Je viens ici le sourire aux lèvres : j'ai A-DO-Ré ce magazine "spécial Angoulème" ! [:chatigret:3]
(en fait, je n'ai encore lu que les BD sur ce thème, mais le reste peut être absolument minable que ça ne me fera rien du tout, paf !)
Je trouve que l'humour sagement sarcastique qu'on y trouve est parfaitement dans la ligne de mire d'un journal comme Spirou : pour une fois, il ne lorgne pas bêtement et servilement vers un succédané d'humour satirique ado-adulte surrané aux multiples degrés artificiels que l'on peut trouver... ailleurs (et parfois hélas dedans). J'ai le sentiment d'être revenu aux bases d'un comique sincère et réfléchi qui ne dépasse pas la limite du "tout-public" (quoique non dénué de private joke, rien n'est parfait).
C'est presque "le Trombone", le vrai [:paddyy:6] !
J'ai aimé :
- le contrepoint entre les BD de Trondheim et du Piou en 2ème et 3ème de couv (un peu banal, le Trondheim, pour les observateurs du monde de la BD, mais il faut enfoncer le clou, donc c'est très bien)
- la Dream-Team décidément impayable : Yann boit du petit lait, dans cette BD qui est parfaitement adaptée à son meilleur humour et c'est délectable (au passage, je me demande dans quelle mesure il y a de vérité dans le souhait du rédac-chef d'embaucher de jeunes auteurs classiques-aux-dessins-travaillés alors que son équipe préfère le moderne-rapide-et-lâché ou si c'est l'inverse...)
- Le Petit Spirou aux prises avec des auteurs susceptibles qui nous lâche, mine de rien d'impressionnantes vérités sur le monde de la BD (je suis d'accord : les dessins rapides devraient être réservés aux scénaristes intimistes et alternatifs) et pourtant, d'habitude je n'aime pas qu'un auteur parle de lui-même dans ses BD !
- Le Yoann de la Galerie des Illustres avec son paradoxe temporel jubilatoire !
- Le Animal-Lecteur de Salma qui représente les fans de BD avec une acuité toujours aussi délicieuse (les autres, bien sûr, pas nous)
- l'humour de Guilllaume Bianco que j'accueillerais volontiers dans Spirou avec une BD personnelle
- et même le gag désabusé de Plunk (juste une erreur : ce non-sens ce n'est pas un humour en avance, il est juste réservé à d'autres supports) et de Givrés (un sourire)...
- d'avoir appris que Lampil avait été créé la même année que la reprise des Tuniques Bleues (moi qui ai plusieurs albums, j'ai toujours cru que cette récréation n'avait débuté que plus tard à cause de la fatigue de dessiner toujours la même chose)
- de retrouver un peu plus souvent Tome avec un espoir pour Soda
Bref, je suis d'habitude tellement critique envers le mag que je tenais à insister un peu lourdement lorsque je suis content
! (et j'espère qu'il est désormais clair que nous ne sommes pas forcément des nostalgiques obtus et rétrogrades 
)
!
parce que je ne l'ai pas reçu dans mon courrier donc ça ne sera pas avant lundi 
