... C'est subjectif, il y en a plein d'autres.
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Re: Le ciné club

Messagede sergent latrique » 12/04/2019 15:23

Cet avis contenant des spoilers, évitez sa lecture si vous n'avez pas vu le film !

Le fanfaron est un film que j'ai revu avec un immense plaisir. J'avais carrément oublié certains passages, mais c'est un film dont je pourrais parler des heures.
Le titre français perd beaucoup de sens, « le fanfaron », en réduisant le film à un personnage principal du film. Il sorpasso, le dépassement contient plusieurs sens, plusieurs clefs de compréhension du film. Le dépassement, outre qu'il rappelle la conduite échevelé sur la route, c'est aussi la transgression de tous les interdits (et même des sens interdits) par Bruno, et le dépassement de la timidité de Roberto, coincé dans son milieu bourgeois et intellectuel, coincé avec les filles et le monde moderne, qui s'arrêterait plus volonteiers devant des tombes étrusques que devant une belle de jour dans la rue.

Dès la scène d'ouverture, le signe de la vitesse et de la fureur du personnage de Bruno est donné, une cavalcade sur une musique endiablé au milieu d'une ville comme morte, ce n'est plus Rome ville ouverte, mais Rome ville déserte, laissant loin derrière elle la période d'après -guerre. Le contraste entre des immeubles modernes cossus et la campagne toute proche nous montre un modne en mutation dans la scène de la rencontre entre Bruno et Roberto.

Le duo Gassmann-Trintignant se transforme en trio avec un troisième personnage "la route", la via Aurelia, route de tous les possibles, symbole de vie et de liberté, euphorie et griserie de la vitesse, amis uassi symbole de mort. Les frayeurs avec les dépassements et l'accident d'un camion avec un cadavre étalé sur la chaussée et recouvert d'un linge blanc pourraient être des signaux d'alertes qui seront ignorés et comme un écho à la scène finale, les premiers instants de la chasse aux femmes (à la poursuite des Allemandes pourtant consentantes) se déroule dans un cimetière.
On se demande ce qui pousse Roberto (Trintignant) à suivre Bruno (Gassmann) personnage totalement à l’opposé, aussi exubérant que Roberto est timide. Au long de la route, la voix intérieure essaye de le raisonner et pourtant il va à l’encontre de ses réflexions et peut être pour un fois se décide à) suivre son instinct ?

Le duo mal assorti, improbable, entre le play-boy superficiel mâle sans complexe qui passe comme une tornade et bouscule tout, et l’étudiant timide à la recherche d’une vie sage au côté d’une femme idéale (sa voisine d’en face) va suivre la via Aurelia, à bord d’une Lancia Aurelia cabossée (la mythique Aurelia B24 spider !!) Ce film est presque un documentaire sur les paysages et les de la côte italienne de Rome à Livourne.
La linéarité du film sous forme de road-movie initiatique pour Roberto devient parcours chaotique, aucun projet n’est arrêté, si ce n’est aller toujours chercher quelque chose qui se révèle inatteignable, des cigarettes, une téléphone, des amis, des femmes, des repas dans des restaurants fermés le 15 aout… au son d’un kaxon tonitruant, entêtant
La diversité des lieux et des rencontres apporte cette sensation d’aller toujours plus loin et de ne jamais s’arrêter : boutique, restaurant, station service, stations de car, port, appartement, plages village campagnard, bateau, club et danseurs de twist et le long ruban de la route qui fait le lien.
Que dire de Gassmann ? Il est flamboyant dans ce rôle, il bouscule tout, s’arroge tous les droits, décrypte tous les secrets, au risque de provoquer des malaises ou des bagarres, face aux femmes, aux curés, aux nonnes, aux automobilistes, aux filles de bar, aux serveuses, à la famille de Bruno. Il n’y a que devant son épouse légitime que le masque tombe.
Bruno est-il si brut qu’il le paraît ou ne cherche t-il pas s’étourdir derrière l’obsession et la griserie de la vitesse, des femmes, (il les « sent » comme un pistard sur la route à la recherche des Allemandes !), du plaisir ou plus prosaïquement de cigarettes ou de soupe de poisson ?
Roberto grâce ou à cause de Bruno va voir ses convictions voler en éclats.
La scène dans la famille de Roberto est révélatrice, son enfance et les souvenirs est brisé en quelques instants par le trublion. Trintignant est parfait, très juste dans son rôle juvénile de celui qui voudrait mais n’ose pas et peut sortir de son personnage, tiré par un Gassmann fantasque.
Il passe souvent à côté des belles, au cours de ces quelques scènes figées où des jeunes filles lui lancent des invitations à peine déguisées et la seule fois où il ose à vaincre sa retenue, et laissant enfin s’exprimer son réel potentiel de séduction (dans la gare) la fille lui échappe mais il trouve le moyen de téléphone à sa Valeria (sans succès) laissant présager un changement dans sa vie.
Au final Bruno est aussi seul que Roberto, car derrière une façade de viveur exubérant, il ne peut vivre qu'au travers du regard des autres, besoin de parader et de susciter l'envie.

Les dialogues sont truffés de petites pépites et de répliques savoureuses
Quelques exemples. Dans cette réplique « à tiroir » quand on lui parle de Rome et de Sophia Loren : Elle est entre les tombes étrusques et le mont Fuma. Je vous expliquerai...
ou dans la scène du slow entre Bruno et la femme du commandante qui n'en peut plus de se frotter et qui sent visiblement un hommage mâle se développer contre elle:- Ouh la la ! - Modestamente (en V.O. sous titré 'on fait ce qu'on peut' ou un texte de ce genre), des calembours intraduisibles sur l’oncle dans la famille de Roberto, .Occhiofino (oeil fin) et finocchio (fenouil) qui a le sens argotique "d'en être",
Au fur et à mesure du film, cependant, l’intensité frivole va devenir plus pathétique, et dramatique. Après la famille de Bruno (la scène avec la tante Lidia fantasmée par le jeune Roberto et la réalité d’une femme mûre et terne est assez troublante), c’est celle de Bruno qui apparaît au grand jour, devant une femme et une fille qu’il ne connaît plus vraiment. Les secrets enfouis remontent.ssi ses secrets enfouis

J’ai un seul regret, la poste -synchronisation des films italiens qui gâche un peu la bande son parfois et j’aurais aimé voir ce film en couleur (avec uen belle photo) et pas en noir et blanc (même s’il est réussi). La scène finale est relativement abrupte et les effets techniques pas très élaborés.
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Re: Le ciné club

Messagede lobo » 12/04/2019 16:57

euh... si vous le dites a écrit:
Morti a écrit:Pour le cinéma italien, il faut aussi voir Parfum de femme avec le même Gassman.
Pardon pour Pacino mais il ne lui arrive pas à la cheville dans le remake...


Merci pour le conseil.
Le cinéma italien, je connais assez bien le versant cinéma d'auteur (Rossellini, Antonioni, Fellini,...) et le cinéma de genre (Bava, Argento, Freda, Fulci,...) mais pas les comédies.
Je vais me faire une petite liste de comédies à l'italienne à voir dans les semaines et mois à venir.
J'y inclurai ce Parfum de femme.


Pour faire le tour de la comédie italienne, ne pas négliger ces comédies populaires des années 50, peu connues en France il me semble, jouées par des acteurs comme Vittorio De Sica, Alberto Sordi et surtout Toto. Elles sont les héritières de la commedia dell'arte et des farces napolitaines, elles ont été vilipendées tant par la démocratie chrétienne que par les communistes pour vulgarité et immoralisme... Moi il n'y a rien au monde qui me fasse autant marrer que certaines séquences jouées par Toto. C'est mieux évidemment si on comprend l'italien...
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Re: Le ciné club

Messagede sergent latrique » 12/04/2019 19:49

J'ai oublié ma note pour Le fanfaron 5.5/6

Et pour rebondir sur le propos de Lobo, j'ai toujours trouvé étrange qu'un acteur comme Toto, hyper populaire en Italie, soit totalement ignoré en France et ailleurs sans doute. Peut-être trop spécifique ? trop lié à la langue ?
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Re: Le ciné club

Messagede lobo » 12/04/2019 20:06

Oui, trop lié à la langue, trop lié à l'italianité. Un épisode comme celui de la lettera dans la malafemminina, qui me fait mourir de rire, ne passe absolument pas la traduction... A noter qu'il a fait un film franco-italien avec Fernandel réalisé par Christian-Jaque, qui est un nanar absolu... Il a fait beaucoup de nanars, mais ça reste un des plus grands comiques italiens. A Naples dont il est originaire il est célébré un peu partout...
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Re: Le ciné club

Messagede Olaf Le Bou » 12/04/2019 21:25

vu Il Sorpasso ce matin, et difficile de ne pas tomber dans la redondance et la superfétation au vu des avis très justes de mes prédécesseurs.
Un film d'une richesse thématique évidente, d'abord, à la fois road-movie et buddy-movie, chronique sociale et documentaire, alternant drame et comédie, flirtant avec le non-sens (non habemus cricus !), le burlesque, la comédie de mœurs, tout en jetant un regard souvent noir et désabusé sur la société.
Des acteurs épatants, ensuite, avec un casting réussi jusque dans les plus petits rôles, et deux merveilleux comédiens au premier plan. Grande direction d'acteur également, Risi arrive à capter une foultitude de sentiments, dans les expressions, les regards, les gestes… et puis des dialogues savoureux, même si on en perd beaucoup à la traduction.
Mise en scène sobre, la camera se fait oublier, l'aspect documentaire du film vient peut être de cette sobriété apparente dans les cadrages (en plus du jeu si naturel des figurants).
Et puis l'histoire en elle-même est chouette, cette rencontre improbable, l'évolution des personnages, comment ils se révèlent petit à petit, les fêlures, l'amitié naissante, comment Trintignant prend courage et attise l'espoir d'une vie plus intense, et comment Gassman prend conscience d'être passé à côté de l'essentiel à force de vitesse et de superficialité.
en définitive, bien plus que de dépassement, Il Sorpasso parle de surpassement.


5/6 pour moi.
(un film que j'avais vu gamin, il m'en restait de vagues souvenirs, et il passe bien l'épreuve du temps ce Fanfaron)
Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux

En toutes choses, subordonner le désir de juger au devoir de comprendre.
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