edit : oups, s'cuze pour la gourance de nom !
ci-dessous, je répondais au post de view-master :
A la décharge du pirate il faut reconnaître que le principe du référendum, fort discutable, prêtait à manipulation:
- Les lecteurs ( ce magma informe) étant sollicités comme juges, leurs choix subjectifs rappelant assez la foule romaine spectatrice des combats de gladiateurs, criant parfois à la mort. Salauds de lecteurs !Qu'on songe à leur réaction face au
Chaminou de Macherot. Enculés de lecteurs !
- Le contrôle des résultats étant effectué par la direction Dupuis, toutes les manipulations restaient possibles. Que pouvait bien contrôler le dessinateur ?.....
- Le mode de fonctionnement du référendum permettait le piratage et le " bourrage d'urne". Car si l'auteur dont nous parlons l'a fait à très grande échelle ( "qui trop embrasse mal étreint !", c'est l'excès même du piratage qui en a révélé l'existence), je n'exclue nullement, compte tenu de l'enjeu ( son pain quotidien pour le dessinateur)que d'autres piratages, plus modestes, ont faussé ces référendum...
Il y a quelques vingt années , j'ai cédé à cette manie du référendum en envoyant à nos lecteurs du fanzine dont je m'occupais un questionnaire permettant notes et commentaires sur chacun des auteurs et chacun des rédacteurs du dit-fanzine ( qui tirait modestement à 1000 exemplaires, mais bon, le principe à l'oeuvre était identique). Les réponses ( dont une, bien grâtinée, de Lewis Trondheim
)ne nous ont pas permis de modifier le fanzine, tout s'équilibrait, et ce qui était noté comme moins bon ne nous a pas fait bougé d'un cm dans nos choix. Le fanzineux est teigneux, l'aime pas qu'on vienne le chatouiller...Vous me direz alors pourquoi ce questionnaire ? En fait, nous étions parvenu , après une vingtaine de numéros, à un croisement de chemin: continuer le magazine, où éditer des albums et essais plus conséquents, ce que nous avons alors fait .
Les réponses, positives dans leur globalité, au questionnaire nous aurons au moins permis de constater qu'il était possible de développer et d'étoffer nos articles et offrir aux bandes dessinées l'ampleur d'un album plutôt que de courts RC.
Cette manie du classement et cette soif de hiérarchisation d'une production culturelle est proprement intolérable à mes yeux. Un éditeur conséquent doit faire confiance à son rédac chef, aimer et soutenir ses auteurs, et tenir à distance le lecteur. L'homme-clé de l'affaire restant Boulier, le comptable !