nexus4 a écrit:En lisant le Griffon, je repensais à cet échange entre Hergé et Goscinny, rencontre au sommet, où ce dernier disait (de mémoire) : "La différence entre nous c'est que vous avez une histoire autour de laquelle vous greffez des gags et que moi au contraire j'ai des gags dont je fais une histoire". La formule est courtoise et élégante, à l'image de son locuteur, mais elle me semble assez fausse quand on voit le travail de ses successeurs. Ferri trouve la situation de départ, la met en place avec talent mais une fois arrivé ne sait plus quoi en faire. On enchaine des trucs sans vraiment de liens pour tenir les 40 pages restantes. Ce qui me fait penser que Goscinny savait très bien où il allait de bout en bout. Et si il fallait faire des ellipses pour se concentrer sur l'histoire, l'ellipse devenait un gag en elle même. Ca vaut pour les Lucky Luke aussi je trouve.
Je sais que je radote, mais Ferri est meilleur quand il fait court : le retour à la terre, DeGaulle.
Quand ça s'allonge, il se perd.