de sergent latrique » 12/11/2022 22:39
Where the Sidewalks Ends – O.Preminger (1950)
Une belle entrée en matière, dans une image aux tons noirs et blancs très brutaux, dans la grande ville.
Un nouveau chef de district de police, prend la direction des inspecteurs, et parmi ceux-ci, Dixon (ineterprété par Dana Andrews), inspecteur de police talentueux mais réputé brutal, voire violent pour obtenir des preuves et des aveux de la part
des malfrats. Au quotidien, l'inspecteur cotoie divers petites frappes ou criminels dans une vie sans cesse à la recherche du crime.
Au cours d'une enquête sur un meurtre à une table de jeu clandestine, il va croiser sa bête noire, un gangster nommé Scalise et son gang, et dans les témoins une jolie jeune femme, Morgan Taylor (Gene Tierney), femme d'un de type nommé Paine accusé par Scalise du meurtre.
Jusque là, nous voyons la vie dure et sans joie de flics intègres et de criminels louvoyant avec la justice quand tout bascule lors de la rencontre de Paine, ivre dans son logement, avec Dixon venu l'interroger chez lui. En se défendant, Dixon tue accidentellement Paine (coup de poing violent mais surtout faiblesse de Paine due à une blessure de guerre au crâne).
Dès lors, d'inspecteur, Dixon, voulant éviter de se retrouver accuser de meurtre délibéré, ce qui mettrait fin à sa carrière, choisi de masquer la mort de Paine en échafaudant un plan et en dissumilant le cadavre. C'est à ce moment, une fois que Dixon cache la mort de Paine, que le film prend toute son intensité car ses actions vont le conduire sur un chemin dangereux et inconnu, qui peut se retourner contre lui à chaque instant. Ce qui semble fonctionne assez bien au début, va devenir insupportable pour lui lorsque le père de la belle Morgan dont il tombe sous le charme, un brave homme qui lui a autrefois rendu un service au cours d'une arrestation, se retrouve accusé du meurtre de Paine, étant passé au mauvais moment, au mauvais endroit.
Dès lors, Dixon se trouve pris dans un piège, ne pouvant laisser accuser un innocent, qui plus est un homme honorable et le père de celle qu'il aime. Malheureusement ses tentatives de convaincre ses collègues que Taylor ne peut être coupable sont un échec et au contraire tout semble l'accabler comme une véritable machination.
Le vieil homme est arrêté. Le passé de Dixon, dont le père était du mauvais côté veut se racheter et voulant coute que coute coincer Scalise, se jette dans une tentative désespérée dont il a peu de chance de sortir vivant en laissant une lettre d'aveu.
Fort heureusement, la chance tourne, et pendant un rendez-vous secret avec le bandit Scalise, il échappe non seulement à la mort mais fait arrêter le gangster.
Tout pourrait se terminer par un happy end lorsque le chef de la police félicite Dixon, lui remet le courrier de son aveu sans l'avoir ouvert afin de le détruire et cerise sur le gâteau, que l'on apprend la libération du père de Morgan toujours plus amoureuse de lui. Dixon, voulant garder un honneur qui a été malmené oblige le policier à lire le courrier amenant ce dernier à l'arrêter. Fin assez surprenante car Dixon a toujours chercher à dissimuler ses actions et qu'il n'y a plus d'enjeu sur le crime, rendant le geste d'autant plus fort.
Sur la réalisation, éclairage et ombres extrêmement efficaces, avec des scènes de nuit parfaites. Dana andrews est convaincant dans ce rôle de flic torturé par le remords et le passé, et l'ambiance tendue mais toujours très polie des années cinquante avant le déchaînement de violence qui peuvent surgir sont bien rendues. Une époque où tous les hommes portaient des chapeaux et des costumes y compris lors des coups de poing. La beauté et la fraîcheur naturelle du jeu de Gene Tierney est aussi appréciable.
Pas de défaut notable dans la réalisation, l'histoire, le découpage, dialogue ou jeu donc une bonne note 5/6
Halte au massacre Organisasi Papua Merdeka