c'est certain que les sommaires ont lancé sa carrière !
Ah oui ? Alors, c'est que le Sommaire fut une belle chose, même si d'impact réduit vis à vis du lectorat, à mon sens (mais ce n'est pas lui qui choisit)
Vous êtes pires que des snipers
C'est peut-être ce qui arrive quand on essaie de nous "éduquer" : la réponse est forcément un peu vive.
Il fut un temps où le lecteur avait son mot à dire, que ce soit par la concurrence, en choisissant Tintin ou Spirou (quoi aujourd'hui : Mickey ?), ou à travers les référendums ou le courrier des lecteurs (équivalent forums) : ils avaient un inconvénient populiste et conservateur, ces référendums, mais les rédac-chefs avaient une notion intuitive de ce qu'ils pouvaient proposer ou pas, de jusqu'où ils pouvaient tenter de "nouvelles frontières", toujours de manière ponctuelles et mesurées. Ce n'est plus vraiment le cas et la constatation est amère. On dirait que les rares succès qui font vivre le journal ne sont plus que des alibis pour maintenir, contre vents et marées, ce qui n'a PAS de succès et ne peut pas en avoir... bien sûr, toujours pour nous "enseigner" l'Art Séquentiel dans son ensemble. Ce qu'ils oublient, c'est que la particularité traditionnelle ("hou ! passéïste !") du journal de Spirou, c'est de plaire à la FAMILLE : les enfants et leurs parents, à l'exception des ados et jeunes adultes, bien souvent, qui ont d'autres choses à découvrir ailleurs. Il faudrait que chaque série plaise aux uns sans déplaire trop aux autres, et vice versa : pour cela, on est obligé de se maintenir dans un cadre forcément réduit (et "sclérosant" j'ai bien entendu, merci !). Ce qui fait que les deux extrêmes : le trop populaire et le trop expérimental ne font pas partie de la cible. Normalement... Mais ce n'est pas l'avis des derniers rédac-chefs qui persistent à publier du trop populaire qui déplait à pas mal d'adultes et du trop expérimental qui dégoûte les plus jeunes. Obligeant chacun à se contenter d'une moitié de journal... chose qui n'existait pas à la grande époque. Et pas parce qu'il y avait un autre public ni d'excellents auteurs classiques, non, juste parce que l'équilibre d'un tel journal n'est plus respecté.
Tinlot s'entraînait à devenir rédac-chef de Fluide, OVV rêvait d'un fanzine d'où découlerait "naturellement" des jeunes prodiges et Niffle semble vouloir faire dans l'éducatif artistique (pour une moitié de journal, l'autre, celle sur laquelle il n'a pas de prise, restant traditionnelle), avec des oeuvres qui ne pourraient en toute logique figurer dans son propre catalogue (c'est là où je me suis fourvoyé, en fait...).
Donc, oui, la confiance s'étant émoussée, on a tendance à tirer à vue :siffle: .
(Merci Lapuss : j'ai quand même réussi à répondre à Bourhis
)