* * * Ciné-Club séance 116 spéciale Michel Blanc * * *

[nexus4]

Message précédent :
Petite question aux cinéphiles.
C'est bien le prélude de Lohengrin qu'on entend derrière le discours final du Dictateur ?
Je ne trouve plus que des versions avec la BO d'Inception (mais quelle plaie !! )

[jolan]

Oui c'est bien "Lohengrin"

Il y a aussi la "Danse Hongroise n5" de Brahms pour la scène du barbier, et une autre oeuvre de Wagner pour la scène du globe.

Et dans "Le Président" de Verneuil c'est le prélude du "Vaisseau fantôme"

[jolan]

Bon, nous sommes début septembre.

Si personne ne poste d'avis pour la double séance en cours (depuis un mois) d'ici lundi, je passerai à la séance suivante.

[Mr Degryse]

1977 Puika ( the Boy) de Aivars Freimanis

Étrange et atypique film que voilà ! Il ne passe pas grand choses dans le long métrage. Rien de palpitant. C'est juste la vie dans un village letton à une époque indéterminée durant une année. On assiste aux 4 saisons avec ces variations climatiques ,esthétiques, et de style de vie sur ce village isolé. Le tout à regard d'un jeune enfant blondinet. Un enfant pur et naïf qui regarde silencieusement le monde autour de lui. La vie est parfois belle mais souvent dure ( les morts, les punitions, l’apprentissage , etc). On pourrait presque y voir un documentaire ou l’émission rendez vous en terre inconnue. C'est un voyage dans le temps à une époque ou les saisons rythmaient la vie ou on ne s'éloignait quasi jamais de son microcosme.
Formellement c'est une splendeur. Photo magnifique ! Freimanis filme la nature avec autant de talent que Terence Malick !
Il y a des plans magnifiques ! Après pour être honnête comme il n'y a pas de trame, une histoire à suivre, j'ai trouvé le temps long alors que le film est court.

[Mr Degryse]

Jolan j'ai dû louper le lien pour la jeune fille à l'écho. Et je ne trouve pas le film ailleurs.

[euh... si vous le dites]

Jolan j'ai dû louper le lien pour la jeune fille à l'écho. Et je ne trouve pas le film ailleurs.

[Révéler] Spoiler:

https://we.tl/t-3JLEK9ZnqM

[Mr Degryse]

merci

[Mr Degryse]

La Jeune fille et l'écho (Zebriunas, 64)

Le film est tellement court qu'on est plus face à un moyen métrage qu'à un long métrage. C'est un bon complément à Puika. Une autre version de l'enfance "russe". La Lituanie à la place de La Lettonie. Sans être aussi beau visuellement que The Boy, ce film en noir et blanc est un plaisir à regarder grâce à sa direction des jeunes acteurs ( notamment la jeune fille) et à son naturalisme. Le film se contente de suivre une journée en bord de mer de jeunes Lituaniens. Vika est en vacances chez son grand père. Elle se heurte aux jeunes garçons du coin qui n'apprécient pas qu'une fille, forcément idiote pour eux, joue sur leur territoire. Ils l'ignorent quand ils ne la martyrisent pas. Sur une journée, elle va cependant se lier d'amitié avec Ramus qui lui semble moins idiot que les autres et qui surtout ne l'ignore pas. Elle partage avec lui ses jeux et secrets ( la falaise aux échos). Jusqu'à la trahison et la déception....
Zebriunas filme à merveille l'insouciance mais aussi la méchanceté des jeux enfantins. Il décrit aussi parfaitement l'entre deux âges entre enfance et adolescence. Cette jeune fille se baignant nue dans la mer les révulse autant qu'elle les attire. Elle n'a pas sa langue dans sa poche et n'hésite pas à se confronter à la bande des garçons contrairement au "lâche" Ramus. Que ne feront on pas pour s'intégrer à un groupe? Même trahir sa nature et ses sentiments !
Le réalisateur montre aussi la versatilité des humeurs à cet âge là lors de la très belle scène de la cabine téléphonique. La jeune fille en larmes passe en un instant à l’amusement avec des canulars téléphoniques.
Il y aussi un coté très panthéiste dans la manière de filmer la nature.
Dans ce court film, Zebriunas réussi quand même à aborder les thématiques du poids de la solitude, de l'acceptation et l'affirmation de soi face aux poids du groupe donc de la société. Doit ton se trahir pour rentrer dans le moule ? Le film serait il plus politique qu'il n'y parait ?
Le seul faux pas pour moi est l'usage de la musique Yakety Sax de Boots Randolph malheureusement trop rattachée pour mes oreilles à Benny Hill qui fait que durant une scène je m'attendais à voir une course poursuite accélérée et de l'humour là ou il n'y en pas. Cela m'a gâché une scène même si ce ressenti ne sera pas le même pour tous. On ne peut surtout pas en vouloir à un réalisateur de 1964 d'années de traumatismes futurs infligé par Alfred Hawthorn Hill.

[jolan]

Jolan j'ai dû louper le lien pour la jeune fille à l'écho. Et je ne trouve pas le film ailleurs.

Personne ne m'avait demandé de les poster après que j’eus proposé de le faire
Euh et notre plus fidèle acolyte Le Rescator m'avaient même répondu qu'ils les avaient.

Mais pour la double séance, vous avez besoin des liens pour les films ou c'est bon ?

Bon, je les mate ce week-end.

N'hésitez pas à me dire si vous avez une idée de comment on établit la liste des Palmes d'Or.
Soit je m'en charge, soit chacun propose des films - mais après, comment on vote ?

[Aleksi]

Pour la Palme, soit chacun propose une liste de 3, soit tu nous proposes la tienne (ça me va comme ça) et on vote comme d'hab', pour 3 films, 3/2/1 point ?

[jolan]

Oui mais si chacun vote, on va voter pour les films qu'on aura proposés, et on en sera au même point.

Je crois qu'une fois on avait interdit de voter pour un film de sa propre liste, sauf s'il était proposé par un autre.

D'ailleurs, s'il y a des films proposés plusieurs fois, ils pourraient logiquement être choisis.

Bon, allez on fait comme ça, et je propose ma petite liste

- Yol, la permission
- Barton Fink
- L'Eternité, et un jour

[euh... si vous le dites]

1977 Puika ( the Boy) de Aivars Freimanis

Étrange et atypique film que voilà ! Il ne passe pas grand choses dans le long métrage. Rien de palpitant. C'est juste la vie dans un village letton à une époque indéterminée durant une année. On assiste aux 4 saisons avec ces variations climatiques ,esthétiques, et de style de vie sur ce village isolé. Le tout à regard d'un jeune enfant blondinet. Un enfant pur et naïf qui regarde silencieusement le monde autour de lui. La vie est parfois belle mais souvent dure ( les morts, les punitions, l’apprentissage , etc). On pourrait presque y voir un documentaire ou l’émission rendez vous en terre inconnue. C'est un voyage dans le temps à une époque ou les saisons rythmaient la vie ou on ne s'éloignait quasi jamais de son microcosme.
Formellement c'est une splendeur. Photo magnifique ! Freimanis filme la nature avec autant de talent que Terence Malick !
Il y a des plans magnifiques ! Après pour être honnête comme il n'y a pas de trame, une histoire à suivre, j'ai trouvé le temps long alors que le film est court.

J'ai tenu péniblement un peu plus de 25 minutes. J'ai fait l'effort d'aller jusqu'au début du printemps.
Je trouve le film formellement horripilant. Le travail sur le son et la musique m'ont gavé.
Je comprends que ça puisse plaire mais ça n'a pas du tout marché sur moi.

[Mr Degryse]

En plaisir j'ai préféré la jeune fille à l'écho. Comme dit Puika c'est très beau mais chiant. Donc si en plus tu trouves pas ça beau

[jolan]

La Jeune fille à l'écho – Arunas ZEBRIUNAS – 1964
Un petit film étrange, comme sa petite héroïne, la petite Vika, blonde et blanche comme la pureté.
Une sorte de petit conte, de fable.
Quelles folles aventures que celles que vit cette fillette avec son petit cor - et son petit corps, quand elle retire robe pour aller nager et que les méchants garçons qui traînent sur la plage en jouant au foot et en écoutant de la musique moderne l'empêchent de se rhabiller.
Et puis ces falaises mystérieuses qui font de l'écho, et avec lesquelles elle joue une symphonie avec son petit cor.

J'ai dû louper un truc parce que l'intérêt de ce film m'échappe un peu.
Il y a certes des métaphores (la liberté, la pureté, la nudité, l'amitié, l'amour filial, le secret, et en miroir le parjure, la trahison et le besoin masculin de commander, contrôler, de s'affronter, etc), mais c'est tellement subtil que je suis resté un peu en-dehors de la portée symbolique.
Je n'ai vu qu'expérimentation, visuelle et auditive.
Une ode à la nature et l'enfance.
Mais c'était mignon, et peu commun.
La réalisation n'est pas exempte de défauts (zooms et dézooms idiots) mais il y a aussi quelques bonnes intentions (les travellings, le N&B, certains cadres), je ne serais pas contre creuser la filmo de ce cinéaste, le cas échéant
8/20

(C'est amusant, plus tard la jeune actrice a prénommé sa fille Vika)

[jolan]

@Mr Degryse : il me faudrait des notes pour les films

@Euh : Tu étais partant pour la séance, j'en conclus que nous aurons bientôt tes avis (et notes) ?
(au moins pour le deuxième, le premier semblant au-dessus de tes forces)

Sinon, j'attends vos listes de Palmes d'Or

[euh... si vous le dites]

@Mr Degryse : il me faudrait des notes pour les films

@Euh : Tu étais partant pour la séance, j'en conclus que nous aurons bientôt tes avis (et notes) ?
(au moins pour le deuxième, le premier semblant au-dessus de tes forces)

Sinon, j'attends vos listes de Palmes d'Or

J'ai poussé jusqu'à 50 minutes de Puika mais sans que mes impressions premières se modifient.
Je ne me vois pas noter un film que je n'ai pas vu dans son intégralité.

L'autre, je vais certainement trouver un créneau pour le voir cette semaine.

Pour les Palmes, je vous laisse choisir et si le film sélectionné m'intéresse, je participerai.

[Aleksi]

Je peux proposer ma liste mais elle va être longue
Dans la tienne, j'en ai vu que 1 : l'éternité... mais que je veux bien revoir, le Coen c'est un des rares qu'il me manque donc carrément, Yol, pourquoi pas...

[Mr Degryse]

11/20 pour Le Leton

12.5/20 pour le Littuanien

[jolan]

Je peux proposer ma liste mais elle va être longue

Bah non, 3 films.

@Euh : ok (le film dure 1h, ça devrait se caler facilement)

@Mr Degryse : merci

[Aleksi]

Bon allez, ma liste, un par décennie jusqu'au 2000 :

Le monde du Silence 1956
Viridiana 1961
L'épouvantail 1973
Papa est en voyage d'affaires 1985 (mais Yol, m'irait bien)
Barton Fink 1991

[Mr Degryse]

1957 La Loi du Seigneur Friendly Persuasion William Wyler

1971 Le Messager The Go-Between Joseph Losey

1973 L'Épouvantail Scarecrow Jerry Schatzberg

1982 Yol la permissionnote Yılmaz Güney et Şerif Gören ( vu il y a des années mais plus de souvenir)