[zoom] Cette semaine dans Spirou ! Archive

[yannzeman]

Message précédent :

Dites, vous pensez quoi de la "Brigade des Souvenirs" ?

Ce n'est pas atroce, mais ça sonne étonnement ringard. Aussi bien sur le fond et que sur la forme, on croirait lire une BD de Bayard Presse des années 90.
Je trouve ça étrange de voir passer ce genre de série dans un Spirou de 2021 (un trou à remplir dans le journal cet été ? ).

C'est gentillet.

Ce que je trouve très curieux, ce sont les nombreuses fautes de négation dans les dialogues.
D'autant plus curieux que la scénariste se revendique enseignante !

Une page prise au hasard :

"Mais moi j'y suis jamais allé..."
(sans compter qu'on ne commence pas une phrase par une conjonction de coordination)
"J'ai jamais été dans cette école"
"Rattache Patrok avant qu'il s'échappe encore !"
"J'ai pas fais exprès !"
"Zut, ça s'ouvre pas !"

(vous noterez enfin la sur-utilisation de points d'exclamation)

Il n'y a plus de correcteur au sein de la rédaction ?

Je ne comprend pas ce que vous reprochez à ces phrases.
Au pire, c'est du langage courant. Où est le problème ???

[Diddu]

"Mais moi j'y suis jamais allé..."
> Je n'y suis jamais allé

"J'ai jamais été dans cette école"
> Je n'ai jamais été dans cette école

"Rattache Patrok avant qu'il s'échappe encore !"
> Rattache Patrok avant qu'il ne s'échappe encore !

"J'ai pas fais exprès !"
> Je n'ai pas fais exprès !

"Zut, ça s'ouvre pas !"
> Zut, ça ne s'ouvre pas !

[Genug]

Ce sont des choix, pas des erreurs... D'authentiques fautes d'orthographe, en revanche, on en trouve dans Spirou...

[Diddu]

Je suis moyennement convaincu.
Si c'était un choix "littéraire", il y aurait une certaine cohérence.

Or, la planche suivante débute par "tu ne t'es pas fait mal ?"
Si c'était un choix, nous aurions eu le droit a "tu t'es pas fait mal ?"

En réalité, les négations sont beaucoup utilisées dans cette histoire, et un coup elle est écrite, l'autre non.
Il n'y a aucune règle, et ça n'a pas du tout été harmonisé.

[Genug]

Ah, en effet, si ça n'est pas systématique, du moins dans la bouche des mêmes personnages, alors ça perd beaucoup en crédibilité... Mais dis-moi, si tu lis le Spirou de Bravo, tu en vois pas mal, des négations absentes ; ça te choque moins quand c'est lui, ou bien tu ne le lis pas ?

[Diddu]

Si j'ai terminé la lecture du 3ème tome de Bravo (qui se termine d'ailleurs sur un joli cliffhanger !), mais ça ne m'a du tout choqué. Je regarderai mieux à la relecture, et je te tiendrai au courant

Par contre, sur la Brigade, ça m'a sauté aux yeux !

[jojo74]

En fait, l'idée n'est pas si mauvaise, mais elle est mal amenée et surtout, le déficit de lien entre la rédaction et les lecteurs se fait cruellement sentir. Il y a bien quelques planches où Niffle s'adresse au micro, mais ça arrive comme un cheveu sur la soupe, alors que si ces gags en une planche avaient débutés auparavant, ça aurait sans doute mieux fonctionné.

Bref, il manque un petit quelque chose (pas grand chose), mais cela fait toute la différence.

donc le poste de rédac chef est un emploi fictif, c'est bien Niffle qui dirige tout!

[Diddu]

En revanche, le numéro de conclusion (celui avec Spirou & Fantasio en couverture) est très réussi.
Il y a un enchainement logique dans les récits publiés dans le journal, et un vrai "esprit" de journal qui se dégage de l'ensemble, fort agréable.

[jyache]

Mais pourquoi les Spirou sont distribués aux abonnés en France le mardi et en Belgique le jeudi ? C'est pas juste

[Diddu]

En fait, c'est le lundi chez moi, je l'ai reçu hier matin

[grelots]

En revanche, le numéro de conclusion (celui avec Spirou & Fantasio en couverture) est très réussi.
Il y a un enchainement logique dans les récits publiés dans le journal, et un vrai "esprit" de journal qui se dégage de l'ensemble, fort agréable.

Reçu aujourd'hui...Du même avis

[Ami-de-Spirou]

Dites, vous pensez quoi de la "Brigade des Souvenirs" ?

Ce n'est pas atroce, mais ça sonne étonnement ringard. Aussi bien sur le fond et que sur la forme, on croirait lire une BD de Bayard Presse des années 90.
Je trouve ça étrange de voir passer ce genre de série dans un Spirou de 2021 (un trou à remplir dans le journal cet été ? ).

C'est gentillet.

Ce que je trouve très curieux, ce sont les nombreuses fautes de négation dans les dialogues.
D'autant plus curieux que la scénariste se revendique enseignante !

Une page prise au hasard :

"Mais moi j'y suis jamais allé..."
(sans compter qu'on ne commence pas une phrase par une conjonction de coordination)
"J'ai jamais été dans cette école"
"Rattache Patrok avant qu'il s'échappe encore !"
"J'ai pas fais exprès !"
"Zut, ça s'ouvre pas !"

(vous noterez enfin la sur-utilisation de points d'exclamation)

Il n'y a plus de correcteur au sein de la rédaction ?

Je ne comprend pas ce que vous reprochez à ces phrases.
Au pire, c'est du langage courant. Où est le problème ???

C'est un réel problème.
Il y a ceux qui le comprennent, et ceux qui ne le comprennent pas.

Un seul exemple : "J'ai jamais été dans cette école " : "été" est une forme verbale de "être", qui n'a pas sa place ici. Bien sûr on comprend ce que le personnage veut dire, mais...
On "va" dans une école (il s'agit du verbe "aller").
Il y a celles et ceux que cet emploi choque... et les autres.

Dans trop d'albums on a franchi ces derniers temps plusieurs paliers dans l'abaissement du niveau d'expression et ce n'est pas une bonne chose, ni pour la bande dessinée, ni pour ses lecteurs.
En feuilletant par hasard une nouveauté Dupuis il y a quelques semaines, j'ai été estomaqué par le nombre de barbarismes et de fautes d'expressions dans les dialogues, et par leur pauvreté crasse. Sans parler des tics de langage qui font saigner les oreilles quand on les entend, et qui deviennent totalement déplacés dans une texte imprimé.

Le métier de correcteur a été sacrifié dans la presse, et dans la plupart des maisons d'édition ces questions sont passées à la trappe.

[Genug]

Ton message en contient plusieurs, des fôtes. Tu n'as donc aucun respect pour nous autres lecteurs...?

[Genug]

Quant au débat "je suis allé" contre "j'ai été" :

[yannzeman]

Dites, vous pensez quoi de la "Brigade des Souvenirs" ?

Ce n'est pas atroce, mais ça sonne étonnement ringard. Aussi bien sur le fond et que sur la forme, on croirait lire une BD de Bayard Presse des années 90.
Je trouve ça étrange de voir passer ce genre de série dans un Spirou de 2021 (un trou à remplir dans le journal cet été ? ).

C'est gentillet.

Ce que je trouve très curieux, ce sont les nombreuses fautes de négation dans les dialogues.
D'autant plus curieux que la scénariste se revendique enseignante !

Une page prise au hasard :

"Mais moi j'y suis jamais allé..."
(sans compter qu'on ne commence pas une phrase par une conjonction de coordination)
"J'ai jamais été dans cette école"
"Rattache Patrok avant qu'il s'échappe encore !"
"J'ai pas fais exprès !"
"Zut, ça s'ouvre pas !"

(vous noterez enfin la sur-utilisation de points d'exclamation)

Il n'y a plus de correcteur au sein de la rédaction ?

Je ne comprend pas ce que vous reprochez à ces phrases.
Au pire, c'est du langage courant. Où est le problème ???

C'est un réel problème.
Il y a ceux qui le comprennent, et ceux qui ne le comprennent pas.

Un seul exemple : "J'ai jamais été dans cette école " : "été" est une forme verbale de "être", qui n'a pas sa place ici. Bien sûr on comprend ce que le personnage veut dire, mais...
On "va" dans une école (il s'agit du verbe "aller").
Il y a celles et ceux que cet emploi choque... et les autres.

Dans trop d'albums on a franchi ces derniers temps plusieurs paliers dans l'abaissement du niveau d'expression et ce n'est pas une bonne chose, ni pour la bande dessinée, ni pour ses lecteurs.
En feuilletant par hasard une nouveauté Dupuis il y a quelque semaines, j'ai été estomaqué par le nombre de barbarismes et de fautes d'expressions dans les dialogues, et par leur pauvreté crasse. Sans parler des tics de langage qui font saigner les oreilles quand on les entend, et qui deviennent totalement déplacés dans une texte imprimé.

Le métier de correcteur a été sacrifié dans la presse, et dans la plupart des maisons d'édition ces questions sont passées à la trappe.

Ce que vous dites est absurde.
Avez-vous vu "la guerre des boutons" ?
(la version de 1962)
Tout le charme du film réside entre autre dans le fait que les enfants s'expriment comme des enfants de l'époque, en faisant parfois des fautes ("si j'avais su, j'aurais pas venu" est devenu culte)
Les enfants, dans la réalité, s'expriment en faisant des fautes de français, et c'est ce qui en fait tout le charme.

Autant je peste contre toutes ces personnes qui utilisent des mots anglais alors qu'il existe des équivalents français (et qu'ils ne maitrisent même pas l'anglais, en vérité), autant cela ne me choque pas du tout que dans des oeuvres de l'esprit, les personnages s'expriment avec le langage courant.

[Ami-de-Spirou]

Ce que vous dites est absurde.

Ca c'est de l'argumentation.

Avez-vous vu "la guerre des boutons" ?
(la version de 1962)
Tout le charme du film réside entre autre dans le fait que les enfants s'expriment comme des enfants de l'époque, en faisant parfois des fautes ("si j'avais su, j'aurais pas venu" est devenu culte)
Les enfants, dans la réalité, s'expriment en faisant des fautes de français, et c'est ce qui en fait tout le charme.

Qui ne connaît ni ce film, ni cette expression ?

Et qui serait assez sot pour prétendre que tout le "charme" de la bande dessinée citée plus haut, dont l'écriture des dialogues a été totalement négligée, viendrait de ces approximations de langue ?

Autant je peste contre toutes ces personnes qui utilisent des mots anglais alors qu'il existe des équivalents français (et qu'ils ne maitrisent même pas l'anglais, en vérité), autant cela ne me choque pas du tout que dans des oeuvres de l'esprit, les personnages s'expriment avec le langage courant.

La question ici n'est pas du tout celle du registre de langue employé dans les dialogues (familier, et non pas courant).
Mais d'une accumulation de fautes de langue qui n'ont rien de volontaire de la part de certains scénaristes.

Oui, il y a une abaissement du niveau d'expression en 2021 (et ce n'est pas propre à la bande dessinée, qui jusqu'il y a peu était globalement épargnée).
Libre à vous de cultiver le déni du réel par rapport à ce phénomène.

[Diddu]

Ce qui me chiffonne particulièrement c'est qu'il semble que la scénariste soit enseignante, comme elle le répète à chacune de ses interviews

[Ami-de-Spirou]

Ce qui me chiffonne particulièrement c'est qu'il semble que la scénariste soit enseignante, comme elle le répète à chacune de ses interviews

Oui, c'est à la fois choquant, et tristement banal. Hélas.

C'est toute la différence entre les "profs" et les "professeurs".
Il y a une crise du recrutement et un effondrement du niveau de ce qui est réellement enseigné dans les classes (sous prétexte de massifier l'enseignement on l'a abaissé, et on a tué le coeur du métier d'enseignant c'est-à-dire la transmission de savoirs solides et rigoureux).
En 2021 un âne avec un chapeau peut "faire prof" (mais jamais il n'exercera le métier de professeur) et s'en enorgueillir.
Tout un chacun peut donc se prétendre "enseignant", même en n'ayant pas les qualités qui sont intrinsèques aux enseignants (les vrais).
Si la plupart des parents d'élèves n'y voient que du feu, on ne peut pas s'étonner que de nombreux lecteurs de Spirou ne réalisent pas que la qualité des textes de certaines séries ne sont pas à la hauteur de ce qu'on est en droit d'attendre de cet hebdomadaire.
Tout fout l'camp mon bon Monsieur...

[Vivi2]

Le vocabulaire et le style utilisés dans la "Brigade des souvenirs" ne me posent aucun problème, mais peut être est-ce parce que je suis sans cesse en contact avec des jeunes et qu'il s'agit du simplement du français usuels.

Et oui, je suis, entre autres, enseignant (et pas "professeur" car ça c'est le terme utilisé pour désigner les profs d'unifs).

J'invite d'ailleurs notre "Ami de Spirou" à postuler (on cherche des enseignants partout) dans l'enseignement pour mettre en pratique ses bonnes paroles. A moins qu'il n'y soit déjà (dans les "vrais" dont il parle) ?

Vivement jeudi pour le Spirou de MUNUERA alors !

[lusabets]

Tout fout l'camp mon bon Monsieur...

Une preuve de plus de la décadence de la langue française, et de la confusion entre écrire et parler. Le verbe foutre ne s'employait pas dans les livres. Jusqu'aux années cinquante, ce terme qui reste très vulgaire, était écrit f... dans les dialogues de romans policiers. À l'heure actuelle, on trouve ce verbe jusque dans des bandes dessinées du vénérable magazine Spirou. On lui préférera le verbe ficher par correction élémentaire, comme dans l'expression Tout fiche le camp, mon bon Monsieur.
Avec ces emplois de termes grossiers, je trouve que la langue française risque de s'effondrer à force de banaliser ces gros mots. Comment se permettre de devenir grossier si tous ces mots sont utilisés à tout bout de champ ?
Bordel à cul, ce n'est pourtant pas compliqué d'essayer de varier son vocabulaire. Ré-écoutons Georges Brassens qui trouvait les bons termes pour décrire des parties ou des actes que la morale réprouvait.

[Diddu]

Il y a tout de même une différence entre le langage oral et l'écrit d'une part, et un problème de cohérence lorsque les négations sont utilisées de manière aléatoire, sans que cela ne réponde à aucune règle.

Sans être un extrémiste de la langue française, il y a tout de même dans cette histoire une accumulation encore plus importante que dans la moyenne d'erreurs de syntaxe. En sans vouloir faire de procès d'intention aux auteurs, personnellement, ça m'a gêné à la lecture.