Keorl a écrit:Je suis encore loin d'être connaisseur et en début d'une collection qui demandera encore pas mal de temps rien que pour s'étoffer sur mes envies classique/mainstream, il y avait peu de chances de voir de l'indé ou alternatif dans ma liste

. Si j'ajoute les Vieux Fourneaux que j'avais oublié dans ma liste, ça compte ? (raté, apparemment c'est devenu du gros tirage)
@onehmouninehl : merci, je retiens tout ça ! (et les SW ...)
Bref, assez parlé de moi je crois

À propos du sujet initial, que pensez vous de l'idée selon laquelle il ne faut pas cantonner une BD ou une série finie à son époque et que, imho, beaucoup restent de bonnes lectures indépendamment du temps qui passe ... et que j'aimerais bien que les éditeurs fassent un peu plus d'efforts pour maintenir d'actualité les anciens titres (sans nouvelles suites) qui le méritent, comme on peut le voir dans le roman ? Cf. le petit paragraphe que j'avais fait après mon commentaire sur mes préférences fb/manga/comics.
En vrac, il faut être conscient que, sauf quelques exceptions notables, hors nouveautés, les ventes de séries tendent à s'effondrer. les raisons sont multiples, mais l'une des plus évidents est qu'il faut laisser la marque visible pour que les gens l'achète. Devant l'explosion des sorties, un série sans nouveauté n'a que peu de chances de toucher un nouveau public.
La valorisation du patrimoine reste un sujet délicat. les éditeurs s'y mettent depuis peu mais il est amusant de constater que, par exemple, Dupuis se concentrait sur quelques "marques", délaissant les autres. C'est ainsi que Germain et Nous... (personnage intimement lié au trombone illustré dans un premier temps et très bonne série au demeurant) et Isabelle (Will, Franquin et Delporte quand même) ont été réédité en intégrale par le lombard.
le marché des intégrales répond d'ailleurs a des besoins parfois surprenant pour le lecteur. Une intégrale coute moins cher à produire que les albums à l'unité (sans parles des couts de manutentions). En conséquence, elle rapporte d'ailleurs beaucoup moins à l'auteur (pour info à ceux qui attendent l'intégrale pour acheter une série: non seulement ils hypothèquent les chances de la série en diminuant les ventes, mais ils handicapent les auteurs en rignat sur sa rémuinération) et est plus facile à gérer. Un éditeur à tout intérêt à convertir son catalogue en intégrales et on se dirige sans doute vers la disparation des tomes à l'unité pour beaucoup de séries anciennes. Il y a évidemment les intégrales qui se contente d'aligner les albums et celles qui joignent un appareil critique plus ou moins intéressant (les threads sur les séries de Charlier ne manquent pas de critiques sur le rédactionnel approximatif sur certains titres) ou des inédits (un tome inédit des jungles perdus, la réédition des cahiers de Broussaille, jusqu'alors uniquement édité -et depuis longtemps épuisé- au cycliste)
Cela dit, on se rend compte que les grands editeurs ignorent encore des pans énormes du patrimoine, laissant des petites structures se démener. Cornélius qui réédite Pepito. Ego Comme X qui réédite Gens de France (les bandes dessinées de Jean Teulé, qui a été primé plusieurs fois à Angoulême dans les années 80) sans le moindre support de casterman qui a même refusé de fournir les films d'époque alors qu'ils n'en faisaient rien).
S'il n'y avait l'Association, on ne trouverait plus de JC Forest en rayon. Et Barbarella n'a toujours pas connu d'édition digne de ce nom.
Je suis en train de lire le premier tome des oeuvres de Guido Buzzelli, génie complètement méconnu dont les albums publiés aux Humanos et Dargaud sont introuvables (sans mêmeparler de ceux parus au square).
Il faut aussi être conscient qu'il y a quand même beaucoup de séries qui ne présentent pas un intérêt suffisant pour continuer d'être exploité activement. C'est comme pour tous les autres médias. Sur toute les séries des années 70, combien sont encore diffusées (hormis sur des chaines obscures pour boucher les trous dans la grille d'une chaine de troisième zone) ?