xof 24 a écrit:Alors attention, cette bibliothèque a été créée il y a peu. Je cause du lieu et non du contenu...
Donc le choix du rangement c'est Starissimo... Pour se récréer un univers d'enfance...
Le contenu lui date d'avant le milieu des années 80. C'est il faut le rappeler une époque de bouleversement dans le monde de la BD.
Charlier quitte Dargaud en 80.
Glénat devient un éditeur qui compte...
Les collections Eldorado et Pieds Jaloux chez Humano
Casterman et A suivre
ETC...
C'est donc une bibliothèque chargée de souvenirs pour son propriétaire, mais aussi un sacré pan de l'histoire de la BD. Ce qui se lisait avant 1980. Une époque où un amateur ayant quelques moyens pouvait se permettre de ne pas faire de choix. Du moins dans la BD Franco-Belge
Starterissimo a écrit:Oui c'est tout à fait ça Xof ! pas de logique dans mon classement, il n'en suivait pas non plus de son vivant (il y a 30 ans !)
et son contenu est celui de ces catalogues, patiemment colligé depuis son plus jeune âge, époque où son père lui ramenait de Paris un album par semaine, ce qui était exceptionnel pour l'époque (années 50), puis, pas franchement fortuné, mon père a poursuivi sa quête dans les décennies 60-70 et se laisser surprendre par l'originalité, l'inédit, et l'avant-garde de certains dessinateurs; mais faut-il rappeler qu'en ce temps, un album coûtait entre 6 et 15 francs, peut être 30 en 1980, ça ou les cigarette, hein ? et qu'il n'y avait pas cette spéculation, excellente journée à tous.
Starterissimo a écrit:Oui c'est tout à fait ça Xof ! pas de logique dans mon classement, il n'en suivait pas non plus de son vivant (il y a 30 ans !)
et son contenu est celui de ces catalogues, patiemment colligé depuis son plus jeune âge, époque où son père lui ramenait de Paris un album par semaine, ce qui était exceptionnel pour l'époque (années 50), puis, pas franchement fortuné, mon père a poursuivi sa quête dans les décennies 60-70 et se laisser surprendre par l'originalité, l'inédit, et l'avant-garde de certains dessinateurs; mais faut-il rappeler qu'en ce temps, un album coûtait entre 6 et 15 francs, peut être 30 en 1980, ça ou les cigarette, hein ? et qu'il n'y avait pas cette spéculation, excellente journée à tous.
Starterissimo a écrit:Il a du recevoir ses premiers albums (Tintin) vers l'âge de 10 ou 11 ans, dans les années 56-58 puis le journal de Spirou qui l'a plus porté vers le courant de Delporte, naturellement, il devait apprécier déjà ce petit grain de folie du futur "réacteur en chef". et par voie de conséquence, toutes les publications Dupuis, Dacier, Lebut, Les castors et j'en passe; sont venues les études, et les vaches enragées, la houle révolutionnaire, le nomadisme professionnel, qui l'ont éloigné au moins pendant dix années de la bd, il n'aurait vraiment pas pu débourser un centime, je suis arrivé avec mes frais de bouche, bref. 1970 a été l'année libératrice, fixé professionnellement, un salaire modeste, il s'est remis à scruter les foires aux livres, hanter les librairies de province à la page, parfois Paris avec la fameuse liste en main, oui, pour constituer très lentement cette collection comportant indifféremment les premières éditions ou les rééditions, peu lui importait. à titre d'exemple, les EO des quelques premiers Asterix jouxtent les éditions au menhir, certains exemplaires auront défié le temps, d'autres verront leurs pages centrales se décoller, les coins s'écailler, leurs tranches se déliter; il fallait que ça vive, se partage, se passe de mains en mains, sans parler des ouvrages de prédilection qu'il rachètera plus tard en double ou triple quand l'état d'ensemble l'imposait. Cela lui rappelait cette période faste de son enfance durant laquelle il devait être l'un des rares privilégiés à lire autre chose que Rodeo, ou bibi fricotin. A l'âge de 10 ans, je lui emboîte le pas. Mais aujourd'hui, je suis le père, et protège jalousement la petite bibliothèque de mon "petit" papa.
LEAUTAUD a écrit:Merci pour tes précisions.
incidemment, c'est exactement mon histoire que tu racontes là !
Faut juste te remplacer, comme fils, par ma fille (qui suit la trace elle aussi, et ses enfants itou).
Une différence toutefois, lorsqu'en 1978 un ami me fait découvrir les bonheurs de l'édition originale. Jusque là je recherchais moi aussi sans distinction tous les albums de la grande saga Tintino-Spirolo-Pilotesque, plus les productions du Square, les albums Losfeld, le maximum de fanzines, etc...mais après 1978, j'ai fais attention à l'état, et à une préférence obsessionnelle pour les éditions originales.
Toute cette énergie venait, comme pour ton père, de l'enfance ( Journal de Mickey dés 1954, puis le Journal de Tintin , et les recueils Spirou ( pendant toute l'ère Delporte, de 1955 à 1965), et la cohorte des petits formats, albums de la SPE, Vaillant le journal de plus captivant, etc...nous nous saoulions de lectures d'illustrés, en ces temps sans télévision.
A considérer la bibliothèque de ton père on y voit comme une photo d'époque, chargée de vécu et d'émotion . Dans ce monde du renouvellement accéléré de la production culturelle, et de la répétition du semblable, préserver ces trésors familiaux est une valeur ajoutée à l'existence, à fortiori s'ils sont partagés comme tu le fais.
Bossacdenoyau a écrit:J'ai encore le prix sur mes vieux souples Dupuis (Buck Danny, Lucky Luke...) : 3,50 FF = 0,50 €. Des EO, hein...
jcarreno a écrit:bon c'est pas du meme niveau que starissimo mais je lance la version 2.0 de ma biblio. je fais pas mal de teletravail, regarder ma biblio m'aide a garder mon calme pendant les teleconferences ou un abruti radote...
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