Et sinon j’oubliais (source arcinfo quotidien régional suisse)
L’écriture égalitaire restera la règle au sein de l’administration neuchâteloise. L’UDC a prôné en vain le retour au règne du français académique.
Les polémiques autour de la langue française se sont invitées le 3 novembre au Grand Conseil neuchâtelois. Ce dernier a toutefois soutenu les formes d’écriture soucieuses d’une égalité entre femmes et hommes.
Les députés ont refusé, par 62 voix contre 13 et 24 abstentions, une recommandation de l’Union démocratique du centre (UDC) neuchâteloise. Elle demandait à l’administration cantonale de rejeter le langage inclusif et épicène, comme le préconise l’Académie française.
UNE ACADÉMIE «TRÈS EN RETARD»
«L’écriture inclusive est une forme dénaturée de notre langue. De par sa complexité, elle exclut un peu plus les personnes en difficulté de lecture et celles qui ne sont pas de langue maternelle française», a souligné le député UDC Niels Rosselet-Christ. «Le combat pour l’égalité est ailleurs», a-t-il ajouté.
«Promouvoir une société plus égalitaire s’appuie notamment sur la langue», a souligné la conseillère d’Etat Florence Nater. La socialiste a rappelé que l’Académie française n’était qu’une «autorité autoproclamée, très en retard, avec seulement six femmes sur 34 membres».
«Notre langue reflète une évolution», a encore relevé la ministre, rappelant au passage la majorité de femmes au Grand Conseil. Le recours dans les textes officiels au langage épicène, sans marqueur de genre, n’a d’ailleurs «jusqu’à présent pas posé de problème de compréhension».
Détail piquant l’assemblée parlementaire de mon canton a hélas cette année virée légèrement légèrement à droite (52-48), mais surtout est composée à 58% de femmes.
Comme quoi une vraie droite de gouvernement existe.