Plutôt du même avis que jolan sur la version de Berger. Même note d'ailleurs.
Film plus immersif, plus moderne, qui me parle forcément plus en terme de réalisation (le tout est bien filmé, le film est plus réaliste - je n'ai pas vue de la boue, exprès pour faire joli (même si je comprends l'idée), et les séquences de guerre sont notamment bien rendues, crades, violentes et l'on comprend ce que l'on voit (contrairement aux 3 mousquetaires par exemple, où chaque scène d'action est un calvaire), la mort de son camarade à lunette est marquante, celle des jeunes gazés aussi et celle de Katz est plus réussie que la version 1930.
Après... il y a tout le reste
Déjà si on note que l'adaptation, la note serait sous les 10 (surtout en comparaison avec la version de Milestone). Si on ne joue pas au jeu des comparaisons, mais qu'on reste sur un film de guerre classique, ça vaut la moyenne mais pas plus car de toute manière il y a un problème de temporalité, je suis d'accord avec Mr Degryse, on ne sent pas le temps qui passe et le danger, et les traumatismes, on passe d'une première attaque en 1917 à quelques jours avant l'armistice, sans avoir l'impression que les personnages aient évolués, ni que les relations entre eux non plus. Je suis d'accord aussi sur la scène du cratère même si elle était bien plus théâtrale dans la version 1930, elle était bien plus éloquente. Je suis à moitié d'accord sur l'aspect pacifiste, oui les français et Foch n'ont pas un beau rôle, mais le général allemand sert tout de même de contrepoint pour montrer que c'est à cause de mecs comme eux qu'il y a des guerres, Daniel Brühl son personnage montre aussi qu'il veut la fin de cette guerre désastreuse et l'attaque de la tranchée française, d'accord y a pas de lance-flamme mais ils ne faisaient pas dans la dentelle (mais je suis d'accord que les allemands paraissent plus gentils mais c'est je pense moins que tu le ne dis Mr Degryse
) mais ce qui manque en effet ce sont tous les discours sur les origines de la guerre et la permission de Paul qui va dire ses vérités à son prof, c'est surtout ça (sans parler de sa relation avec sa mère) et du coup qui nous emmène à l'impersonnalisation du héros.
Et puis la musique, une fois sur deux pour moi est à côté de la plaque (comme déjà évoqué mais le réalisateur refait le coup à plusieurs reprises)