* * * Ciné-Club séance 116 spéciale Michel Blanc * * *

[jolan]

Message précédent :
Oui, bien d'accord là-dessus, une belle découverte que ce cinéaste, dont je vais tâcher de creuser la filmo.

Je ferme donc la séance 96 "Quand une femme monte l'escalier" (Naruse 60) sur la note de = 4,1666666

[sergent latrique]

Houlà, presque que des inconnus pour moi ... alors mes votes

1952 La merveilleuse histoire de Mandy (Alexander Mackendrick)
1954 Sur la trace du crime (Ray Rowland) => 1pt
1952 L'espion (Russel Rouse) => curieux de voir ce film sans aucun dialogue ! 3 pts
1955 Le fleuve de la mort (Luis Buñuel ) => 2pts
1958 Cendres et diamants (Wajda)
1951 Le voyage fantastique (Koster)

[sergent latrique]

Oui, bien d'accord là-dessus, une belle découverte que ce cinéaste, dont je vais tâcher de creuser la filmo.

Je ferme donc la séance 96 "Quand une femme monte l'escalier" (Naruse 60) sur la note de = 4,1666666

Et des acteurs à découvrir aussi. Komatsu, me fait penser à un mélange de Patrick Bouchitey et de Gainsbourg jeune , et je crois, d'après ce que j'ai pu lire que c'est le seul encore vivant et qu'il a tourné pas mal avec Kurosawa.

[jolan]

Oui, Tatsuya Nakadai, on l'a vu dans "Entre le ciel et l'enfer" de Kurosawa il y a quelques mois (séance 74). C'est vrai qu'il est bien. Je vais le croiser souvent dans les Kurosawa (et deux autres Naruse) que je mate dans l'ordre, dans la deuxième partie de sa filmo. Il fêtera ses 90 ans dans neuf jours

* * *

1951 Le Voyage fantastique (Koster) 1 pt
1952 La Merveilleuse histoire de Mandy (Alexander Mackendrick) 5 pts
1952 L'Espion (Russell Rouse) 3 pts
1954 Sur la trace du crime (Ray Rowland) 2 pts
1955 Le Fleuve de la mort (Luis Buñuel) 2 pts
1958 Cendres et diamant (Wajda) 5 pts

Pour l'instant nous avons une égalité.

Si personne ne vient se joindre à nous et changer le vote, nous partirons sur une double séance

[jolan]

Bon, comme attendu, point de nouveau participant.

Je vous enverrai le premier film ("Mandy") ce soir

[jolan]

Mandy – Alexander MACKENDRICK – 1952

J'ai beaucoup aimé les parties consacrées à la petite et ses évolutions, son parcours dans l'école spécialisée. La scène où Mandy prononce et ressent sa première syllabe est particulièrement touchante, tout comme celle où elle prononce "maman" pour la première fois.
Mais toute la partie juridique – le conflit entre le directeur et le professeur, ainsi que les procédures du père – qui m’indifférait totalement, m'a agacé. Je trouve dommage qu'elle prenne autant de place. Tout comme cette histoire de liaison entre la mère et le professeur. Mais il fallait en passer par là pour donner un peu d'épaisseur à ce mélodrame, mignon, et touchant donc.
Sinon, interprétation et réalisation classiques et réussies. Justes.

2,5/6

[jolan]

Pour finir l'année, je verrais bien une séance hommage à Yoshishige Yoshida, décédé le 8 décembre dernier.

Koikandizez

[sergent latrique]

Pour finir l'année, je verrais bien une séance hommage à Yoshishige Yoshida, décédé le 8 décembre dernier.

Koikandizez

oki pour moi !

Je termine Mandy d'ici demain et je poste mon avis ensuite.

[jolan]

Dak

Et moi je me mate le Wajda cette nuit

[sergent latrique]

La merveilleuse histoire de Mandy (1952) A.Mackendrick
Encore une fois, dans la liste proposée, ce film était pour moi le dernier choix, et lors du résultat du vote je me suis dit que j'allais voir un drame social pour faire pleurer dans les chaumières avec cette histoire de fillette sourde et muette, le genre de film mièvre et daté.
Je dois admettre que grâce aux votes des uns et des autres, on peut découvrir des films vers lequel nous n'irions pas spontanément.
Sur l'histoire elle même, dans l'Angleterre d'après guerre, nous sommes en 1952, un jeune couple de bonne société, upper middle class, s'aperçoit que leur fille est sourde.
Le récit va s'attacher à montrer comment la mère, Christine Garland (Phyllis Calvert) va se battre et aller à l'encontre de son mari (interprété par Terrance morgan) et de sa famille pour la faire suivre par un institut spécialisé, au risque de faire éclater son couple, persuadée des méthodes dispensées par une équipe menée par un directeur et formateur très pédagogue.
Si la réalisation est classique, les personnages sont attachants, que ce soit la mère, style très classique mais avec du charme, le prof genre grand baraqué mais qui se relève très tendre et proche des enfants, la vieille femme de l'institut,
ancienne sourde qui soutient aussi la mère et la petite Mandy interprètée de manière très convaincante par Mandy Miller.
Ca doit d'ailleurs être compliqué de faire jouer de jeunes enfants surtout dans un rôle de ce genre/
La seconde partie avec les manœuvres des avocats, les menaces de divorce et les ragots sur la liaison de Christine Garland avec le directeur, est certes un peu moins intéressante comme le souligne Jolan, que celle où l'on voit de l'intérieur les
méthodes de l'époque pour instruire les enfants sourds.
Tout cela se termine de la meilleure manière et la petite Mandy, habituée à jouer seule dans une triste cour aux murs de briques avec pour seule ouverture une brèche grillée où elle voit les autres enfants jouer va franchir les limites de sa prison comme elle a franchi le " mur du son".
Voilà, on peut à la fin verser sa petite larmichette sur l'avenir radieux de Mandy et de ses parents qui s'aiment plus que jamais, aux accents de la voix fluette et attendrissante de Mandy qui prononce maman ou son prénom.
Ma note, 3,5/6

[jolan]

Encore une fois, dans la liste proposée, ce film était pour moi le dernier choix, et lors du résultat du vote je me suis dit que j'allais voir un drame social pour faire pleurer dans les chaumières avec cette histoire de fillette sourde et muette, le genre de film mièvre et daté.
Je dois admettre que grâce aux votes des uns et des autres, on peut découvrir des films vers lequel nous n'irions pas spontanément.

Exactement. C'est la première vertu de ce club

[Renard Bzh]

La merveilleuse histoire de Mandy (Mandy) Alexander Mackendrick 1952.
Mon avis: très beau mélodrame porté par une mise en scène élégante (film tourné dans les fameux studio Ealing) des acteurs sobres et justes (Mandy et sa mère bien sûr mais surtout le toujours très bon Jack Hawkins), je me suis laissé emporté par cette histoire dont les plans (Mandy regardant les enfants jouer...) et les idées sur les sons (le ballon,...) m'ont touché jusqu'au dénouement final et ses premiers mots. Jamais déçu par Mackendrick pour ses comédies absolument drôles et fourmillantes d'idées (whisky à gogo, lhomme au complet blanc, tueur de dames) où ses dénonciations du monde du journalisme (le grand chantage) il réussit son entrée dans le mélodrame de fort belle manière avec ce film touchant. Pour l'anecdote, l'actrice Mandy Miller s' est fait connaître par la suite pour...ses chansons (1956 Nellie the éléphant produit par...George Martin! Jetez y une oreille )
Ma note: 4/6

[Renard Bzh]

Pour finir l'année, je verrais bien une séance hommage à Yoshishige Yoshida, décédé le 8 décembre dernier.

Koikandizez

Je valide

[jolan]

Cendres et Diamant – Andrzej WAJDA – 1958
Alors c'est un film intéressant, mais j'ai trouvé qu'il y avait trop de scènes qui me faisaient sortir du récit, par leur loufoquerie, ou leur surenchère de dialogues inutilement verbeux et prétentieux, ou de postures grandiloquentes. Un peu plus de simplicité n'aurait pas été superflue.
Je veux bien que le personnage principal soit torturé et tiraillé par différents sentiments, entre sa vie de jeune soldat habitué à vivre avec la mort (les cendres) et sa découverte tardive de la "vraie vie", avec son amour soudain pour la jeune serveuse blonde (le diamant). Mais on tombe trop souvent dans des scènes qui frisent le ridicule dans l'expression de la douleur et des tourments intérieurs. Le summum étant atteint avec la dernière scène.
Et puis il y a beaucoup de pistes entamées qui n'aboutiront pas, et qui ne faisaient que nourrir mon ennui ou mon incrédulité. Le banquet, les personnages de l'hôtel, l'appartement de la comtesse. Plus on me montre les personnages pour créer un sentiment de vie et de réalisme, plus je vois les artifices du scénario qui comble le vide. Je pense qu'en se consacrant davantage sur l'histoire de Marciek et de Krystyna on pouvait gagner en émotion - au lieu d'y consacrer deux ou trois scènes paresseuses - et se dispenser de scènes trop poussées dans la parabole.
Car l'ensemble est très bien réalisé et il y a quelques scènes réussies. Mais le problème vient vraiment de l'écriture des scènes, pour la plupart prometteuses, puis ratées, parfois d'un rien. La scène dans l'église était la plus prometteuse (c'est la plus jolie en terme de réalisation, comme toute la séquence en extérieur), mais non, elle tombe à plat. C'est dommage, il y avait de quoi faire un grand film. Mais je suis resté un peu à côté. Disons que tout le long, je pensais à "Quand passent les cigognes", et que la comparaison n'était pas favorable au film que je regardais.
2,5/6

[jolan]

Séance 97 : Mandy (Mackendrick 1952) = 3,33

* * *

Voici la liste pour la séance 98 en hommage à Yoshishige "Kijū" Yoshida:

1960 : Bon à rien (ろくでなし)
1960 : Le Sang séché (血は乾いてる)
1961 : La Fin d'une douce nuit (甘い夜の果て)
1962 : La Source thermale d'Akitsu (秋津温泉)
1963 : 18 Jeunes Gens à l'appel de l'orage (嵐を呼ぶ十八人)
1964 : Évasion du Japon (日本脱出)
1965 : Histoire écrite sur l’eau (水で書かれた物語)
1966 : Le Lac des femmes (女のみづうみ)
1967 : Passion ardente (情炎)
1967 : Flamme et Femme (炎と女)
1968 : Amours dans la neige (樹氷のよろめき)
1968 : Adieu clarté d'été (さらば夏の光)
1969 : Eros + Massacre (エロス+虐殺)
1970 : Purgatoire Eroïca (煉獄エロイカ)
1971 : Aveux, Théorie, Actrices (告白的女優論)

3,2,1, à vos votes !!

[Renard Bzh]

Séance 97 : Mandy (Mackendrick 1952) = 3,33

* * *

Voici la liste pour la séance 98 en hommage à Yoshishige "Kijū" Yoshida:

1960 : Bon à rien (ろくでなし)
1960 : Le Sang séché (血は乾いてる)
1961 : La Fin d'une douce nuit (甘い夜の果て)
1962 : La Source thermale d'Akitsu (秋津温泉) 3pts
1963 : 18 Jeunes Gens à l'appel de l'orage (嵐を呼ぶ十八人)
1964 : Évasion du Japon (日本脱出)
1965 : Histoire écrite sur l’eau (水で書かれた物語) 2pts
1966 : Le Lac des femmes (女のみづうみ)
1967 : Passion ardente (情炎)
1967 : Flamme et Femme (炎と女)
1968 : Amours dans la neige (樹氷のよろめき)
1968 : Adieu clarté d'été (さらば夏の光)
1969 : Eros + Massacre (エロス+虐殺) 1pt
1970 : Purgatoire Eroïca (煉獄エロイカ)
1971 : Aveux, Théorie, Actrices (告白的女優論)

3,2,1, à vos votes !!

En attendant ma critique du Wajda voici mon vote( pas facile de trouver les résumés !)

[euh... si vous le dites]

La source thermale d'Akitsu, c'est un très bon premier choix si on ne connait pas trop Yoshida.
Avant ça, ses premiers films subissent une forte influence d'A bout de souffle de Godard, c'est pas mal mais ça manque un peu de personnalité.
La source thermale d'Akitsu, c'est un superbe mélodrame sec.
Après, plus on avance et plus c'est étudié plastiquement, certains diront trop et que ça nuit à l'émotion, peut-être, n'empêche que des films comme par exemple Histoire écrite sur l'eau et Le lac des femmes sont à mon avis très réussis.
Evasion du Japon, c'est mineur.
Plus loin encore, ça devient de plus en plus expérimental pour arriver aux deux chefs d'oeuvre que sont Eros + massacre et Purgatoire eroica mais disons que c'est un type de cinéma très clivant.

Bon, quoique vous choisissiez, je vous souhaite une belle découverte.
Vous l'autrez deviné, j'aime beaucoup Yoshida.

[Renard Bzh]

La source thermale d'Akitsu, c'est un très bon premier choix si on ne connait pas trop Yoshida.
Avant ça, ses premiers films subissent une forte influence d'A bout de souffle de Godard, c'est pas mal mais ça manque un peu de personnalité.
La source thermale d'Akitsu, c'est un superbe mélodrame sec.
Après, plus on avance et plus c'est étudié plastiquement, certains diront trop et que ça nuit à l'émotion, peut-être, n'empêche que des films comme par exemple Histoire écrite sur l'eau et Le lac des femmes sont à mon avis très réussis.
Evasion du Japon, c'est mineur.
Plus loin encore, ça devient de plus en plus expérimental pour arriver aux deux chefs d'oeuvre que sont Eros + massacre et Purgatoire eroica mais disons que c'est un type de cinéma très clivant.

Bon, quoique vous choisissiez, je vous souhaite une belle découverte.
Vous l'autrez deviné, j'aime beaucoup Yoshida.

Merci à toi pour tes conseils.
Ça me conforte dans mon premier choix

[sergent latrique]

Je n'en ai vu aucun , mes votes

1960 : Bon à rien (ろくでなし)
1960 : Le Sang séché (血は乾いてる)
1961 : La Fin d'une douce nuit (甘い夜の果て)
1962 : La Source thermale d'Akitsu (秋津温泉) 2pts
1963 : 18 Jeunes Gens à l'appel de l'orage (嵐を呼ぶ十八人)
1964 : Évasion du Japon (日本脱出)
1965 : Histoire écrite sur l’eau (水で書かれた物語)
1966 : Le Lac des femmes (女のみづうみ) 3pts
1967 : Passion ardente (情炎)
1967 : Flamme et Femme (炎と女) 1pt
1968 : Amours dans la neige (樹氷のよろめき)
1968 : Adieu clarté d'été (さらば夏の光)
1969 : Eros + Massacre (エロス+虐殺)
1970 : Purgatoire Eroïca (煉獄エロイカ)
1971 : Aveux, Théorie, Actrices (告白的女優論)

[jolan]

1960 : Bon à rien (ろくでなし)
1960 : Le Sang séché (血は乾いてる)
1961 : La Fin d'une douce nuit (甘い夜の果て)
1962 : La Source thermale d'Akitsu (秋津温泉) 5pts
1963 : 18 Jeunes Gens à l'appel de l'orage (嵐を呼ぶ十八人)
1964 : Évasion du Japon (日本脱出)
1965 : Histoire écrite sur l’eau (水で書かれた物語) 2pts
1966 : Le Lac des femmes (女のみづうみ) 3pts
1967 : Passion ardente (情炎)
1967 : Flamme et Femme (炎と女) 1pt
1968 : Amours dans la neige (樹氷のよろめき)
1968 : Adieu clarté d'été (さらば夏の光)
1969 : Eros + Massacre (エロス+虐殺) 1pt
1970 : Purgatoire Eroïca (煉獄エロイカ)
1971 : Aveux, Théorie, Actrices (告白的女優論)

Bon, si j'étais taquin je pourrais attribuer des points pour avoir trois films ex-aequo, mais on va commencer par une double séance

1965 : Histoire écrite sur l’eau (水で書かれた物語) 3 pts
1966 : Le Lac des femmes (女のみづうみ) 2 pts
1960 : Bon à rien (ろくでなし) 1 pt

[Renard Bzh]

Cendres et diamant(Andrzej Wajda )1958
Mon avis: J'ai mis un peu de temps à rentrer dans ce film dont l'histoire était pourtant intéressante: la déchirure entre 2 camps politiques dans cette Pologne de fin de guerre, représenté par un protagoniste tiraillé entre ses convictions politiques et l'envie de s'émanciper comme les jeunes de son âge. Peut-être le manque de rythme et le fait qu'on ne sait pas trop où le réalisateur veut nous emmener. Et puis je me suis laissé porté par le film et ses protagonistes comme le vieux journaliste saoul ou la belle serveuse qui ne veut plus tomber amoureuse. On a envie que cette idylle prenne forme mais ce sera un amour impossible concrétisé par la mort du jeune homme dans une fin très bien filmée, comme dans l'ensemble du film, qui fait écho à la première scène en inversant les rôles, passant du prédateur à la proie. Les cadrages et la photo sont justes magnifiques, et rien que pour cette beauté visuelle le film vaut le détour.
Ma note: 3,5/6