Brian Addav a écrit:Thierry, tes arguments se tiennent peut-être selon un certain point de vue, mais ils ne tiennent pas devant un autre.
Le cas présent, un éditeur a fait le choix de payer des gens pour faire une bd, de la faire imprimer, d'engager des frais.
S'il fait ce choix, pourquoi il ne fait à côté aucun effort pour la faire connaître, en faire la pub, asseoir la mise en place ??
Industriellement, c'est comme si Renault pondait une nouvelle caisse, ne faisait aucune pub pour sa sortie, et décidait un mois après d'arrêter la production. Un cas pareil, tout le monde crierait à l'incompétence, et du constructeur, et des commerciaux.
Pourquoi cela ne serait pas le cas en BD ?
Parce qu'il y a une crise ? Parce qu'il faut accepter l'état de fait ?
une voiture, ce sont des milliers de personnes impliquées et des sommes colossales qui représente une part importante de la gamme et du CA.
Pour un éditeur, un tome 1 ne représente qu'une fraction de son activité. Au final, il a quoi ? les frais fixes de l'improimeur qui est payé de topute façon, idem pour toute la chaîne. Sauf qu'il y a l'auteur en bout de chaîne qui est le seul qui est vraiment marron dans l'histoire.
il y avait une certaine ironie cynique dans mes propos, j'aurai dû mettre plus de smileys
Je trouve cette histoire lamentable et choquante. Mais cette époque est cynique et je crois sincèrement que la crise dans le monde de la BD concerne pour l'instant surtout les auteurs et pas encore trop les (gros) éditeurs, parce que les effets se font sentir au bas de l'échelle. Le rapport Ratier et quelques dogmatiques comme DP se concentrent sur une lecture en chiffres éditoriaux et, dans ce cas, la situation n'est pas (encore) trop grave. Lady rex est un accident industriel. Et accident est peut-être même un grand mot. Incident... péripétie... une petite perte contrebalancée par les autres profits, toujours importants mais qui reposent de plus en plus sur des ficelles et astuces: augmenter la marge pour assurer le CA, mais cela ne sera pas toujours possible.
Pour les auteurs, par contre, c'est un an de travail aux chiottes.
En tant que lecteur, je me dis qu'il y a un truc vraiment malsain dans le monde éditorial actuel et dans l'aveuglement de certains.
Jusqu'ici tout va bien.
Demain ? Pffffff
la politique éditoriale me semble de plus en plus ressembler à lancer 10 trucs dans le bain et voir ce qui surnage, puis faire le boulot (peut-être) sur ceux-là. Ecrèmage ?
Je reviens toujours à la phrase de Jarvis Cocker
Those most deserving will end up with the most
That the cream cannot help but always rise up to the top
Well I say, "Shit floats"