JYB a écrit:the frog a écrit:Je ne vois vraiment pas l'interet de cette reprise. Encore une fois, un editeur prefere se couvrir en utilisant le nom d'une serie, meme mineure dans la carriere de l'auteur et relativement peu connue du grand public (ce qui veut dire pas de nous bien entendu) plutot que de lancer un album sans la garantie d'un nom generique.
Je me demande comment les editeurs faisaient avant pour lancer leurs series devenues des classiques, de Blake et Mortimer a Undertaker, pour utiliser une serie recente qui marche bien selon toutes les apparences? Ah oui, ils prenaient des risques, c'est bien cela qu'on dit n'est ce pas?
Est-ce que les maisons d'edition ne seraient plus dirige que par des pantouflards et non par des aventuriers de la BD?
Pire que ça : par des actionnaires... des affamés d'argent.
Hélas, le monde de la BD aujourd'hui n'a pas grand chose à voir avec le monde de la BD d'avant :
- la surproduction affolante (pour ne pas dire catastrophique et suicidaire),
et la concurrence étrangère des comics US et surtout des mangas asiatiques.- le manque de revues prépubliant les BD pour les tester et tester de nouveaux auteurs,
mais pour justifier une revue, avant on y associait un titre fort - Tintin, Spirou, Astérix, Lanfeust - mais aujourd'hui, il n'y a plus de nouveaux titres forts parce qu'il n'y a plus de volonté des éditeurs d'installer des héros au long cours.- l'intérêt du public, et du jeune public en particulier, pour d'autres formes de médias ou de supports,
Excuse bidon : les jeunes jouent aux jeux vidéo ET lisent du manga, preuve que certaines BD peuvent supporter la concurrence.- la concurrence du Manga entre autres,
ce que je disais : la concurrence étrangère, une forme cachée de délocalisation de la BD ; merci la mondialisation heureuse ! - un genre qui marche de nos jours, c'est l'autobiographie ; tel auteur (telle auteure) raconte sa vie, sa jeunesse, ses émois, ses voyages, que sais-je...
Est-ce un choix payant dans la durée ? Contrairement à la série avec des personnages récurrents, je ne vois pas d'avenir à long terme à ces projets- etc., la liste des différences avec "avant" est longue.
- il faut bien avouer une chose : les auteurs d'aujourd'hui - je pense aux scénaristes - n'arrivent pas à la cheville des grands anciens : où sont les Charlier, Goscinny, Pratt, Jacobs, Greg, Hergé, etc. ? Ces grands anciens ont souvent dit : "
Une bonne BD, c'est : 1° une bonne histoire, 2° une bonne histoire et 3° une bonne histoire". Mais quel scénariste actuel, quel éditeur actuel, savent d'instinct ce qu'est une bonne histoire ? Chacun joue les apprentis-sorciers en lançant des albums et en se disant : "On verra bien..." Ben non, fallait le voir avant...
J'aurais tendance à être d'accord avec cette opinion, mais quand même, après un temps de réflexion, je pense qu'il y a des grands auteurs, encore aujourd'hui ; l'avenir dira si ils auront donné à la BD l'équivalent des BD de l'age d'or, mais quand même, un Fred Duval, un Philippe Pelaez, un Thierry Dubois, un Frédéric Zumbiehl, un Thierry Smolderen, un Jean Dufaux, un Alain Ayroles, un Denis Lapière, Un Stephen Desberg et allez savoir... un JY Brouard je suis sur qu'ils ont du talent. Simplement, comme souligné, c'est difficile de ressortir dans l'océan des parutions. Laissons du temps au temps. En tout cas, je veille à chaque sortie d'un album de ces auteurs, et il y en a forcemment d'autres que j'oublie sur le moment.- où sont les éditeurs qui s'y connaissent suffisamment pour détecter les bons scénaristes qui vont assurer la relève...? Je vois des albums sortir, écrits par des romanciers. Mais la BD est un art à part (on dit que c'est le 9e Art)... Par ailleurs, trop de prétendus scénaristes se sont levés un matin en se disant : "
Tiens, je peux le faire moi aussi..." Et sauf qu'être scénariste (de BD), c'est une passion, un savoir faire et un don.
- trop de bons dessinateurs, à force de se faire encenser par les lecteurs et la critique, et enivrés par les bonnes ventes de leurs albums, s'autoproclament un jour scénaristes en cherchant davantage de liberté dans la création, donc en voulant s'affranchir de la contrainte (?) d'avoir un scénariste (et aussi, accessoirement, pour ne pas avoir à partager les droits...). Surtout, ils croient que si on est excellent dessinateur, on est automatiquement excellent scénariste. Or, les deux domaines n'ont rien à voir ! Et aucun éditeur n'ose dire à son (excellent) dessinateur que c'est préférable qu'il n'écrive pas de scénario, par crainte que ce dessinateur (excellent) aille voir chez le concurrent si l'herbe est plus verte ; et donc, on le laisse faire... (je ne citerai pas de nom, mais j'en ai toute une kyrielle en tête). Et sauf que (bis) être scénariste de BD, c'est une passion, un savoir faire et un don.