de Genug » 15/06/2010 10:23
Eh bien parlons-en, de la série, vu que je viens de finir ce tome 8.
Ce qui m'avait surpris au feuilletage, concernant la chute franchement "cut" (comme ils disent dans le jargon marketting éditorial), est confirmé par la lecture : on a le sentiment que Matz a coupé là quand il s'est aperçu qu'il était déjà rendu au bas de la 56.
Dans les pages qui précèdent, je regrette d'une part quelques clichés indignes de cette série (« Dieu a un drôle de sens de l'humour », les commentaires de Mariano sur la relation entre le Tueur et Katia, le portrait à charge du Québec, aussi lapidaire que l'était le panégérique de Cuba dans le tome précédent), et d'autre part les rares scènes d'action qui sont très limite, pas du tout senties par Jacamon (l'hélico, les motards).
Autrement, le Tueur nous rappelle son lot habituel de vérités toujours pas bonnes à lire (les bourreaux font des pères aimants capables de tuer des enfants, voire les leurs propres) et sa vision de L'ordre naturel des choses en général, mais au lieu de « nous rappelle » j'ai failli écrire « nous rabâche », parce que sa nausée, nous la connaissons maintenant par cœur, et à côté de ça je commence à avoir le sentiment que la matière est maigre, un texte un peu dense ne donnant pas véritablement de consistance à cinquante-six planches en cinq cases.
Je reste client du Tueur pour sa singularité, mais je crains que sa lecture ne me réserve plus beaucoup de surprises. J'espère au moins continuer à y prendre encore un peu de plaisir...
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« Il faut voir comme on nous parle... »