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* * * Ciné-Club séance 116 spéciale Michel Blanc * * *

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Re: Ciné-Club séance 88 Trintignant : "Eté violent" (Zurlini 59)

Messagede jolan » 28/07/2022 16:50

Message précédent :
Eh bien tu n'as qu'à t'y coller le sergent ;)

En attendant les zygotos :lisezmoi:
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Re: Ciné-Club séance 88 Trintignant : "Eté violent" (Zurlini 59)

Messagede sergent latrique » 28/07/2022 22:29

Séance 89 à venir:
Une liste un peu en vrac, sur les décennies 50 à 70. Des films de tous genres qui parlent de vacances ou qui se passent en vacances. J'écarte les films du type vacances de M.Hulot, les comédies familiales, les bronzés, sous-doués en vacances et autres gendarmes tropéziens, ou les films de genre dents de la mer et ados à Ibiza ou Miami

Mis à part ça , il reste de la variété :

- Bonjour tristesse, Otto Preminger (1958), la rencontre de Sagan et de Preminger avec la côte d'azur
- Plein soleil René Clément (1960), polar sur un voilier au soleil Delon, Ronet, Laforêt
- Le Plongeon, Frank Perry, Sydney Pollack (1968), la traversée du Connecticut par Burt Lancaster et à travers les piscines (aucune idée du résultat...)
- La Piscine, Jacques Deray (1969), encore un polar mais pas dans la mer (mais avec encore Delon et Ronet)
- Le genou de Claire, Éric Rohmer (1970), contemplation anatomique au bord du lac d'Annecy, du Rohmer pur jus
- La Vieille fille, Jean-Pierre Blanc (1972), duo Noiret Girardot à la plage pour les nostalgiques de la France pompidolienne et des pensions familiales

et pour ceux qui restent en ville pendant les vacances, pas de piscine ni de mer mais du bitume j'ajoute
- Le signe du lion, Éric Rohmer (1959,1962)
- Paris au mois d'août, Pierre Granier-Deffere (1966) (je ne sais pas si ces deux derniers sont trouvables sur la toile)

Les votes:
3, 2 et 1 pt, et règle bonus, vous pouvez ajouter un film qui ne figure pas dans la liste et lui donner les points que voulez (1,2,ou3)! Les premiers votants pourront ainsi promouvoir un film de leur choix
pour les votants suivants . Trop compliqué ? Pourquoi faire simple...
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Re: Ciné-Club séance 88 Trintignant : "Eté violent" (Zurlini 59)

Messagede sergent latrique » 28/07/2022 22:30

Et n'oubliez pas le vote du Zurlini :bravo:
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Re: Ciné-Club séance 88 Trintignant : "Eté violent" (Zurlini 59)

Messagede jolan » 29/07/2022 16:58

sergent latrique a écrit:- Le signe du lion, Éric Rohmer (1959,1962)
- Paris au mois d'août, Pierre Granier-Deferre (1966) (je ne sais pas si ces deux derniers sont trouvables sur la toile)


Je les ai ;)

- Le signe du lion, Éric Rohmer (1959,1962) :arrow: 3 pts
- Le Plongeon, Frank Perry, Sydney Pollack (1968) :arrow: 2 pts
- Paris au mois d'août, Pierre Granier-Deferre (1966) :arrow: 1 pt
Dernière édition par jolan le 01/08/2022 20:44, édité 1 fois.
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Re: Ciné-Club 87 Palme d'or "うな L'Anguille" (Shōhei Imamura 97)

Messagede jolan » 01/08/2022 02:10

jolan a écrit:L'Anguille – Shōhei IMAMURA – 1997
Un film agréable donc, bien plus que « La Ballade de Narayama » du même réalisateur visionné il y a trois ans, mais qui là non plus à mes yeux ne méritait certainement pas une Palme d'or. En vous attendant, je vais tacher de voir le Kiarostami qui avait été récompensé ex-æquo cette année-là.


Le Goût de la Cerise - Abbas KIAROSTAMI - 1997
Eh bien c'est désormais chose faite. J'ai préféré le Imamura finalement. J'avais bien aimé la poésie et la délicatesse dans "Au Travers des Oliviers", mais là je n'ai pas été charmé une seconde. La prochaine fois que je materai un Kiarostami, ce sera le film qu'il a tourné avec Juliette Binoche. J'espère juste que ça ne se passera ni Iran (ou alors des coins plus sympas que dans celui-ci), ni dans une voiture. Le procédé est original sur quelques plans (c'était d'ailleurs parfait dans "Au Travers des Oliviers"), mais sur tout un film non.
6/20
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Re: Ciné-Club séance 88 Trintignant : "Eté violent" (Zurlini 59)

Messagede jolan » 01/08/2022 20:40

Bon... [:kusanagui:3]

Du Zurlini ?

Du vote ?

:siffle:
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Re: Ciné-Club séance 88 Trintignant : "Eté violent" (Zurlini 59)

Messagede sergent latrique » 02/08/2022 07:46

En attendant, je visionne quelques films jamais vus comme la cité de la peur de 'les nuls' :D et ce week-end Fedora de Billy Wilder et je vais maté Jeanne d'Arc de Dreyer (pas celui de Besson), du varié en somme.
J'avoue que j'ai été déçu le Wilder, parce que voir un autre Boulevard du crépuscule (le thème est ressemblant) m'intéressait, et parce que Wilder, c'est quand même du top niveau, mais là, malgré les ingrédients de départ, le soufflé retombe et on reste sur sa faim, et la seconde partie du film est ennuyeuse et sans vrai suspense puisque la clef du film a été dévoilée.
J'ai essayé son dernier film Buddy buddy, la version américaine de l'emmerdeur de Molinaro-Veber où le tandem Brel-Ventura est remplacé par J.Lemmon.WMatthau. Dernier film de Wilder et loin d'être le meilleur, il était temps d'arrêter en somme.

Alors un p'tit vote mesdames et messieurs ?
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Re: Ciné-Club 87 Palme d'or "うな L'Anguille" (Shōhei Imamura 97)

Messagede euh... si vous le dites » 02/08/2022 07:54

jolan a écrit:
jolan a écrit:L'Anguille – Shōhei IMAMURA – 1997
Un film agréable donc, bien plus que « La Ballade de Narayama » du même réalisateur visionné il y a trois ans, mais qui là non plus à mes yeux ne méritait certainement pas une Palme d'or. En vous attendant, je vais tacher de voir le Kiarostami qui avait été récompensé ex-æquo cette année-là.


Le Goût de la Cerise - Abbas KIAROSTAMI - 1997
Eh bien c'est désormais chose faite. J'ai préféré le Imamura finalement. J'avais bien aimé la poésie et la délicatesse dans "Au Travers des Oliviers", mais là je n'ai pas été charmé une seconde. La prochaine fois que je materai un Kiarostami, ce sera le film qu'il a tourné avec Juliette Binoche. J'espère juste que ça ne se passera ni Iran (ou alors des coins plus sympas que dans celui-ci), ni dans une voiture. Le procédé est original sur quelques plans (c'était d'ailleurs parfait dans "Au Travers des Oliviers"), mais sur tout un film non.
6/20


Où l'on apprend qu'un bon film iranien est un film qui se passe dans un coin sympa. :lol:
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
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Re: Ciné-Club séance 88 Trintignant : "Eté violent" (Zurlini 59)

Messagede jolan » 02/08/2022 19:00

sergent latrique a écrit:En attendant, je visionne quelques films jamais vus comme la cité de la peur de 'les nuls' :D et ce week-end Fedora de Billy Wilder et je vais maté Jeanne d'Arc de Dreyer (pas celui de Besson), du varié en somme.
J'avoue que j'ai été déçu le Wilder, parce que voir un autre Boulevard du crépuscule (le thème est ressemblant) m'intéressait, et parce que Wilder, c'est quand même du top niveau, mais là, malgré les ingrédients de départ, le soufflé retombe et on reste sur sa faim, et la seconde partie du film est ennuyeuse et sans vrai suspense puisque la clef du film a été dévoilée.
J'ai essayé son dernier film Buddy buddy, la version américaine de l'emmerdeur de Molinaro-Veber où le tandem Brel-Ventura est remplacé par J.Lemmon.WMatthau. Dernier film de Wilder et loin d'être le meilleur, il était temps d'arrêter en somme.


Ouais mais bon, faut dire aussi que tu es mal tombé, il y a une belle palanquée de bons et très bons films chez Billy.

sergent latrique a écrit:Alors un p'tit vote mesdames et messieurs ?


Non bah on va se la faire à deux pis c'est tout... :roll:
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Re: Ciné-Club séance 88 Trintignant : "Eté violent" (Zurlini 59)

Messagede sergent latrique » 02/08/2022 20:47

Je mets mes points:
- Le signe du lion, Éric Rohmer (1959,1962) 3 pts
- Paris au mois d'août, Pierre Granier-Deffere (1966) 2pts
- Bonjour tristesse, Otto Preminger (1958) 1 pt
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Re: Ciné-Club 87 Palme d'or "うな L'Anguille" (Shōhei Imamura 97)

Messagede jolan » 02/08/2022 22:14

euh... si vous le dites a écrit:
jolan a écrit:La prochaine fois que je materai un Kiarostami, ce sera le film qu'il a tourné avec Juliette Binoche. J'espère juste que ça ne se passera ni Iran (ou alors des coins plus sympas que dans celui-ci)


Où l'on apprend qu'un bon film iranien est un film qui se passe dans un coin sympa. :lol:


Ce n'est pas ce que j'ai dit :siffle:

La prochaine fois, reviens avec une pique mieux rodée [:fantaroux:2]

Ou carrément pour participer aux séances.
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Re: Ciné-Club séance 88 Trintignant : "Eté violent" (Zurlini 59)

Messagede sergent latrique » 04/08/2022 09:12

On va se diriger vers une séance en duo ?
Sur mes choix, personnellement, j'aimerais revoir le signe du lion, vu il y a trèèès longtemps au ciné club ou cinéma de minuit et je me souviens des longues errances de Jess Hahn, dans un Paris déserté, et dans ce qui doit être son seul premier rôle au cinéma.
Paris au mois d'août, jamais vu, exceptées les premières minutes du film, mais lu le livre de René Fallet ( :ok: ) et j'aimerais voir Aznavour en père tranquille rattrapé par une aventure d'été. Mine de rien, Aznavour a une longue filmographie.

Pour Bonjour tristesse, c'est l'adaptation de Sagan par Preminger qui me tente, jamais vue non plus. J'avais mie le plongeon en troisième choix au départ, par le thème original et le film à quatre mains (Perry et Pollack en second).
Les autres films:
Plein soleil et la piscine, deux bons films à mon avis, mais vu il y a trop peu de temps de mon côté.
dans la liste, j'ai visionné la vieille fille en streaming, je pense que ça en aurait ennuyé plus d'un et pourtant je trouve le duo Noiret-Girardot plein de charme suranné, et typique des vacances au bord de mer en ce début des années 70, avec plein de de petites touches de nostalgie rétrospectivement.
Le genou de Claire, du pur Rohmer, vu aussi il y a quelques années, en même temps que Pauline à la plage dans un cycle Rohmer, et je préfère découvrir des nouveautés.
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Re: Ciné-Club séance 88 Trintignant : "Eté violent" (Zurlini 59)

Messagede Aleksi » 04/08/2022 09:42

Si vous comptez regarder la prochaine séance avant la fin août, je passe mon tour, je n'ai même pas eu le temps de faire la double séance de JLT (même si j'ai le Zurlini en stock que j'essaierai quand même de finir : j'ai commencé les 20 premières minutes qui sans être dingues, se sont doucement bien laissées regarder, et ça m'intéresse bien de voir la fin - même si la séance est cloturée car je ne pourrais pas voir le film avant 2,3 semaines)
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Re: Ciné-Club séance 88 Trintignant : "Eté violent" (Zurlini 59)

Messagede jolan » 04/08/2022 17:07

Dak.
J'attendrai la fin du mois pour fermer la séance 88bis.

Sinon, comme c'est désertique, on peut se faire un doublé "Signe du Lion" (résultat de nos votes) et "Paris au mois d'août" ?

Koikandi ?

(Ce soir je vais me faire une petite séance hommage à Norma Jeane Mortenson 8-) )
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Re: Ciné-Club séance 88 Trintignant : "Eté violent" (Zurlini 59)

Messagede sergent latrique » 04/08/2022 21:19

Adopté ! :ok:

J'ai visionné hier "le passager de la pluie" de René Clément (1970) avec Bronson et Marlène Jobert, Annie Cordy.
Un thriller que je ne connaissais pas du tout , scénario de Japrisot, un peu long au début mais au final, une histoire pas mal menée, Bronson en tueur énigmatique et inquiétant (du moins apparait-il comme ça au début) bien viril.
Ca se laisse voir.
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Re: Ciné-Club séance 88 Trintignant : "Eté violent" (Zurlini 59)

Messagede jolan » 04/08/2022 21:47

Allez go, je t'envoie le Rohmer en MP

;)
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Re: Ciné-Club séance 89 : "Le Signe du Lion" (Rohmer 59)

Messagede sergent latrique » 10/08/2022 11:31

Allez hop !

Vu le Rohmer, conforme à ma première impression même si je me suis aperçu que j'avais oublié plein de scènes. Mon avis à suivre prochainement.
Vu aussi le Granier Deferre avec Aznavour en amoureux transi d'une jeune Anglaise dans Paris au mois d'Aout pour consoler ceux qui restent au turbin pendant que les autres se dorent la pilule sur les plages bretonnes.
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Re: Ciné-Club séance 89 : "Le Signe du Lion" (Rohmer 59)

Messagede jolan » 15/08/2022 00:57

Vu le Rohmer.
Mon chtit avis quand tu auras posté le tien.

Je materai le Granier-Deferre bientôt.
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Re: * * * Ciné-Club séance 89bis : "Paris au mois d'août" * * *

Messagede sergent latrique » 15/08/2022 14:31

Le signe du lion (1959-1962) Rohmer

Le signe du lion, c'est celui de Pierre Wesserlin, une force de la nature, jouée par Jess Hahn, en cette fin des années 50 à Paris. Il est vaguement musicien, vit au jour le jour une vie de Bohême avec un bande d'amis journalistes ou autres dans des chambres d'hôtel et des bistrots à St Germain des Prés.
Pour moi, ce film est un conte, et ce n'est pas par hasard que Rohmer intitulera plusieurs films de contes moraux ou de contes de saison. Rohmer est un conteur, verbeux pour beaucoup mais toujours avec des histoires à morale.
La trame de l'histoire est truffée de circonstances propres aux contes, un héritage soudain, un héros fantasque qui vit au gré de sa bonne fortune ou ses revers. Après une période euphorique due à sa future fortune, le départ de ses amis au fur et à mesure qu'avance la saison, Pierre Wesserlin va se retrouver de plus en plus seul et sans le sou, dépensant sans compter un argent qu'il n'a pas et qui lui échappe bientôt.
Son monde, celui de ses amis, relations s'étiole petit à petit, disparaissant tous, qui dans de lointains pays pour des reportages, qui en vacances sur la côte ou ailleurs.
A mesure que son maigre pécule et l'argent qu'on lui a prêté s'épuise, il va descendre au plus bas, les fêtes au champagne laissant la place à l'eau du robinet et aux maigres sandwiches, d'hôtel de seconde classe en chambre miteuse, jusqu'à perdre ses bagages, son seul costume et jusqu'à ses chaussures pour se retrouver clochard sur les quais. Bien sûr, le trait est forcé et express, mais cette façon de devenir invisible, et qui lui rend visible les autres laissés pour compte est une métaphore sur la fragilité de notre époque, des liens fragiles entre les personnes. Par des rendez-vous manqués, des ratages de rien, Pierre Wesserlin se retrouve seul et désemparé. Et comme l'a dit je ne sais plus qui, la solitude la pire est celle qui est vécue dans une foule anonyme. Il est étonnant de se dire qu'à aucun moment, le personnage ne cherche à trouver un petit boulot pour gagner un maigre salaire dans une époque où l'on trouvait du travail relativement facilement. Il compte sur sa bonne étoile et ses amis.
Le conte par un nouveau coup du destin, la mort de son cousin dans un accident de la route et la récupération d'un héritage encore plus important que celui dont sa tante l'avait privé rebondit sur la fin du film, et on voit un Pierre aussi fantasque qu'au début, invitant la foule à fêter son succès, n'ayant tiré aucune leçon de ses déboires.

On croise dans ce film, les décors naturels, les rues de St Germain, de Paris et de sa proche banlieue, des tas d'acteurs dans les seconds rôles dont un Godard, emprunté et réécoutant à libitum le même morceau de violon sur un pick up, Paul Crauchet, Stéphane Audran, Macha Méril entre autres et Jean le Poulain en espèce de clochard magnifique de comédie.
J'avais vu ce film, il y a très longtemps et j'avais oublié la première et la dernière partie, ne me souvenant que de ce personnage pris dans ce parcours infernal qui le conduit dans ses déambulations vers une implacable déchéance.
C'est aussi l'occasion de revoir un Paris disparu, si proche et si lointain.
On peut aussi regretter, que peu d'autres réalisateurs ait laissé un premier rôle à Jess Hahn, qui se retrouvera souvent, pour le pas dire tout le temps cantonné à des seconds rôles de grosse brute épaisse.

Film à voir comme un conte et pour sa réalisation très typique de la nouvelle vague, maitrise et fluidité de la caméra hors des studios.
Je mets un 5/6.
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Re: * * * Ciné-Club séance 89bis : "Paris au mois d'août" * * *

Messagede jolan » 15/08/2022 17:54

Le Signe du Lion – Eric ROHMER – 1959

Un film qui convient parfaitement à ce milieu de mois d'août caniculaire. On y ressent totalement le même accablement que le héros, assommé de chaleur et de solitude.
Un film qui n'a rien de bien rohmerien, excepté le découpage en chapitres datés. On n'y retrouve rien de ce qui fera son style, pas une once de flirt, pas de badinages sentimentaux, pas de dialogues littéraires, pas même de héros fragile, tourmenté ou rêveur. On a même là tout l'inverse en la personne de Jess Hahn, un lion, une force de la nature, une énorme baraque que rien n'ébranle, et surtout pas les errements de l'âme. Un bon vivant, généreux, dévoreur, qui croit en sa bonne étoile et ne craint rien du destin. Le destin qui revient fermer la boucle Deus Ex Machina, et l'aspect conte de l'ensemble, ce sont les deux éléments rohmeriens (mais très godardienne la scène avec Godard qui remet la même musique en boucle, lors de cette soirée qui justement inaugure une nouvelle boucle inédite, comme l'indique l'horoscope du signe du Lion)

Une belle maîtrise formelle, très belle photographie, un beau N&B, de beaux cadres.
Une belle musique pour violon seul, puisque le héros est un violoniste qui erre seul.
Une belle déambulation dans la ville, sous toutes ses coutures, dans toutes ses strates, mais jamais dans l'illustration de carte postale stérile.
Evidemment, tout cela repose sur une trame sans grand intérêt scénaristique, qui pourrait finir par lasser. Mais on est là aussi dans quelque chose que j'aime beaucoup dans le cinéma, l'exploration d'un lieu qu'on aime, et qui nous raconte aussi, selon ce qu'on en montre, comment on l'utilise. On est d'ailleurs assez proche des scènes parisiennes des « 400 coups »
Une jolie surprise donc que ce premier film très réussi de ce cinéaste que j'aime beaucoup.

3/6

(Je vais me faire un petit Presle après le Granier-Deferre, pour fêter ses "vrais" 100 ans)
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Re: * * * Ciné-Club séance 89bis : "Paris au mois d'août" * * *

Messagede Olaf Le Bou » 15/08/2022 20:55

un coucou rapide en passant [:fantaroux:2]

pour dire que j'ai profité des vacances pour voir le Tourneur de la séance 68 (Canyon Passage). Un joli petit film, avec quelques scènes remarquables (l'intro sous la pluie, la construction de la maison (qui rappelle celle de Witness chez les Amish)...), des paysages grandioses magnifiés par des couleurs splendides, une histoire plutôt originale, sans véritable héros, un attachement à la vie quotidienne des petites gens qui nous change des westerns classiques, et puis quelques persos réussis, rarement manichéens. 4/6.


et j'ai enchainé avec le superbe Paper Moon de Bogdanovitch. comme tout le monde, j'ai été bluffé par la qualité de la photographie et des décors, on jurerait un film d'époque, et encore plus emporté par le personnage de la drôlesse, merveilleuse à tout point de vue. une référence en terme de road movie pour moi désormais. 5/6.
Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux

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