Arnaques d'Angoulême

[Romain81]

Message précédent :
C'est intéressant ce que tu dis Erik, j'aimerai aussi avoir l'avis d'autres auteurs/dessinateurs et pourquoi pas des travailleurs de maisons d'éditions pour savoir ce qu'ils pensent des festivals, quelles sont les points à améliorer, les points positifs ; les gros du moins et comment faire pour que tout le monde y trouve son compte au final : auteurs/dessinateurs, maisons d'éditions , festivaliers ( l'organisation, la rémunération, la communication, etc..)

[Erik Arnoux]

Vaste débat...

[lcoi]

Ah désolé pour le Mittérand laché alors ... Je ne suis pas expert du sujet mais je trouve intéressant de parler de cela surtout si vos avis sont partagés par d'autres "visiteurs" et d'autres auteurs/dessinateurs.

Après il faut dire que pour les éditions, il me semble que l'obtention d'un prix est très très bien vu pour leur porte monnaie.

Et pour le nombre de visiteurs, qui est communiquer à 200 000 environ sur les 4 jours, je pense qu'il n'est pas exagérer mais ils ne pas doivent comptabiliser que les personnes ayant acheter un pass à la billetterie mais aussi les personnes allant aux activités gratuites.

[icecool]

Bon, histoire de remettre un peu les pendules à l'heure...

Angoulême, depuis au moins 3 ans, c'est environ 230 à 250 000 visiteurs : très difficile de calculer exactement quel(s) visiteur(s) passent dans toutes les bulles ou uniquement à certains endroits. Le chiffre exact n'est "jamais" communiqué pour des raisons économiques et politiques : supposons qu'une année le FIBD ne fasse "que" 249 999 visiteurs (sic)... et plusieurs enveloppes d'aides seraient aussitôt rediscutées ou mises en péril ;

De très nombreux visiteurs viennent depuis au moins une dizaine d'années tant pour voir les expos que pour entrer dans les bulles (il suffit d'écouter ce qui se dit et de lire les témoignages sur Facebook par exemple) : résultat : des files d'attentes relativement longues un peu partout, c'est la rançon de la gloire...

Des éditeurs ont commencé à rémunérer les auteurs, tels Casterman. sans compter les temps de concerts dessinés, conférences, etc. Rappelons que 1 600 auteurs sont présents (dont 950 étrangers) pendant 4 jours et que les retombées médiatiques sont réellement internationales, sans équivalent avec les autres grands salons (de même que Cannes pour le cinéma). Idem pour le marché des droits, où se nouent d'importants contrats.

Les problèmes majeurs sont connus : manque d'infrastructures "en dur", déficit en terme d'hébergement, durée trop courte de certaines expositions, nécessité de créer du crossmedia (l'exposition "accrochage de planches" à l'ancienne a vécu !), gestion des flux de visiteurs la samedi (bulle du Champ de Mars "fermée" momentanément deux fois, car saturée de visiteurs), sécurité et consignes des bagages complexes.

[Xavier Guilbert]

gestion des flux de visiteurs la samedi (bulle du Champ de Mars "fermée" momentanément deux fois, car saturée de visiteurs), sécurité et consignes des bagages complexes.

Le plan Vigipirate n'a certainement pas aidé sur ces points.

[logan1973]

plus que vigipirate, c'est surtout la jauge des bulles du Champ de Mars et les dangers inhérents à leur dépassement qui entre en ligne de compte.

[HervB]

Angoulême, depuis au moins 3 ans, c'est environ 230 à 250 000 visiteurs : très difficile de calculer exactement quel(s) visiteur(s) passent dans toutes les bulles ou uniquement à certains endroits.

Il y aurait bien une solution mais qui serait totalement hors de prix : bracelets RFID avec portails à toutes les entrées-sorties.

Ainsi, on connaitrait exactement combien il y a de visiteurs payants, d'accrédités (pros, presse, auteurs, VIP, etc.) et combien de visites dans les différents lieux du festival, et par qui, du temps passé, etc.

Par contre, je ne parle pas de tous les cris d'effarouchés qui seraient poussés et les polémiques lancées... Alors qu'une anonymisation serait possible.

[Xavier Guilbert]

Il y aurait bien une solution mais qui serait totalement hors de prix : bracelets RFID avec portails à toutes les entrées-sorties.
Ainsi, on connaitrait exactement combien il y a de visiteurs payants, d'accrédités (pros, presse, auteurs, VIP, etc.) et combien de visites dans les différents lieux du festival, et par qui, du temps passé, etc.
Par contre, je ne parle pas de tous les cris d'effarouchés qui seraient poussés et les polémiques lancées... Alors qu'une anonymisation serait possible.

Deux questions principales:
1. franchement, pour quoi faire? il y a pas mal d'études qui ont montré l'importance des retombées économiques pour l'ensemble de la région. Dépenser un "pognon de dingue" (tm) pour obtenir un chiffre qui ne donnera pas grand-chose à part pour participer à un concours de "qui a la plus grosse (audience)?" entre organisateurs de Festival, ce n'est pas la priorité. Le nombre exact de visiteurs est à mon sens bien plus anecdotique que, peut-être, remettre en question une certaine couverture médiatique de la bande dessinée qui continue de montrer avec délectation la charge des chasseurs de dédicaces à l'ouverture des bulles, comme si l'offre du Festival ne se limitait qu'à ça. Mais bon, en même temps, vu que ces médias ne parlent jamais de bande dessinée, cela leur serait difficile de subitement découvrir qu'il y a des choses intéressantes une semaine par an.
2. l'anonymisation est possible, mais on sait bien que la tentation serait grande de procéder à une anonymisation a minima, voire a posteriori, voire pas du tout. On a tant d'exemples de technologie ainsi détournée pour devenir un outil de surveillance massive que d'écarter ces préoccupations comme relevant de "cris d'effarouchés" est un peu léger.

[Frannck]

Si les bracelets sont remis comme aujourd'hui, je ne vois même pas le problème de l'anonymisation. Mais ton premier poont est juste.

[philippegrompf]

Le nombre exact de visiteurs est à mon sens bien plus anecdotique que, peut-être, remettre en question une certaine couverture médiatique de la bande dessinée qui continue de montrer avec délectation la charge des chasseurs de dédicaces à l'ouverture des bulles, comme si l'offre du Festival ne se limitait qu'à ça. Mais bon, en même temps, vu que ces médias ne parlent jamais de bande dessinée, cela leur serait difficile de subitement découvrir qu'il y a des choses intéressantes une semaine par an.

Pour le coup de le problème est plus général, les médias cherchent toujours à montrer les éléments les plus "remarquables" selon leurs points de vue. le fan de musique metal que je suis pourrait aussi citer l'exemple des festivaliers du Hellfest qui montrent leurs fesses comme unique représentant du genre, ou encore la mise en avant des nolife pour tout ce qui touche aux culture geek (jeu vidéo et manga en tête). De fenêtre sur le monde les médias sont devenus des microscopes braqués sur des Kassos...
Et, hélas, ce n'est pas aux organisateurs d'événements d'orienter les médias, mais aux médias de se remettre en cause...

[HervB]

1. franchement, pour quoi faire?

Ah mais on est d'accord. Moi, je m'en fous du nombre de visiteurs dans les différents festival BD où je vais, ce que je regarde c'est le programme (et pas celui des dédicaces, là aussi, je m'en fous). Mais si on veut vraiment avoir des chiffres incontestables, la technologie actuelle le permet, c'est le sens de mon précédent message.

Par ailleurs, je ne vois pas l'intérêt de dépenser des dizaines de milliers d'euros pour mettre en place une telle solution, je préfère que ça soit investi dans des expositions ou d'autres activités du festival.

[Frannck]

Les étiquettes dans les magasins ne coutent pas tant.

[HervB]

Absolument, c'est de l'ordre de quelques centimes l'étiquette.

Mais multiplié par (disons) 40 000 bracelets, plus les lecteurs RFID (on peut imaginer des lecteurs autonomes, moins coûteux que des portiques car on n'a pas besoin de temps réel) qui se compteraient en plusieurs dizaines d'exemplaires (à plusieurs centaines d'euros pièce), plus les ordinateurs de collecte et le logiciel d'exploitation des données recueillies, ben... ça doit chiffrer au total

[logan1973]

Le nombre exact de visiteurs est à mon sens bien plus anecdotique que, peut-être, remettre en question une certaine couverture médiatique de la bande dessinée qui continue de montrer avec délectation la charge des chasseurs de dédicaces à l'ouverture des bulles, comme si l'offre du Festival ne se limitait qu'à ça. Mais bon, en même temps, vu que ces médias ne parlent jamais de bande dessinée, cela leur serait difficile de subitement découvrir qu'il y a des choses intéressantes une semaine par an.

Pour le coup de le problème est plus général, les médias cherchent toujours à montrer les éléments les plus "remarquables" selon leurs points de vue. le fan de musique metal que je suis pourrait aussi citer l'exemple des festivaliers du Hellfest qui montrent leurs fesses comme unique représentant du genre, ou encore la mise en avant des nolife pour tout ce qui touche aux culture geek (jeu vidéo et manga en tête). De fenêtre sur le monde les médias sont devenus des microscopes braqués sur des Kassos...
Et, hélas, ce n'est pas aux organisateurs d'événements d'orienter les médias, mais aux médias de se remettre en cause...