Arguments très recevables. Et n'oublions pas que, sans attendre la promulgation de la loi française sur les publications destinées à la jeunesse, Raymond Leblanc et Hergé, dans la tradition de ce qui se faisait déjà dans certaines publications, avaient à cœur de dissiper la mauvaise réputation qu'on accordait, dans certains milieux et dans l'enseignement, à la bande dessinée dont les périodiques étaient volontairement dénigrés, qualifiés d'illustrés.
Aussi, dans Tintin belge, dès sa création, le rédactionnel fut abondant et les textes (récitatif et/ou dialogues) de la plupart des planches publiées s'efforçaient d'être soignés et irréprochables, malgré les inévitables onomatopées. Leblanc, Hergé, Jacobs, Laudy et Melkebeke avaient largement anticipé les exigences de la législation française (dans les loges, ils avaient dû avoir vent de ce qu'il adviendrait rapidement dans l'Hexagone
