ubr84 a écrit:Tu as déjà négocié un truc dans ta vie ?
Quand je négocie mon salaire avec mon employeur si je lui mets la pression en lui disant que j'ai une offre ailleurs ça fonctionne vachement mieux. Si j'attends sagement ce qu'il va me donner de lui même c'est moins efficace.
Le dialogue social est conflictuel, non ? Cette phrase fait-elle de moi un dangereux agitateur, je ne pense pas.
La suite du dialogue est savoureuse pour moi: le comparatif entre la négociation individuelle du cadre CSP+ avec son patron, et le "dialogue social", négociation collective entre représentants des salariés et des employeurs, et surtout avec (ou plutôt contre) le gouvernement.
Je ne suis pas certain que ce parallèle soit très éclairant, d'ailleurs les contributeurs au débat se contredisent... Autant prendre exemple sur le Monopoly.
Les salariés et les centrales syndicales sont face à un mur: un gouvernement applique une politique d'austérité de manière volontaire, tout le monde du travail morfle, public et privé. Les salariés d'abord morflent: érosion du pouvoir d'achat, dévalorisation et perte de sens de leur travail, dégradation des conditions de travail, ou carrément chômage.
Sans parler des réactions individuelles qui appartiennent à chacun, se laisser déborder par les groupuscule violents est une erreur de la part des directions politiques et syndicales. Ces directions pourraient parfaitement organiser un service d'ordre et mettre un cordon sanitaire entre les manifestants et ces groupes. D'autant plus que le gouvernement joue de cela et laisse ces groupes agir en toute impunité.
Il suffit de quelques images et c'est l'ensemble du mouvement social qui a mauvaise presse... Je ne sais pourquoi il n'y a pas de réaction, sans doute une partie du mouvement est tenté par cette violence mais il s'agit d'une minorité et de suiveurs.
Je pense que la gauche majoritaire a perdu tout sens politique, s'est perdue dans un clientélisme local et que le positionnement d'éternel dénonciateur et de chantre du Bien lui va très bien.