danielsansespace a écrit:toque a écrit:Quelqu'un est définitivement certain que c'est sur tous les tirages ou pas ?
Je suis passé à la librairie pour décellophaner les 16 exemplaires qu'ils avaient et les vérifier un par un.
J'ai eu le temps d'en faire 8 avant
qu'on me fiche dehors.
Concernant l'album spécial (je n'ai pas acheté l'album luxe), j'ai relevé assez peu de fautes d'orthographe [*] mais en revanche, un certain relâchement transparaît, faute d'une relecture attentive de la part d'un véritable correcteur. Le lecteur est en droit d'attendre que le texte soit un peu plus propre qu'il ne l'est.
En même temps, le dossier de l'album spécial comprend peu de pages, dont pas mal d'illustrations. On peut craindre que le même manque de soin dans le peaufinage du texte entache le rédactionnel de l'album luxe. Ce qui serait infiniment plus regrettable, si c'était avéré.
[*] N'étant pas un spécialiste, certaines ont pu échapper à ma lecture et à ma vigilance. Excusez-m'en par avance...
Page 50
Finies les couvertures yé-yés. Quand yé-yé ou yéyé est un adjectif, il est invariable. On écrit les chanteurs yé-yé (ou les chanteurs yéyé) mais en revanche on écrira tout aussi justement : "les yéyés, parmi lesquels le chanteur Antoine, se caractérisent par ceci et par cela..." Parce que, quand yé-yé est employé comme substantif (= nom), il est loisible de l'accorder, mais ce n'est pas obligatoire.
Page 52, tout en bas (une vétille, citée pour mémoire) : dans une citation, on a oublié de fermer les guillemets.
...il entraîne nos héros pour faire mentir César, qui a eu le tort d'écrire que " de tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves. (") Heureusement, Bonemine est là pour lui remettre les idées en place.Page 53 :
Top chefs ! En 1991, les chefs du Monde Connu sont à l'honneur...Pour évoquer ce que l'on qualifie de monde connu, il me semble préférable d'utiliser des guillemets ou bien une écriture en italiques. Une majuscule à "monde" et à "connu" n'est pas très heureux, eu égard à l'usage en la matière. Si on veut singulariser et distinguer cette période par l'emploi de majuscule, il suffirait alors d'en utiliser une pour le premier des deux termes comme cela se pratique habituellement : la Cour de cassation, la Cour des comptes, le Conseil constitutionnel, etc...
L'emploi de deux majuscules est assez rare. On l'a cependant fait pour la Grande Guerre, synonyme de Première Guerre mondiale.
Page 55 (juste pour info)
Dans la planche qui annonçait la prochaine parution du Combat des chefs dans le journal Pilote, Uderzo a commis deux bourdes (j'exonère d'office René Goscinny), mais je ne lui en tiens pas rigueur connaissant la charge de travail qui était la sienne à l'époque. Rien n'interdisait toutefois de les rectifier tout en respectant cette planche-gag.
Vignette 3 :
Certains d'entre vous désire(nt) me poser des questions... Je vous écoute...Le verbe désire doit être mis au pluriel, bien entendu, puisqu'il s'accorde avec le sujet. Et compte tenu de la phrase suivante
"Je vous écoute", après
"questions" il n'eût pas été inutile d'ajouter un point d'interrogation, quitte à le faire suivre des points de suspension afin de marquer la pause de l'orateur.
Vignette 6 : question d'un journaliste à la conférence de presse :
Il y aura-t-il de belles bagarres et de beaux décors ? Cette formulation
"Y aura-t-il de belles bagarres" aurait été préférable.
Page 56 (plusieurs bricoles qui, mises bout à bout, peuvent laisser à penser comme Genug...).
Dès les années 60, un film adapté du 7e opus de la série est en chantier aux Studio Belvision.Soit on écrit
aux Studios Belvision ; soit on écrit
au Studio Belvision. Mais pas aux Studio Belvision.
Là, il s'agit bien d'une faute de grammaire.
...
et pour la 1ère fois pour un film Astérix d'un son Dolby Stéréo...Il est d'usage dans un texte d'écrire "première" en toutes lettres. Je n'ai pas relevé les chiffres qui auraient dû l'être tout autant, pour ne pas exagérer le pinaillage. Mais ces règles sont respectées dans tout écrit réalisé avec le plus grand sérieux, que ce soit dans le Canard enchaîné ou dans les livres édités par l'Imprimerie nationale.
En 2018, c'est Aplusbégalix qui fait son apparition au cinéma dans Astérix - Le Secret de la Potion Magique : le chef Gallo-Romain y est pour Alexandre Astier et Luis Clichy la source de nombreux gags...Le terme "gallo-romain" ne doit comporter que des minuscules, c'est ainsi, je n'y peux rien.
https://www.larousse.fr/dictionnaires/f ... ines/35934Dernier paragraphe, dernière phrase de la page 56 :
Pour la première fois depuis le début du dossier, le titre
Le Combat des chefs comporte à tort une majuscule à "chefs" :
Le Combat des Chefs n'a pas fini d'inspirer le cinéma !Serait-ce une dactylo différente ? Pourquoi différentes façons d'écrire le titre, sinon ?
A la page 60, à trois reprises le titre
Le Combat des chefs est orthographié avec la majuscule à Combat mais avec une minuscule à chefs, ce qui se pratique habituellement avec les titres. Mais en page 61, dans un texte encadré, une majuscule inopportune vient distinguer de façon malheureuse la première lettre du mot "chefs".
Page 60 : en revanche, la majuscule est oubliée au mot Gaulois, alors qu'il n'est pas utilisé comme adjectif mais bien comme un nom propre.
...le magazine L'Express offre sa une au petit gaulois. Se fût-il agit d'un Romain, d'un Phénicien ou d'un Hébreu, la règle eût été la même.
C'est d'autant plus étonnant que le rédacteur du même texte écrit (de façon juste, cette fois-ci) un peu plus loin :
un parc plein d'humour basé sur l'univers des irréductibles Gaulois. Alors ? Etourderie ? C'est possible, mais dans ce cas, où est passé le correcteur ?...
Sur cette seule page 60, certaines virgules sont également mal positionnées, mais je vous en fais grâce.
Page 62, c'est le mot centurion utilisé comme nom tout ce qu'il y a de commun qui se voit néanmoins doté d'une majuscule inutile.
"on préfère être dur de la feuille que d'entendre son Centurion vous ordonner de partir en patrouille..."Oui, Genug, tu as raison : éditeur, rédacteur, secrétaire-dactylo, correcteur, ce sont des métiers, avec leurs compétences propres.
Ces exemples ne sont pour la plupart que des broutilles, des peccadilles et certains s'en contrefichent. Mais leur cumul est fatigant, ne donne pas une bonne image au lecteur. Car le respect de certaines règles est un égard que l'éditeur doit à ses clients.
Toutefois, il semble que le petit laxisme relevé ici ne soit rien en comparaison de ce qu'on trouve chez certains concurrents : Zéphyr et Dupuis pour les reprises de Charlier ; ou encore Mosquito, Glénat, Casterman, etc...
Jusqu'à présent, l'un des éditeurs de BD les plus sérieux dans le domaine du texte imprimé, hormis le membre du forum JYB auteur et éditeur lui-même, semble être
L'Association (la bande à JC Menu and Co : comme quoi, on peut être ou avoir été punk et ne pas écrire avec les pieds pour autant). A la différence de la maison
Cornelius, les gens de
L'Association n'accordent pas de l'importance uniquement à la facture des albums mais aussi au texte imprimé et c'est tout à leur honneur. Peut-être cela ne durera-t-il pas éternellement, mais c'est une rigueur qu'il convient de souligner, au moins pour les vingt ou vingt-cinq premières années d'existence de cet éditeur.