the frog a écrit:Je ne vois vraiment pas l'interet de cette reprise. Encore une fois, un editeur prefere se couvrir en utilisant le nom d'une serie, meme mineure dans la carriere de l'auteur et relativement peu connue du grand public (ce qui veut dire pas de nous bien entendu) plutot que de lancer un album sans la garantie d'un nom generique.
Je me demande comment les editeurs faisaient avant pour lancer leurs series devenues des classiques, de Blake et Mortimer a Undertaker, pour utiliser une serie recente qui marche bien selon toutes les apparences? Ah oui, ils prenaient des risques, c'est bien cela qu'on dit n'est ce pas?
Est-ce que les maisons d'edition ne seraient plus dirige que par des pantouflards et non par des aventuriers de la BD?
Hélas, le monde de la BD aujourd'hui n'a pas grand chose à voir avec le monde de la BD d'avant :
- la surproduction affolante (pour ne pas dire catastrophique et suicidaire),
- le manque de revues prépubliant les BD pour les tester et tester de nouveaux auteurs,
- l'intérêt du public, et du jeune public en particulier, pour d'autres formes de médias ou de supports,
- la concurrence du Manga entre autres,
- un genre qui marche de nos jours, c'est l'autobiographie ; tel auteur (telle auteure) raconte sa vie, sa jeunesse, ses émois, ses voyages, que sais-je...
- etc., la liste des différences avec "avant" est longue.
- il faut bien avouer une chose : les auteurs d'aujourd'hui - je pense aux scénaristes - n'arrivent pas à la cheville des grands anciens : où sont les Charlier, Goscinny, Pratt, Jacobs, Greg, Hergé, etc. ? Ces grands anciens ont souvent dit : "
Une bonne BD, c'est : 1° une bonne histoire, 2° une bonne histoire et 3° une bonne histoire". Mais quel scénariste actuel, quel éditeur actuel, savent d'instinct ce qu'est une bonne histoire ? Chacun joue les apprentis-sorciers en lançant des albums et en se disant : "On verra bien..." Ben non, fallait le voir avant...
- où sont les éditeurs qui s'y connaissent suffisamment pour détecter les bons scénaristes qui vont assurer la relève...? Je vois des albums sortir, écrits par des romanciers. Mais la BD est un art à part (on dit que c'est le 9e Art)... Par ailleurs, trop de prétendus scénaristes se sont levés un matin en se disant : "
Tiens, je peux le faire moi aussi..." Et sauf qu'être scénariste (de BD), c'est une passion, un savoir faire et un don.
- trop de bons dessinateurs, à force de se faire encenser par les lecteurs et la critique, et enivrés par les bonnes ventes de leurs albums, s'autoproclament un jour scénaristes en cherchant davantage de liberté dans la création, donc en voulant s'affranchir de la contrainte (?) d'avoir un scénariste (et aussi, accessoirement, pour ne pas avoir à partager les droits...). Surtout, ils croient que si on est excellent dessinateur, on est automatiquement excellent scénariste. Or, les deux domaines n'ont rien à voir ! Et aucun éditeur n'ose dire à son (excellent) dessinateur que c'est préférable qu'il n'écrive pas de scénario, par crainte que ce dessinateur (excellent) aille voir chez le concurrent si l'herbe est plus verte ; et donc, on le laisse faire... (je ne citerai pas de nom, mais j'en ai toute une kyrielle en tête). Et sauf que (bis) être scénariste de BD, c'est une passion, un savoir faire et un don.