Aucune "méfiance" envers les sciences sociales, mais un grand recul critique au sujet de leurs utilisations pour déployer un écran de fumée : le background des bourreaux ne doit JAMAIS occulter la réalité de leurs crimes, ni surtout le souvenir de leurs victimes, PRIORITAIRES.
Je me contrefous du passé des djihadistes dans leur diversité, leurs motivations, seul m'intéresse leur modus operandi pour mieux les connaître EN TANT QUE TUEURS OU COMPLICES, et que l'Etat puisse les combattre plus efficacement.
Leurs avocats tenteront, citations de sociologues à l'appui, de minimiser leurs responsabilités, c'est leur rôle, je ne les écouterai pas dans cet exercice convenu et probablement indécent à plus d'un titre s'agissant d'accusés de cette mouvance hypocrite (ils mentiront) et assassine (leur seul et vrai but).
Par contre, j'irai (j'ai commencé aujourd'hui) tous les jours sur le site "charliehebdo.fr" où Yannick Haenel et François Boucq traitent in vivo par le commentaire et le dessin le procès au quotidien.
Marrant que tu évoques la sociologie, je viens de terminer "La misère du monde" ce gros pavé paru au Seuil, regroupant de multiples enquêtes sociologiques sous la direction de Pierre Bourdieu (qui a dédicacé chaleureusement l'exemplaire en ma possession à...Jean-Pierre Elkabach !! Cette apparente contradiction entre un Bourdieu hostile à la récupération médiatique et un journaliste de premier plan trouve peut être son explication dans le fait que tous deux étaient en Algérie alors française et ce seraient rencontrés...ce qui reste à établir)
ps : les services de renseignements et un magistrat baignent dans la plus entière subjectivité, par définition.
Je ne parlerai même pas de science molle à leur endroit, mais de science conjoncturelle et administrative

Quant à leurs assertions (peu de vrais militants religieux dans les rangs des djihadistes français), probablement vraies en début de parcours, elles sont balayées par le nouveau statut acquis par ces psychopathes, devenus des tueurs au nom de l'islam, à qui il n'est pas demandé de connaître le coran par coeur mais de savoir assassiner. C'est cette réalité qui importe.