
Le Complot a écrit:Je n'ai pas bien compris, les Detective Comics 13 à 18 ne publiaient pas le run de Snyder ?? Il était uniquement dans le mensuel Batman ?



Oncle Hermes a écrit:
Ce volume reprend les numéros 13 à 18 de Detective Comics période New 52, soit le premier tiers du run de John Layman. J'avoue que j'étais passé à côté de ça à l'époque de la première publication v.o. : les premiers numéros par Tony Daniel m'avaient vite envoyé voir ailleurs.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans la lecture de ce volume, et dans un premier temps mon passage préféré des premiers chapitres a été la première histoire courte (dessinée par Andy Clarke en complément du contenu principal du #13). L'idée de présenter le point de vue des petits criminels "ordinaires" sur la vie à Gotham et la façon dont ils envisagent leur "relation" avec Batman est plutôt bien trouvée et bien traitée, et m'a plus intéressé que la "pièce de résistance" associée, à première vue.
- En plus, je dois avouer que si je ne trouve certes pas mauvais le travail de Jason Fabok, ça ne me plonge pas dans l'extase non plus. (Et j'ai du mal avec le costume de Poison Ivy façon New 52, mais ça, c'est général.) -
Pourtant, je me suis laissé progressivement prendre au jeu, notamment de par le traitement d'Ivy et, plus encore, celui de Clayface (assez émouvant au final), puis la bonne idée des wannabes Jokers... Layman alterne les ennemis en rotation rapide tous les deux ou trois numéros (contrairement à ce que le titre du volume et sa couverture semblent indiquer, le Pingouin n'a finalement pas un rôle si prépondérant que ça, ce qui... ne me pose pas de problème, en fait), tout en posant des pions et des enjeux développés à plus long terme (le parcours d'Ogilvy). Il arrive même à faire quelque chose d'intéressant des numéros tie-in de l'arc de Snyder "Le deuil de la famille", ce qui, à mon avis, n'est pas un mince exploit. (Il loupe en revanche le coche sur la mort de Damian, sujet expédié en deux cases puis on retourne aux affaires, malgré ce que laissaient entendre le titre et la couv' du numéro #18.)
C'est bien fichu, ça tourne bien, c'est prenant, il y a de bonnes idées. Ce n'est pas non plus extraordinaire, renversant, ni exempt de défauts. Si (comme c'était mon cas) on n'a pas déjà lu ces numéros soit en v.o. soit au moment de leur publication en kiosque dans Batman Saga, et qu'on a une petite fringale de nouvelle lecture batmanienne, ça le fait : au final j'ai plutôt passé un bon moment. En revanche ce n'est pas un titre que j'imagine me relire régulièrement. Toutefois, si comme on me le souffle dans l'oreillette, la suite du run de Layman s'améliore encore, j'irai sans doute lire ça.


Pour moi c'est un reproche qui n'a pas lieu d'être (mais j'avais déjà essayé de défendre ça il y a deux ans dans ce même topic, à l'occasion de la publication par Urban de Paul Dini présente Batman T.1, qui reprenait le début de son run sur Detective Comics également, sous forme d'histoires auto-contenues) (je précise, au cas où, que je place la réussite de Dini bien bien bien au-dessus de celle de Layman).on se croirait presque revenu à l'époque où les histoires étaient auto-contenues dans un seul numéro
, je vous laisse vos réflexions sur d'autres utilisations, plus courantes, de l'adage), ce n'est pas la taille qui compte mais la façon de s'en servir.
Il y a des histoires courtes qui laissent un goût de trop peu, comme il y a des histoires longues qui laissent un goût de trop long... Mais ce n'est pas parce qu'une nouvelle de Maupassant fait dix pages qu'elle est moins réussie ou "approfondie" qu'un roman de Guillaume Musso qui en fait cinq cents.
Oncle Hermes a écrit:
Ce volume reprend les numéros 13 à 18 de Detective Comics période New 52,


alacoume a écrit:Période new 52!! Sans blague ?
Tu m'étonnes que je ne lise pas de super-héros... Le tout est tellement abscons, tellement de reboot, quee chacun vient raconter son histoire que l'on arrive à des titres du genre période new 52... C'est du délire...
(et à avant même la création de Batman, d'ailleurs, qui est apparu dans le n°27). Mais bon, en dehors de ça, fondamentalement, on s'en fiche un peu.

Tireg a écrit:Oui, au temps pour moi, je vais préciser ma pensée : j'entendais par là qu'au niveau d'une narration moderne, ça ne peut pas tenir.
Jusque dans les années 70 (environ), l'objet principal des histoires racontées était d'avoir une histoire (rien de redondant là dessus). Par la suite, progressivement, on s'est plus installé du côté de la caractérisation des personnages, l'histoire n'étant que le prétexte à approfondir les personnages.
Tireg a écrit:Le problème de Layman (contrairement à Dini, qui est un excellent exemple) est qu'il essaye de tenir trop de choses en peu de pages. [...] Ca me donnait plus l'impression qu'il était en intérim sur le titre, et que DiDio aurait pu le virer du jour au lendemain : on se retrouve avec des pitchs super intéressants, mais exécutés à la va-vite.
Mais peut-être que j'ai loupé quelque chose de sous-jacent, et qu'il faudrait que je relise tout le run (de l'inconvénient d'une lecture en kiosque...).

Oncle Hermes a écrit:alacoume a écrit:Période new 52!! Sans blague ?
Tu m'étonnes que je ne lise pas de super-héros... Le tout est tellement abscons, tellement de reboot, quee chacun vient raconter son histoire que l'on arrive à des titres du genre période new 52... C'est du délire...
"New 52" en v.o. ou "Renaissance" en VF, si ça te choque moins. Ça ne veut pas dire que c'était le 52e reboot, hein.
En l'occurrence je précisai parce que c'est relativement clair pour les lecteurs un tant soit peu habitués (ne serait-ce que parce que c'est sur cette période-là, qui va de 2011 à 2015, que s'est lancé Urban en France), et aussi parce que pour le coup DC avait repris à zéro la numérotation de ses deux magazines "historiques", Action Comics et, donc, Detective Comics. Sans quoi, "les numéros 13 à 18", ça nous renverrait aux années 30(et à avant même la création de Batman, d'ailleurs, qui est apparu dans le n°27). Mais bon, en dehors de ça, fondamentalement, on s'en fiche un peu.
Après, tu as conscience qu'une personne qui ne lit pas du tout de comics, et pas seulement "pas de super-héros", pourrait te sortir exactement la même phrase si tu prononces le mot "Vertigo", n'est-ce pas ?



Oncle Hermes a écrit:Tireg a écrit:Oui, au temps pour moi, je vais préciser ma pensée : j'entendais par là qu'au niveau d'une narration moderne, ça ne peut pas tenir.
Jusque dans les années 70 (environ), l'objet principal des histoires racontées était d'avoir une histoire (rien de redondant là dessus). Par la suite, progressivement, on s'est plus installé du côté de la caractérisation des personnages, l'histoire n'étant que le prétexte à approfondir les personnages.
Mmm. Je n'ai sans doute pas toute la culture et la réactivité intellectuelle là maintenant tout de suite pour bâtir un contre-argumentaire (c'est vraiment dommage que J.M. Lainé ait déserté ce forum), mais je t'avoue que je ne me sens pas entièrement convaincu par ça.
J'ai du mal avec toute définition qui prétend dire "c'est comme ça que {telle forme d'art} doit être dans son ensemble et pas autrement", et je trouve ta séparation entre plot-driven et character-driven (si je comprends bien de quoi il s'agit) un brin essentialiste : personnellement (et que ce soit un avis personnel n'en fait pas un avis original...), il me semble que l'idéal est dans un équilibre des deux, non ?
Oncle Hermes a écrit:Et même en ayant dit ça, je ne vois pas pourquoi on s'interdirait le plaisir d'un récit qui fait pencher la balance un peu plus d'un côté ou d'un autre, tant que c'est bien fait. Ensuite, l'appréciation de ce qui est "bien fait" ou non relève évidemment beaucoup de la question de goût. (Bon, personne ici n'a prétendu que ce que faisait Layman était absolument génial, non plus.)
Oncle Hermes a écrit:Tireg a écrit:Le problème de Layman (contrairement à Dini, qui est un excellent exemple) est qu'il essaye de tenir trop de choses en peu de pages. [...] Ca me donnait plus l'impression qu'il était en intérim sur le titre, et que DiDio aurait pu le virer du jour au lendemain : on se retrouve avec des pitchs super intéressants, mais exécutés à la va-vite.
Mais peut-être que j'ai loupé quelque chose de sous-jacent, et qu'il faudrait que je relise tout le run (de l'inconvénient d'une lecture en kiosque...).
Non, de ce point de vue là, je ne suis pas sûr qu'il y ait des masses de choses "sous-jacentes". Mais par exemple : l'idée de gangs de jeunes qui s'inspirent du Joker, on la retrouve dans la fin de We Are Robin de Bermejo (actuellement en kiosque dans Batman Univers HS#04)
qui nous étale ça sur quatre numéros pleins. Avec plein de pages et de récitatifs et de dialogues et de saynètes diverses pour nous présenter le jeune qui monte ça, sa backstory familiale, son culte pour le Joker, ses discours nihilistes pour montrer que ouuuuh il est malsain dans sa tête... Bon. Bah avec tout ça, j'ai pas l'impression d'avoir quelque chose de vraiment plus approfondi, et encore moins de plus intéressant, que ce que Layman fait en deux numéros -- et en plus, maintenant que je sais que c'est là que Bermejo a piqué l'idée (à supposer que Layman lui-même ne l'ait pas prise encore ailleurs), il n'a même plus le mérite de l'originalité.
Je trouve Layman plus efficace à tout point de vue : il présente la même idée en deux fois moins de temps, je m'ennuie moins, ses pseudo-Jokers ne sont certainement pas moins flippants que ceux de Bermejo, et son approche est même un peu plus subtile (notamment avec le perso du jeune qui tourne casaque quand il se rend compte que fantasme et réalité, c'est pas la même).
En revanche, la faiblesse de ces épisodes de Layman, à côté de ça, pour moi, c'est le faux mystère autour de l'identité de celui qui tire les ficelles derrière le gang, que le lecteur soupçonne tout de suite (en tout cas, c'était mon cas) alors que Batman, le "Détective" par excellence, ne comprend qu'à la fin. Mais ça n'a rien à voir avec des questions de longueur du récit.
Oncle Hermes a écrit:PS : lire la fin de We Are Robin et se dire que c'était une des meilleures séries estampillées DCYOU montre quand même le niveau et donne une idée de la purge dont DC est revenu depuis Rebirth(... et je dis pas ça que pour embêter Alacoume.
)


Oncle Hermes a écrit:Ça dépend (dans un cas comme dans l'autre) jusqu'à quel point, par "explicable", tu entends entrer dans les détails, ou te contenter de généralités à l'emporte-pièce au risque de raconter en fait n'importe quoi.![]()
![]()
.


Oncle Hermes a écrit:Je ne sais pas ce qui est le plus fascinant, le fait d'arriver à faire tenir une phrase sur autant de failles logiques, ou qu'avec une telle capacité tu n'aies pas encore essayé de te lancer en politique.


Tireg a écrit:Ah, le nouveau truc de Corbulon, c'est donc officiellement de dire que tout le monde passe trop de temps sur les forums, et pas assez à discuter avec des vrais gens qui existent en chair et en os.

corbulon a écrit:Tireg a écrit:Ah, le nouveau truc de Corbulon, c'est donc officiellement de dire que tout le monde passe trop de temps sur les forums, et pas assez à discuter avec des vrais gens qui existent en chair et en os.
Ce que j'oublie toujours avec les fanboys du DCU sur les forums c'est qu'il ne faut surtout pas leur rappeler que les séries Vertigo vendent mieux en règle générale que leurs chouchous en francophonie , après il y a toujours le risque d'une réaction hors-sujet.
![MDR [:kusanagui:6]](./images/smilies/kusanagui.gif)

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités