de jolan » 23/04/2019 01:37
Rendez-vous de Juillet – Jacques BECKER – 1949
Pas aimé non plus.
Dès le générique on voit bien que Becker va traiter ça par-dessus la jambe, avec les cartons écrits au crayon et déroulés manuellement. Le reste de la réalisation sera du même tonneau : photographie et mouvements improvisés, tournés en extérieurs, et scènes en studio avec décors extérieurs peints du pire effet et multiples sources de lumière pour les scènes de jours, insupportable.
Le scénario quant à lui ouvre plusieurs pistes dont aucune ne m'a intéressé : le conflit de génération dans les premières séquences, le désir de jouer la comédie des femmes, la vie nocturne de la jeunesse bourgeoise de Saint-Germain-des-Prés dans la cave à jazz et l'appartement d'artiste, le projet d'exploration de Gélin, idée ô combien ridicule (en plus au début c'est un doux rêveur lunaire avec son petit instrument africain et à la fin il devient un meneur moralisateur et volontariste de premier ordre, et les autres avec leurs excuses à la noix, non mais le scénario franchement...), les relations amoureuses de deux couples en proie à la jalousie masculine bien appuyée et bien enfantine - mais n'en suit pas vraiment une de façon sérieuse, si ce n'est la plus insignifiante, les petites amourettes adolescentes de ces jeunes adultes bien naïfs et niais, qui se font toute une montagne de petits soucis puérils en arborant des mines sombres et torturées.
Bref, je n'ai pas trop aimé. Quand je me rappelle des films que j'ai beaucoup aimés comme « Paris Blues », « Entrée des artistes » ou « La Vérité », celui-ci fait vraiment pâle figure.
Pourtant au début l'exposition des protagonistes par le biais des appels téléphoniques me semblait moderne et prometteuse, mais oui, on retombe bien vite dans un cinéma de papa bien vieux, vieilli, vain et poussiéreux, d'où l'ennui grandissait davantage à chaque scène - on comprend vite que tout cela ne mènera nulle part. Tous les comédiens m'ont parus mauvais, hormis Brigitte Auber, la petite comédienne joyeuse, seul personnage un temps soit peu positif, optimiste et pas trop immature, et tous les dialogues d'une platitude sidérale. Non, pas grand chose à sauver. Tout ceci manque singulièrement de poésie et de rigueur. Mauvaise pioche.
1,5/6
Jolan, le gars qui n'a le droit de ne rien dire, sinon ses posts sont supprimés illico par Nexus.
... Ou alors en prenant des précautions. 
![[old]](./images/smilies/papy.gif "vieux crouton")
)
Je dis ça je dis rien, mais c'est quand même pas le moment le plus plaisant de notre ciné-club, celui où on doit faire la critique.
