thyuig a écrit:La différence, c'est qu'une pile de Marc Levy à 5 euro aura plus de chance d'être vue, d'être venue, que la même pile de Karoo à 20 euro. Alors comme on vendra du ML à 5, on ne vendra plus de Karoo à 20, et de là, à quoi bon produire ces livres de niche ?
Je ne comprends pas : c'est déjà le cas ! Les "Marc Levy" en poche coûtent aux environs de 5€... Prix unique décidé par l'éditeur de poche et protégé par l'état.
Et quelle que soit la situation, un Tesich sera toujours à 20€. Et il y aura toujours moins de lecteurs qu'un best sellers.
Il n'y a qu'avec le numérique que la donne peut changer...
reddef a écrit:Le livre de poche a été crée en France dans les années 50, donc bien avant la loi Lang qui date de 81. A l'origine c'était pour populariser le livre et le rendre accessible à tous parce qu'un bouquin restait un objet cher.
Et aucun détournement de la loi qui est PRIX UNIQUE.
Je le sais, ça. Ce n'est pas un détournement légal, mais un contournement de fait : le prix unique ne modifie en rien le rapport de force qu'il y a entre les livres à succès, réédités en poche, et les livres même "moyens" non réédités en moins cher.
reddef a écrit:Donc le grand format est au prix X partout, et le poche aux prix Y partout.
Par contre, oui, il y a une réelle différence entre les librairies elles-mêmes : les grosses contre les petites, soumises au même prix et à la non-concurrence tarifaire. Restent l'exhaustivité et les services, en faveur des gros et des vépécistes.
Mais comme ces éléments de concurrences "secondaires" sont devenus prééminents, je me demandais si la libération du prix des livres n'aiderait pas au contraire les petits libraires à jouer sur d'autres arguments.
Tout le monde pourrait baisser certains prix, et les petits libraires pourraient ainsi vendre des livres difficiles avec une marge plus faible mais une marge quand même, ce qui serait mieux qu'un renvoi à l'éditeur. Et cela concurrencerait les gros vendeurs en ligne qui n'ont que peu de retours à faire puisque stocks optimisés, mais qui eux aussi devraient baisser leurs marges (sur "certains" livres).
Parce que là, ils jouent sur du velours : pas de réductions de prix (la loi le leur interdit) et des ventes faramineuses grâce à des avantages d'échelle (exhaustivité, stocks optimisés, service de livraison...).