ironben a écrit:B&M dans Mezek, page 35
Camember passe au Conseil de guerre pour insulte à un supérieur. Son avocat, maître Bafouillet, se lève et plaide :
« Messieurs, comme l'a fort bien dit Bossuet, notre maître à tous, il n'est si petit ruisseau qui ne finisse par porter ombrage ! »
« Si l'on en croyait l'acte d'accusation qui, de son doigt sévère, nous a plongés sur ce banc d'infamie, messieurs, nous aurions frappé le major Mauve dans l'exercice de ses fonctions… Or, dussé-je faire rougir vos cheveux blancs, ce n'est pas à cet endroit-là que nous avons atteint l'honorable docteur. »
L'avocat. — Condamnerez-vous ce héros qui, à Austerlitz…
Le président. — Mais, maître Bafouillet, l'accusé n'était pas né à l'époque d'Austerlitz.
L'avocat. — Eh bien, à Marengo…
Le président. — Encore bien moins.
L'avocat. — Alors, messieurs, jetons un voile pudique sur ce passé glorieux ! Songez à son pauvre père, à ce vieillard octogénaire qui a déjà un pied dans la tombe et qui, de l'autre, a toujours marché dans le sentier de la vertu !…
« Ce n'est pas, messieurs les membres du Conseil, à de vieux singes comme vous et moi qu'on apprend à faire des grimaces, et, qu'il le veuille ou non, je vois bien d'ici l'œil du commissaire du gouvernement qui m'écoute et qui rit. »
« La vie, hélas, n'est qu'un tissu de coups de poignard qu'il faut savoir boire goutte à goutte ; et, je le dis hautement, pour moi le coupable est innocent ! »
À la suite de cette émouvante plaidoirie, Camember est acquitté.
Coldo3895 a écrit:Alors permettez-moi une citation qui, pour une fois, n'est pas une image mais un texte !!!
Je lisais l'article de Wikipedia sur le Sapeur Camember, de Christophe, BD parue entre 1890 et 1896... Ca ne date pas d'hier...
Et je tombe sur cet extrait:Camember passe au Conseil de guerre pour insulte à un supérieur. Son avocat, maître Bafouillet, se lève et plaide :
« Messieurs, comme l'a fort bien dit Bossuet, notre maître à tous, il n'est si petit ruisseau qui ne finisse par porter ombrage ! »
« Si l'on en croyait l'acte d'accusation qui, de son doigt sévère, nous a plongés sur ce banc d'infamie, messieurs, nous aurions frappé le major Mauve dans l'exercice de ses fonctions… Or, dussé-je faire rougir vos cheveux blancs, ce n'est pas à cet endroit-là que nous avons atteint l'honorable docteur. »
L'avocat. — Condamnerez-vous ce héros qui, à Austerlitz…
Le président. — Mais, maître Bafouillet, l'accusé n'était pas né à l'époque d'Austerlitz.
L'avocat. — Eh bien, à Marengo…
Le président. — Encore bien moins.
L'avocat. — Alors, messieurs, jetons un voile pudique sur ce passé glorieux ! Songez à son pauvre père, à ce vieillard octogénaire qui a déjà un pied dans la tombe et qui, de l'autre, a toujours marché dans le sentier de la vertu !…
« Ce n'est pas, messieurs les membres du Conseil, à de vieux singes comme vous et moi qu'on apprend à faire des grimaces, et, qu'il le veuille ou non, je vois bien d'ici l'œil du commissaire du gouvernement qui m'écoute et qui rit. »
« La vie, hélas, n'est qu'un tissu de coups de poignard qu'il faut savoir boire goutte à goutte ; et, je le dis hautement, pour moi le coupable est innocent ! »
À la suite de cette émouvante plaidoirie, Camember est acquitté.
Je ne sais pas vous, mais moi ça me fait carrément penser aux discours du Maire de Champignac !
rahoul a écrit:hier,en lisant pour mes nains " Blaise & le chateau d'Anne Hiversaire " de Claude Ponti, je suis tombé par hasard sur une belle double page...
a t il été déjà cité dans ce sujet
rahoul a écrit:hier,en lisant pour mes nains " Blaise & le chateau d'Anne Hiversaire " de Claude Ponti, je suis tombé par hasard sur une belle double page...
a t il été déjà cité dans ce sujet
geep a écrit:Je ne sais pas si vous en avez déjà parlé, mais les images ci-dessous me rappellent furieusement quelque chose, ou plutôt quelqu'un, pas vous?
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