* * * Ciné-Club séance 116 spéciale Michel Blanc * * *

[sergent latrique]

Message précédent :
Au début des années 30, l'orchestre de Ray Ventura sur une musique de Paul Misraki jouait "Fantastique" (je vais la mettre dans Now listening )
Voici donc une liste "fantastique" de réalisateurs français (à l'exception de Pabst, qui était en France à cette époque) sur la période s''étalant de la fin des années 20 au début des années 60.

La chute de la maison Usher - J.Epstein 1928 (film muet disponible sur le site de la Cinémathèque française)
L'Atlantide - G.W. Pabst 1932
La charrette fantôme - J.Duvivier 1939
Les visiteurs du soir - M.Carné 1942
La main du diable - M.Tourneur 1943
Orphée - J.Cocteau 1950
La beauté du diable - R.Clair 1950
Les yeux sans visage - G.Franju 1960


Vos notes 3, 2, 1, partez !

[jolan]

La Main du diable 3 pts
Les Yeux sans visage 2 pts
Les Visiteurs du soir 1 pt

[Renard Bzh]

Très belle liste sergent. Les ayant tous vu, dois-je vous laisser choisir et passer mon tour ou mettre mon top?

[jolan]

Comme tu veux.

Soit tu te joins à nous, pour en revoir un, et tu votes.
Soit tu passes ton tour.

[Renard Bzh]

Ah mais je me joins à vous! Si cela vous convient je ne me prononcerai pas et suivrai votre vote pour revoir avec moult plaisir un de ces films!

[jolan]

Ok.

Plus que le vote du Sergent alors

* * *

Je viens de me faire une 78 ter sur TCM

La Cible (Targets) – Peter BOGDANOVICH – 1968
Bonne réalisation, avec de bons mouvements de caméra. Peut-être une parabole sur le vieux cinéma qui disparaît et un nouveau monde qui s'ouvre. Par contre, plus on avance dans le film plus la réalisation laisse à désirer, et les scènes perdent en réalisme, en efficacité. En tout cas Bogdanovich était le cinéaste des drive-in.
7/20

[jolan]

Tu as bien raison. Et tu rentres dans sa meilleure période.

Mais bon moi je trouve tous les Kurosawa intéressants.

Intéressants, peut-être. Mais pas forcément réussis.

Fini à l'instant "L'Idiot", au bout de la troisième tentative.
J'ai trouvé ça d'un ennui insondable. Comme rarement.
Jamais lu le roman, mais c'est insupportable. J'ai détesté.
Il n'y a que des éléments de la réalisation qui soient réussis.

[sergent latrique]

Le ciné club, sujet sur lequel le soleil ne se couche jamais

Mes votes:

La beauté du diable - R.Clair 1950 3 pts
La main du diable - M.Tourneur 1943 2 pts
Les visiteurs du soir - M.Carné 1942 1pt

[sergent latrique]

Avec les votes de jolan et moi même on obtient:

La main du diable - M.Tourneur 1943 5 pts
La beauté du diable - R.Clair 1950 3 pts
Les Yeux sans visage
Les visiteurs du soir - M.Carné 1942 2 pts

Sauf vote du goupil breton, qui pourrait modifier le podium, le film en tête est celui de Momo Tourneur, scénario de Jean-Paul Le Chanois avec en vedette Pierre Fresnay, Noël Roquevert (qui ne joue pas un sergent recruteur ou un concierge irascible) et en vedette féminine Josseline Gaël dont le nom a totalement sombré dans l'oubli.

[euh... si vous le dites]

et en vedette féminine Josseline Gaël dont le nom a totalement sombré dans l'oubli.

Lors de l'Occupation, Josseline Gaël eut une liaison avec Antonin « Tony » Saunier, truand officiant pour la Gestapo à Lyon. Il fut arrêté en 1944 et fusillé en 1946. Elle fut incarcérée en 1944 et jugée.
(source wikipedia)

Ca doit expliquer sa fin de carrière prématurée et sa disparition dans les poubelles de l'histoire, y compris cinématographiques.

[sergent latrique]

Oui, j'ai lu ça aussi dans le wiki, comme il y a un certain nombre de carrières qui se sont arrêtées ou qui ont connu des pauses à la fin de la seconde guerre mondiale, à tort ou à raison d'ailleurs (on ne va refaire les procès ici). Quelques uns ont pu rebondir, Arletty par exemple, ou dans d'autres domaines Pierre Benoit (qui a écrit l'Atlantide justement) Sacha Guitry ou même Hergé.

[Renard Bzh]

Alors c'est parti pour la main du diable si Aleksi passe cette cession.

[jolan]

Je vous envoie le film asap

[Aleksi]

Oui je passe mon tour (il me manque toujours la dernière demi-heure de cette Terre Brûlée, je ne sais pas comment ça se termine encore ! , pourtant le réa spoile bien toutes les 10 minutes ce qu'il va se passer avec ses petits inserts tout de rouge vêtus )

[sergent latrique]

Oui je passe mon tour (il me manque toujours la dernière demi-heure de cette Terre Brûlée, je ne sais pas comment ça se termine encore ! , pourtant le réa spoile bien toutes les 10 minutes ce qu'il va se passer avec ses petits inserts tout de rouge vêtus )

et dont on se demande à quoi ils servent, si ce n'est pour dire, eh regardez, je fais du cinéma d'auteur créatif à contre-courant

[jolan]

Terre brûlée (No Blade of Grass) – Cornel WILDE – 1970
Une calamité. J'y allais également avec un oeil curieux, parce que le sujet est intéressant et pouvait donner quelque chose de fort et d'original. Mais c'est au final un vil objet qu'il faut montrer dans les écoles de cinéma pour illustrer de la meilleure des manières tout ce qu'il faut éviter dans un film si on veut le réussir (puis montrer ensuite "Les Fils de l'homme" pour montrer comment en faire un chef d'oeuvre). Et que je me serais fait une joie de bien critiquer tout mon saoul si je n'avais pas une grosse flemme d'après navet. Cela dit c'est simple, tout est mauvais. Tout. Rien à sauver. Rien.
0,1/6

Tiens bah du coup je me le remate en ce moment (je le mate à chaque fois qu'il passe)

So fucking masterpiece

[Aleksi]

Il atteint au moins 4,5 sur ta notation
Après je suis d'accord, j'adore aussi ce film, que je considère comme un grand film

[jolan]

Oui, on serait à 4 je pense.
Je trouve qu'il y a un petit goût de pas assez dans le final.
Une séquence finale à la "The Mist" et on était à 4,5

Bon, vais peut-être devancer la séance du Ciné-Club et le mater cette nuit le Tourneur.

[avensis]

Je ne l'ai pas encore vu celui la, peut être ce soir.

[jolan]

La Main du Diable – Maurice TOURNEUR – 1943

Une histoire en flash-back. J'ai trouvé que les scènes dans l'hôtel en intro et outro sonnaient faux. On y voit plus de monde que dans les scènes parisiennes, et ça n'apporte rien tous ces personnages d'ailleurs. Puis tout le récit, raconté par Fresnay, dans ce qui va s'apparenter à un conte noir, inspiré des romans fantastiques du XIXème (la "main enchantée" est inspirée d'une nouvelle de Nerval, elle-même inspirée d'Hoffmann). Une idée de base qui m'a également rappelé un album de Lapinot "Pichenettes". Nous faisons donc la connaissance de la jeune et charmante Josseline Gaël, qui avait un jeu plutôt moderne, dans un rôle intéressant, la demoiselle sait ce qu'elle veut.
Dans un premier temps l'histoire est plaisante, mais bien trop vite expédiée, l'année passée avec la main tient en deux minutes. Puis il décide de se débarrasser de sa main maléfique, et à partir de là ça devient un peu bancal : la scène où sa femme lui téléphone puis se fait tuer (si le diable vient tuer directement les gens qui l'embarrassent maintenant - ou voler des paquets dans les hôtels en éteignant les lumières et en devenant invisible - c'est pratique), le départ sur la Côte d'Azur, la rencontre avec les anciens possesseurs de la main, c'est un peu foutraque. La fin est expédiée. Bref, c'était mignon, mais il manquait une réelle noirceur et profondeur à ce récit qui aurait pu avoir plus de force. Et je n'aime pas le jeu monolithique de Fresnay.

2/6

[jolan]

Dommage, on avait un bon rythme depuis l'arrivée du goupil breton.

Bon, derrière on enchaine sur la spéciale Gene Tierney ou quelqu'un veut en proposer une autre avant ?